Où vois-tu un conflit entre Jésus et sa famille ?
Dans l'évangile de Luc, Jésus déclare: "si quelqu'un vient à moi sans haïr son père, sa mère, son épouse, il ne peut être mon disciple."
Dans celui de Mathieu: "Qui aime son père, sa mère, plus que moi, n'est pas digne de moi."
Cela n'a rien à voir avec ce que tu dis !!!
Jésus nous dit que si nous ne Le suivons pas en abandonnant tout même notre propre vie, nous ne pouvons être ses dicsiples.
Il faut donc
25 Comme des foules nombreuses cheminaient avec lui, il se retourna et leur
dit :
26 " Si quelqu'un vient à moi et ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses
enfants, ses frères et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon
disciple.
27 Quiconque ne porte pas sa croix et ne me suis pas, ne peut pas être mon
disciple."
Au chapitre 3 de l'évangile de Marc, nous lisons que les membres de sa famille ont tenté de l'arrêter, car ils s'opposaient autant à son messianisme qu'à la manière de propager ses idées. La mère et les frères de Jésus attendent dehors et veulent parler avec lui, Jésus s’exclame: "Qui sont ma mère et mes frères ?" Il regarde ceux qui sont assis devant lui pour l'écouter et il dit: "voici ma mère et mes frères, voici ma famille".
Il explique qui sont ses frères et soeurs, ce sont tous ceux qui font la volonté du Père, cad ceux qui suivent la Parole divine en Jésus Christ.
31 Sa mère et ses frères arrivèrent et, se tenant dehors, ils l'envoyèrent
appeler.
32 Une foule était assise autour de lui et on lui dit : " Voici dehors votre mère,
vos frères et vos sœurs, qui vous cherchent. "
33 Il leur répondit : " Qui est ma mère et qui sont mes frères? "
34 Puis, promenant ses regards sur ceux qui étaient assis en cercle autour de
lui : " Voici, dit-il, ma mère et mes frères.
35 Car celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi frère, sœur et
mère. "
Pour les frères de Jésus, la signification
Les frères de Jésus au Moyen Orient
Les évangiles ont été écrits dans un environnement sémitique, notamment, en araméen langue parlée par Jésus. Il faut se rapporter aux traditions qui en découlent .
Dans la généalogie de Jésus, ( Mt 1,15) Matthan est l'ancêtre commun de Marie par sa mère sainte Anne, d' Elisabeth par Sobé (de la lignée d'Aaron) et donc de son fils Jean Baptiste. Jacob fils de Matthan par un premier mariage est le père de Saint Joseph (époux de la Vierge Marie). Ce même Jacob par un deuxième mariage avec une Marie devient le père, entre autre, d'Alphée. Ce dernier, épousant Marie de Cléophas, a quatre enfants : José , Simon le zélote, Jacques le mineur et Jude l'apôtre dit Thaddé.
Il apparaît selon le récit évangélique que Jésus est un cousin plus ou moins éloigné de ses supposés "frères". L'ancêtre commun étant Matthan. Fait capital, ce clan fait partie de la maison Davidique. Ce récit est corroboré par les pratiques et coutumes orientales et sémitiques dont certaines ont cours jusqu'à nos jours.. Ainsi :
Frères et Fils en Orient
En arabe, on peut appeler "frère" quelqu'un d'autre que celui de même sang, lorsqu'il existe une personne très proche affectivement ou spirituellement . Il en est de même pour " fils", lorsque cette relation est d'ordre patriarcale, due à la différence d'âge, ou de maître à disciple, ou lorsqu'il s'agit d'une relation spirituelle réciproque de grande proximité. Ainsi en réponse à la critique du Coran sur Jésus Fils de Dieu (Allah ne peut avoir de relation charnelle), il est nécessaire de revenir à la notion sémitique de filiation entre personnes de même nature qui se reçoivent l'un de l'autre : "aujourd'hui Je t'ai engendré "(Ps 2, 7). Pour les chrétiens , cette relation est la 3e personne Divine de la sainte Trinité : l'Esprit Saint.
A cette première remarque qui a son importance, s'ajoutent les pratiques sociales en milieux sémitiques concernant les veuves. Ainsi :
Au pied de la croix
Jésus mourant confie à Jean sa mère : "Voici ta mère"... : c'est un argument de poids. Dans les sociétés sémitiques où la femme seule n'a pas une position dominante, elle doit être "protégée" par un homme , comme chez les musulmans actuellement. Une veuve sans descendance n'a plus de position sociale et donc d'autonomie. D'où l'intervention du Seigneur dans l'ancien testament : "Il soutient la veuve et l'orphelin"(Ps 145, 9).
Marie étant veuve, elle se retrouvait à la suite de la mort de Jésus, dans une position asociale non enviable, à moins d'avoir d'autres fils charnels qui la prenaient en charge ; ou des frères de son défunt mari qui l'auraient épousée à nouveau pour perpétuer le nom par une descendance. C'était l'obligation du mariage leviratique chez les Hébreux. Elle est rappelée dans l'épisode des Saducéens. Le récit évangélique évoque la femme qui épouse 7 frères successivement décédés. Or, cet ordre de Jésus à Jean et à sa mère au pied de la croix (" Voici ton fils" )indique indubitablement qu'elle n'avait pas eu d'autres enfants . Ce qui confirme la tradition de l'Eglise primitive et du peuple chrétien qui affirmaient sa foi dans sa constante virginité. A titre d'illustration, lorsque Alphée décède, laissant une veuve et des enfants dont les deux plus jeunes frères en bas âge " Jacques et Jude ", la tradition rapporte que Marie d'Alphée épouse un autre Cléophas ( un beau frère) avec lequel elle aura un fils, un autre Simon qui sera le compagnon de son second époux à Emmaüs.
Simon et Jude moururent martyrs à Suanyr (Perse). Jacques le mineur, premier évêque de Jérusalem fut précipité du haut des murailles du Temple par les partisans du grand Prêtre Hanan en +62. Son demi frère Simon, disciple d'Emmaüs, lui a succédé. Mais il a été crucifié sous Trajan à Jérusalem en 105 ou 107 à l'âge de 120 ans.
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