Tiens, tous les gueux sont à la même gamelle.
Ratés du monde entier, donnons-nous la main.
Tiens Yquem, mange :
Le cas de la conjonction « après que » est plus compliqué. La plupart du temps, elle réfère à un événement passé, donc certain, et est donc suivie de l'indicatif. Néanmoins, au XXe siècle, des auteurs tels que Camus ou Mauriac ont employé le subjonctif.
Telle avait été en tout ceci l'innocence du professeur que beaucoup de Coustous, dont aucun n'avait voulu assister au mariage, affectèrent de répondre à son salut après qu'il eût trahi. .
Après que tu m'aies abandonnée, j'ai d'abord fui le couvent pour la montagne.
Les grammairiens ne sont pas unanimes sur la raison de la montée de l'emploi du subjonctif. Certains y voient une simple fusion de l'usage entre « avant que » et « après que », qui sont sommes toutes symétriques (« A avant que B » est largement synonyme de « B après que A ») ; cette fusion est d'autant plus tentante que le mot « que » appelle souvent un subjonctif. D'autres y voient une justification grammaticale : le subjonctif marque la différence de temps entre la proposition principale et la subordonnée (et non ici l'aspect hypothétique de la subordonnée). Certains locuteurs font une distinction entre « après que tu m'aies abandonnée, j'ai d'abord fui le couvent pour la montagne » (événement qui a un rapport causal avec la proposition principale) et « après que tu es partie, j'ai gagné la montagne » (simple rapport temporel).