sur les Champs-Elysées
La présidente du Front national, Marine Le Pen, a dénoncé lundi les arrestations "arbitraires" de militants frontistes sur les Champs Elysées et rejeté toute responsabilité dans les incidents qui ont émaillé les cérémonies du 11-Novembre. Le candidat FN à la mairie de Paris, Wallerand de Saint-Just, raconte les faits au JDD.fr.
Dans les 70 personnes interpellées lundi matin sur les Champs-Elysées au cour de la cérémonie officielle du 11-Novembre, il faut compter plusieurs militants du Front national. Venus à l'initiative du candidat FN à la mairie de Paris, Wallerand de Saint-Just, ils ont été arrêtés puis conduits à un commissariat de police. Mais sans leur chef de file. "Les policiers n'ont pas voulu de moi", raconte Wallerand de Saint-Just au JDD.fr.
"Chaque année, j'invite des militants et sympathisants à venir à la cérémonie", explique-t-il. "A 10 heures, nous étions une cinquantaine. A 10h20, nous étions entourés par un cordon de policiers, qui nous a emmenés rue de Balzac (à proximité de la place de l'Etoile, Ndlr). Les policiers ont mis des militants dans le 'panier à salade' pour les emmener au commissariat de la rue de l'Evangile", poursuit-il. Mais sans le candidat à la mairie de Paris, contrairement à ce qui a été dit lundi matin. "Ils n'ont pas voulu de moi. J'ai demandé à monter dans le panier, mais ils m'ont dit 'dégagez!'", précise l'avocat.
Le Pen condamne les sifflets
Wallerand de Saint-Just assure que ses militants n'ont pas participé aux huées et aux sifflets contre François Hollande : "Une cérémonie ce n'est pas une manifestation, même si nous comprenons l’exaspération des Français." Il assure également avoir prévenu la préfecture de police vendredi de leur regroupement. Ils n'étaient pas "à coté" des autres manifestants. Tout au plus ont-ils "vu au loin une ou deux personnes avec des bonnets rouges." Toujours selon Wallerand de Saint-Just, un des militants FN a été relâché vers 13h30, après une simple vérification d'identité.
Il dénonce des arrestations "préventives et arbitraires", "tout à fait illégales". Comme Marine Le Pen : la présidente du Front national a dénoncé des arrestations "arbitraires" également. Tout en condamnant aussi les actions des "bonnets rouges" :"Je désapprouve tout à fait ce comportement. On ne manifeste pas le jour des commémorations. Mais je suis obligée de remarquer que le gouvernement a tellement créé la désunion et la souffrance qu'il y a un peu partout dans notre pays une ambiance de révolte, y compris hélas dans des moments qui doivent être de communion". "Mais le Front national n'y est strictement pour rien. Il a même été aujourd'hui victime d'arrestations selon des méthodes de pays totalitaires", a-t-elle martelé.
Wallerand de Saint-Just a demandé dans un communiqué les "excuses" de Manuel Valls. Intentera-t-il une action en justice? "Pourquoi pas", répond-il. "Manuel Valls fait des crises de paranoïa, ce n'est pas bon pour un ministre de l'Intérieur!"
Vivien Vergnaud - leJDD.fr
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