un grand sachem a du pester contre les résultats du bac, résultat les petits chefs menacent, éructent et exigent que les profs trafiquent les notes. typiquement socialiste.
Ça fait un moment que ça existe la sur-notation et les profs nous en parlaient de façon ouverte.
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Tout à fait.
J'atjouterai juste pour que l'arbre ne cache pas la forêt, que ceci ne se limite nullement aux matières littéraires, avec leur aspect "subjectif" ou arbitraire. C'est simplement que dans ces matières-là, la surnotation passe par les manoeuvres grossières qui sont évoquées dans cet article du Figaro.
J'entends que le Ministère se défend en disant que a mal compris ce document-là, ce qui est peut-être vrai, mais le Figaro a raison sur l'ensemble de la problématique.
Mais cette logique prévaut dans toutes les disciplines, pas seulement français, histoire, éco et philo.
Dans les autres matières, ce processus a seulement introduit d'autres biais. Par exemple en modifiant l'épreuve. Ainsi, en langues, on a systématiquement minoré tout ce qui fâche - je veux dire les terribles exercices académiques de la version et du thème anglais (ou espagnol, etc.) : plus besoin de savoir traduire, on privilégie d'autres "compétences", comme on dit.
Les sciences "dures" ne sont pas épargnées. Ici encore, le biais est différent mais l'objectif est le même : chiffrer, scorer.
Je prends l'exemple des maths, prétendûment "objectives".
On a commencé par vider les programmes de tout ce qui gêne, par exemple la géométrie (ce qui veut dire, soit dit en passant, que l'on bazarde allègrement l'essence même des mathématiques). Pourquoi? parce que la géométrie, c'est chiant, il faut démontrer, cela sollicite des grandes capacités d'abstraction, c'est dur.
J'ai un bon ami prof de maths - un type de mon âge, un croûlant, le genre vieille école avec imparfait du subjonctif obligatoire, agrégé, bref, le vrai chieur - avec qui j'en ai maintes fois discuté. Il m'avait montré une fois un devoir (de seconde, je crois) sur des proba. Il s'agissait de travailler sur des chances d'obtenir une paire dans une partie de poker. L'élève faisait deux pages de dessin avec toutes les combinaisons possibles. Il suffisait de dénombrer après ces dessins pour avoir le résultat.
Devant mon étonnement, il m'a dit qu'il passerait pour un terroriste achevé (limite fasciste) s'il se permettait de sanctionner ce genre de méthodes : l'élève peut faire ce qu'il veut.
Le point de vue inverse ne valant pas : car si un bon raisonnement mathématique conduisait à une conclusion fausse, par exemple sur une erreur d'inattention dans le calcul, on lui fera valoir qu'il doit donner des points quand même parce que le raisonnement est bon. Alors que lui (un vieux con, encore une fois) a tendance à penser que c'est pas la peine d'appeler "mathématique" une démarche certes bien présentée et conçue dans l'ensemble, mais qui conduit à dire des choses fausses.