Il est évident donc que si un changement politique favorable aux Occidentaux, aux Turcs, Saoudiens et Qataris intervenait en Syrie, et que celle-ci se coupait de la Russie (les navires de guerre russes mouillent dans le port stratégique de Tartous, un port qui peut bien sûr accueillir des tankers approvisionnés à partir des oléoducs qui y arriveraient), alors toute la géopolitique pétrolière et gazière de la région serait bouleversée à leur avantage. N’oublions pas l’Égypte, exportatrice de gaz naturel, et qui elle aussi aimerait voir son gaz raccordé à la Turquie via la Syrie.
Cette simple donnée pétrolière et gazière doit nous faire comprendre la raison pour laquelle la Syrie est attaquée par les Turcs, les Occidentaux et les monarchies du Golfe, et inversement pourquoi elle n’est lâchée ni par les Russes, ni par les Iraniens, ni par les Irakiens.
Tiré de http://www.realpolitik.tv/2012/11/aymer ... en-orient/
1) notez que pour l'instant, les USA n'interviennent pas vraiment en Syrie
2) il existe des solutions alternatives en particulier avec le GNL où on peut éviter de passer par la Syrie à des prix assez proches. Le gazoduc syrien est une possibilité, pas une obligation
3) un gazoduc syrien pourrait servir aussi les intérêts russes ou caucasiens en faisant descendre le gaz azeri ou russe vers le
sud. Pourquoi la Russie s'y opposerait elle? En fait tout le monde aurait à y gagner et a donc à perdre dans le conflit actuel qui empêche la mise en place de cette artère.
Vous savez lire? Le projet Nabucco est précisément construit pour concurrencer les intérêts russes. Pas pour les aider. Les ricains veulent flinguer la puissance russe, pas la renforcer. Oubliez votre monde de petites fleurs roses et de bisounours, mon gars. Ici, c'est la réalité. Les gens se bouffent entre eux et font tout pour écraser le voisin.
Et les USA interviennent depuis le début. Tant par l'envoi de fonds que par leur volonté affichée d'exploser la gueule de Bachar.