SBJ, souvent les libéraux expliquent les nécessités, pour les salariés de réduire le coût du travail afin de soutenir la compétitivité des entreprises et de l'économie et, je crois,, que chacun a, aujourd'hui compris que sans compétitivité, sans dynamisme ni confiance dans l'avenir, les investissements et les embauches n'interviennent pas, ce qui plonge le pays dans les difficultés budgétaires et sociales.
La "compétitivité", c'est aussi soutenir la concurrence que font les entreprises étrangères. Vous prétendez que c'est la France qui a raison d'avoir des salaires élevés, mais des entrepreneurs étrangers vous rient au nez en déversant leurs produits moins coûtants sur le marché français, fabriqués par des ouvriers qui gagnent 5 dollars par jour...
Vous voulez plus de protectionnisme au niveau européen ? Mais qui, à part la France, le souhaite ?
Mme Merkel ne veut pas en entendre parler, car elle sait qu'il s'agit d'un deal. L'Allemagne exporte vers la Chine (notamment des voitures de luxe, des machines agricoles, etc.), et le deal de la Chine, c'est : soit vous nous laissez écouler notre camelote bon marché vers l'Allemagne (vers l'Europe) sans aucune mesure protectionniste, soit nous nous tournons vers la concurrence (argument encore récemment opposé pour la vente d'éoliennes par la Chine).
Et la Chine commence elle-même à bien maîtriser tout cela, puisqu'elle investit actuellement massivement en Afrique, où elle construit des routes, des hôpitaux, etc. pour ces pays sous-développés en échange de richesses naturelles, qu'elle pille littéralement avec la bénédiction des potentats locaux...
On dirait que vous découvrez l'eau chaude. Je me souviens d'une visite en France de Li Peng à l'époque où Alain Juppé était premier ministre. Li Peng profitait de cette visite officielle en France pour négocier en même temps l'achat d'Airbus (hé oui, à nouveau...) pour son pays. Déjà à l'époque, Juppé, au nom de la France, avait eu la mauvaise idée de vouloir lui parler des droits de l'homme en Chine et de la condition des travailleurs, et patati patata. Incident diplomatique : le Chinois avait menacer de rentrer chez lui sans poursuivre sa visite, en ajoutant de fort mauvaise humeur : "je peux encore acheter des Boeing plutôt que des Airbus").
Et dans ce combat là, face à un pays en passe de devenir la première puissance économique mondiale même si ses ouvriers ne sont payés de 5 dollars par jour (et je suis encore optimiste), face également aux USA, la France n'est rien, elle est le pot de terre contre le pot de fer.
Alors oui, ceux qui ont de l'argent préfèrent désormais "investir" ailleurs qu'en France...
Mais pourquoi les gens comme toi refusent de participer à cette compétitivité en réduisant ou en acceptant quelques efforts, sur leur coup du travail, en réinvestissant, par exemple les dividendes qu'ils perçoivent ce qui développerait l'entreprise ? Pourquoi certains sont appelés aux efforts quand d'autres refusent le moindre investissement personnel ?
Ils investissent, mais ailleurs qu'en France... (je viens de vous répondre).