Perso j'aurais aimé qu'un ouvrier militant au PS et ayant gravi les échelons de ce parti se retrouve dans cette position. Une sorte de Bérégovoy bis quoi. Concernant Edouard Martin, je ne sais pas vraiment quoi penser. C'est incontestablement une bonne affaire pour nous de l'avoir en tête de liste. Mais d'un autre coté, cela ne fait pas forcément super crédible de se découvrir soudainement socialiste après avoir critiqué ce gouvernement (ce qui était son droit). Ce ne sera pas forcément simple à défendre devant les ouvriers lors de la campagne et nos adversaires reprendront ses anciennes paroles contre nous.
Tu nous parles d'un temps que les moins de 40 ans ne peuvent pas connaître. J'ai pu moi-même observer, dans les années 80 (quand je battais encore le terrain syndical, associatif, etc., maintenant je suis depuis longtemps rangé des voitures) la disparition du syndicalisme et du militantisme de base PS, au profit de la notabilisation (voire de la gentrification) du personnel PS.
Mais ceci pourra sembler anecdotique (des choix individuels, comme celui qui nous occupe dans ce fil), mais ce qui a été autrement plus mortifère, c'est, à l'intérieur même du syndicalisme dans son ensemble, la prédominance des enjeux, des intérêts et des méthodes du pouvoir politique et même politicien comme tel.
Quand on croisait, dans une action quelconque, des gens du PS (je parle des militants syndicalistes), ils n'avaient plus dans la tête que les questions d'appareil interne et ne venaient que pour faire de la retape pour leur "courant", leur motion au prochain Congrès, ou même carrément pour leur poulain.