Ce texte n'est pas de moi et vient d'un autre forum.
Pas la peine de le préciser, c'est une évidence.
Plus sérieusement, texte écrit par un pisseur d'encre, apprenti-politicard.
"L'autonomie a bien sûr ses limites" Ha! Tiens! On refuse le pouvoir mais, déjà on limite l'autonomie, c'est intéressant. "qui sont le respect de la cohésion de l'ensemble de la société" Ah! C'est un peu antithétique d'un côté d'admettre le tout, voir le n'importe quoi et, ensuite, d'en faire appel à une qui de facto ne peut exister mais qu'on érige comme loi sacré "et le non-exercice du pouvoir d'un groupe sur un autre." Ah! Et si un groupe menace la cohésion de la société? Qui exercera un pouvoir sur lui afin de le brider de force?
"Nous voyons donc que contrairement à l'organisation étatique, l'autonomie ou la liberté d'autrui n'est nullement une borne." Mais la cohésion de la société est une borne puisqu'énoncé ainsi au dessus. Lien causal merdique mais on s'y attendait "Mais cette autonomie n'est pas suffisante: l'entraide est nécessaire." Voilà. Point extraordinaire des anarchistes en cartons pour qui on doit être libre et autonome - très bien - mais, forcément, nécessairement, solidaire. Donc soyons libres mais entre des bornes.
Ce n'est finalement pas la peine de cracher sur les lois et l'état si c'est pour considérer que des "bornes", aussi vaguement esquissés soient-elles doivent exister, ni sur le catholicisme si c'est pour venir recracher une espèce de succédané de la charité chrétienne.
En bref, ce texte n'a aucun intérêt, a part, peut être, celui pour son auteur d'avoir pu épater une ou deux punkettes afin de les coucher dans son lit après une bonne dizaine de binouzes.
En fait son incohérence est très certainement la seule raison pour laquelle vous êtes rentré en résonance avec ce texte.
Pour répondre à tes questions, il est supposé dans ce texte que le renoncement aux biens de production privés est établi et que les personnes en soient conscientes ainsi que volontaires.
Sinon, oui, ton sentiment est parfaitement logique, c'est le résultat de la polarisation des différentes perspectives de la lutte anti capitalisme. Après qu'un mouvement contestataire ait émergé, et que l’essor de celui-ci soit reconnue, les anciennes divergences d'opinion reviennent aux galop. Pour faire avancer le débat au delà du stade d’une simple énumération des méfaits économiques et écologiques, que cause le néolibéralisme, il faut également débattre des stratégies et tactiques nécessaires pour le combattre, ainsi que pour pérenniser le mouvement. C'est une vieille ritournelle aboutissant d'un côté sur les "tout autonome" et de l'autre sur les "réformistes", les deux en regard de l’État et de son devenir. D'ailleurs Marx, en son temps ne disait pas autre chose : "Sans division, pas de progrès".
Donc, non, en présentant quelques pistes du côté autonomistes, ce texte est tout à fait cohérent et dans la logique de développement de ce mouvement contestataire.
Du reste, toi même tu te places d'instinct dans l'une de ces catégories, puisqu'en soulevant ces points particuliers, tu vois déjà le manque de stratégie et de tactique pouvant faire achopper le mouvement. Donc, s'il te plait, essaye au moins de jouer le jeu, et parles nous des réformes qui te viennent à l'esprit. Et surtout, vas pas te cacher derrière ton doigt en sortant des truismes, du style que l'anarchisme et l'autonomisme sont des trucs de gauchistes, car il existe des exemples d'autogestion orientés extrême droite. (cf la Dessouchière)