Si les révélations sur le programme d'espionnage américain Prism ont provoqué un concert d'indignation en Europe, la France, elle, n'a que faiblement protesté. Pour deux excellentes raisons : Paris était déjà au courant. Et fait la même chose.
Le Monde est en mesure de révéler que la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE, les services spéciaux) collecte systématiquement les signaux électromagnétiques émis par les ordinateurs ou les téléphones en France, tout comme les flux entre les Français et l'étranger : la totalité de nos communications sont espionnées. L'ensemble des mails, des SMS, des relevés d'appels téléphoniques, des accès à Facebook, Twitter, sont ensuite stockés pendant des années.
Si cette immense base de données n'était utilisée que par la DGSE qui n'officie que hors des frontières françaises, l'affaire serait déjà illégale. Mais les six autres services de renseignement, dont la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), les douanes ou Tracfin, le service de lutte contre le blanchiment, y puisent quotidiennement les données qui les intéressent. En toute discrétion, en marge de la légalité et hors de tout contrôle sérieux. Les politiques le savent parfaitement, mais le secret est la règle.
C'est normal. Vu le nombre de ministres présents ou passés qui ont des comptes en Suisse, le nombre d'homosexuels et pédophiles, le nombre de trafiquants de drogue, de trafiquants d'arme, le nombre de terroristes islamistes, le nombre d'espions étrangers notamment du Mossad, il est normal que la NSA, la DGSE et le MI6 fliquent tout et échangent les infos à la vitesse d'internet.
Le seul problème est que çà nous coûte cher, et qu'en plus la police et la justice n'en font rien de bon puisque les catégories susnommées pullulent dans notre pays.