Le traditionalisme n'est à la fois ni l'apanage de l'extrême-droite(une grande partie de l'électorat UMP l'est) ni partagé par l'ensemble de ce qu'on qualifie d'extrême-droite. Le fascisme et le nazisme, par exemple, que l'on classe à l'extrême-droite sont à la base des mouvements progressistes et inscrits dans la modernité. Il suffit de voir l'expression de leur art qui se situe bien dans les canons de l'époque et qu'ils partagent d'ailleurs avec le soviétisme russe.
Pour ce qui est du traditionalisme ou de tout autre aspect évoqué dans mon poste plus haut ils s'agit de définir un faisceau de caractères concordants. De fait, ce paralogisme visant à détourner le sens de mon propos en faisant de chacun de ces aspects une spécificité de l'extrême droite n'a pas lieu d'être. De plus je ne suis absolument pas d'accord avec vous lorsque vous assimilez fascisme et nazisme au progrès. L'idéologie, les symboles, les références sont toutes issues d'un passé glorieux, d'un héritage, d'une tradition qu'il s'agissait de perpétuer -définir un plan millénaire me semble être un signe évident de conservatisme extrême. Que ce soit la Rome antique ou les mythes germaniques, ces idéologies sont incontestablement et résolument tournées vers le passé. Vous noterez par ailleurs que mon propos se voulait volontairement limité à définir ce qu'est l’extrême-droite en France et ce qui lui était plus proprement spécifique. Néanmoins, encore une fois, je ne crois pas avoir le temps de développer sur le sujet.
Le souverainisme était jusqu'à la seconde guerre mondiale, la chose peut être la mieux partagée toutes tendances politiques confondues. Le nationalisme est faut il le rappeler issu de la Révolution Française et en grande partie porté par la gauche jusqu'à l'affaire Dreyfus.
Là encore je ne peux être d'accord, pour les même raisons qu'évoquées plus haut entre autre. Le souverainisme, comme le nationalisme n'ont pas la même acceptation aujourd'hui. Ce sujet à déjà été discuté ailleurs et récemment donc pour faire bref je dirais simplement que ce qu'est le peuple français pour nos contemporains varie de par ce à quoi on l'oppose -selon l'époque d'une part, et plus récemment selon les tendances politiques. Certains par exemple n'y incluraient pas les Rroms, nés ailleurs et disposant aujourd'hui d'une carte d'identité française. C'est donc bien à l'aulne des acceptations actuelles et des spécificités de l'histoire qu'on peut le mieux, en tout cas c'est ce que je pense, définir ce qu'est l'extrême droite, ici, aujourd'hui.
Quant à la xénophobie, c'est un peu un mot fourre-tout. Fut une époque où le fait même d'évoquer le fait de contrôler les flux migratoires, vous valait l'étiquette de xénophobe. Aujourd'hui, tout le monde en parle, à part peut être l'extrême gauche libertaire.
Les mots ont un sens, et jouer la carte du relativisme en fonction des récupérations et des mauvais usages des mots c'est perdre son temps. La xénophobie c'est le refus de l'étranger, notion connexe donc à celles évoquées plus haut.
Mais sinon, il est vrai que le traditionalisme, le souverainisme et le rejet des flux migratoires vont à l'encontre de la doxa mondialiste. Ce qui recoupe d'une certaine manière ma définition plus haut. Mais ça ne signifie pas que ce qu'on l'on qualifie d'extrême-droite ait une structure idéologique monolithique, bien au contraire. C'est l'une des classes politiques sans doute les plus hétérogènes du spectre politique.
Je n'ai jamais exprimé ou pensé l'idée que l’extrême droite était spécifiquement monolithique, ce n'est clairement pas le cas en France. Néanmoins, comme pour la plus part des regroupements d'ampleur (idéologique ou culturels), on peut il me semble définir des ensembles communs formant un socle autour duquel gravite ceux qui se revendiquent de la droite extrême.