Je vous fais une proposition, pour tenter de s'en sortir dans ce débat, aussi utile que le caramel mou dans les épinards : la jurisprudence Coluche. Vous voyez : halte au racisme, il n'y a pas de Noirs et de Blancs, nous sommes tous bleus, il y a seulement des bleu clairs et des bleu foncés.
Il y a donc deux sortes de non-démocraties : la non démocratie totalitaire (genre Corée du Nord) ou autoritaire (junte militaire, genre Birmanie, etc.) et d'autre part la non démocratie libérale (au sens politique), où les gens votent pour qui ils veulent, peuvent être contre sans être assassinés ou tabassés par les flics, etc.
En France, on a une préférence pour la non démocratie libérale. Elle recueille une très large adhésion des Français, même s'il reste çà et là quelques zozos anecdotiques
Quant à la République pourrie et corrompue, on peut l'entendre. Mais en matière de corruption, les non démocraties du premier genre n'ont aucun avantage, à l'évidence.
La seule différence est que, dans ce cas, cela ne choque pas, puisque la pourriture est l'essence même du système, alors qu'en République, cela scandalise.
Le vieux Montesquieu le disait déjà : le principe de la République, c'est la vertu. Ce n'est pas celui du despotisme (qui est, selon lui, la Peur), si bien que quand les dictateurs se remplissent les poches, ou massacrent leur propre population, ils ne font que leur boulot, on ne peut pas vraiment le leur reprocher.
C'est la raison pour laquelle on ne dit pas que ces tyrans sont "pourris", puisque c'est leur état normal.