Ce que tu définis comme "nationalisme populaire" n'est en fait pas propre au nationalisme. Voir en l'état un entité structurante et protectrice n'est pas le propre du nationalisme, on se retrouve cela dans quasiment tous les isme mise à part l'anarchisme.
Je n'ai jamais dit que la défense du terroir était propre au nationalisme. Le nationalisme est une doctrine politique qui met en avant la nation comme entité structurante. Le type nationalisme dépend directement de la définition que l'on se fait de la nation. Le nationalisme allemand ne sera pas le nationalisme français. L'une est d'avantage lié au sang et l'autre est d'avantage lié à l'adhésion à des valeurs. La nation et la doctrine qui la défend, le nationalisme, sont en fait plutôt neutre. Il faut d'avantage les voir comme des outils servant aux rapport de forces entre classes ou groupe d'individus partageant des intérêts et des aspirations communes. Des valeurs autour desquelles des hommes vont ou non s’agréger.
L'anarchisme ne fait pas exception pour ce qui est du pouvoir structurant d'une idéologie. L'anarchisme régit les relations humaines dans la mesures ou elle "impose" une société sans hiérarchie sociale. Cela a des implications fortes quant à la manière de s'organiser. De fait, l'anarchisme ne s'oppose pas directement au nationalisme même si la conciliation des deux présente en pratique des problèmes quasiment insurmontables. Il peut y avoir incompatibilité dans la mesure où le nationalisme est lié à une nation, alors que l'anarchisme peut être transnationale ou apatride. A l'inverse, le nationalisme peut défendre d'un système de domination étatique si associée à l'idée de nation la ou l'anarchisme ne peut que s'y opposer.
Le nationaliste est donc anxieux à l'idée de perdre sa nation telle qu'il la conçoit. L'autre n'est pas systématiquement une menace. Pas d'opposition directe entre nationalisme et immigration. Le nationaliste pourrait même être "ouvert" dans la mesure ou l'intégrité de la nation est garantie.
Les craintes du nationaliste finalement sont très humaines. A l'instar d'une fête que l'on organise chez soi, inviter beaucoup de personnes qui savent se tenir pose moins de problème que les deux qui s'invitent et qui mettront tout sans dessus dessous. Les problèmes entre un nationaliste et ses opposant sont des problèmes de colocation entre celui qui veut garder son lieu de vie intact et celui qui veut inviter qui il veut.
Il faut parfois revenir au concret et s'éloigner de ces concepts en "isme". Des intérêts aussi bien intérieur aussi bien qu'extérieur que j'identifie comme une faction du capital veulent s'emparer d'un bout de territoire, ou d'un marché, qui correspond à la France. Ils doivent préalablement détruire toute résistance. La résistance frontale a leur entreprise est nationaliste par essence.
C'est dans une optique de prise de pouvoir que le nationalisme est diabolisé. Dans ce jeux de pouvoir, des amalgames volontaires sont fait entre nationalisme et racialisme ou entre immigration et délinquance ; cela afin de mettre dans l'ombre la question du droit des peuples a disposer d'eux même ou l'abandon de toute politique sociale d'assimilation.
Les politiques jouent de ces amalgames, qu'ils soient de gauche ou de droite. C'est leur boulot !
Cela se traduit en haut par une absorption et la dissolution d'un Chevenement ou la marginalisation d'un Dupont Aignan : le souverainisme est un nationalisme qui ne s'assume pas. En bas c'est la polarisation de la politique autour du clivage factice gauche/droite et la perte de vue de la signification concrète d'un combat. Il ne s'agit pas de se défendre contre une menace concrète et imminente, on est dans le réflexe pavlovien : ça a le crane rasé, tu frappes. D’où les batailles rangés entre antifas devenant le bras armé de l'ordre moral capitaliste, matant toute forme de dissidence sans qu'il y a violence de la part de celle ci.
Je vois pas comment ni pourquoi on peut distinguer l'un et l'autre de manière si tranchée, si ce n'est pour dire, comme d'habitude, que la gauche c'est bien et la droite c'est mal.
Et votre définition du nationalisme de droite correspond davantage à l'impérialisme qu'au nationalisme en lui-même.
Il est difficile de manipuler les concepts de droite et de gauche sans tomber dans le piège qu'ils tendent, à savoir une ligne de clivage non pertinente. Je dois néanmoins expliquer les choses a quelqu'un qui raisonne selon ce clivage.
Vous avez raison. Ces deux nationalismes ne sont pas a distinguer de manière aussi tranchée. Le nationalisme renvoie avant tout à l'image de la nation qu'a celui qui adhère à cette doctrine. La nation peut renvoyer aux valeurs allant du peuple conquérant style mongol à la grande époque de la horde d'or au d'un peuple pacifiste fier de sa culture, de ses arts et de ses usages. Cela dit il faut bien faire la distinction entre les valeurs que partagent et protègent les hommes qui adhèrent aux nationalismes et le prêche nationaliste du politique qui veut mobiliser son peuple contre l'ennemi désigné et ce dans son intérêt propre (prestige, pouvoir, etc.). Être fier de son pays n'implique aucunement une politique de conquête mais cette fierté peut être utilisée comme levier.
L'impérialisme renvoie à la domination d'un peuple sur d'autres nations. Certaines formes d'impérialisme peuvent rejoindre en cela une certaines formes de nationalismes de domination. Cela dit la ou l'impérialiste peut changer la nature même de sa nation afin l'adapter à son dessein de domination, le nationaliste s'y refusera. Les exemples historiques de peuples impérialistes adoptant les mœurs de nation vaincues ne manquent pas !
Demandons aux nationalistes français de base si il est prêt à parler arabe et a se convertir a l'islam contre la domination de toute le monde islamique. C'est pourtant un gros morceau: des territoires, du pétrole, des matières premières et un certain prestige. Cependant, il y a fort a parier que la réponse ne sera pas celle d'un impérialiste.