Ils le feront par nécessité.
L'euro a quand même beaucoup d'avantages pour le commerce intracommunautaire et en termes de stabilité monétaire. Il y a fort à parier que son abandon ne se fera pas à la légère d'autant que les arguments en faveur de la sortie de l'Euro sont très légers et ont surtout une portée de comm pour les antieuropéens qui ne paraissent pas y avoir vraiment réfléchi.
Je corrigerais en disant que l'€ aurait pu avoir beaucoup davantage si par exemple il avait été décidé de désintermédier le processus de création monétaire (ne pas passer par les banques commerciales/privées pour les besoins monétaires).
Ce n'est qu'un aspect, mais si en plus on avait accepté les différences fondamentales et historiques de chaque pays adhérents, on aurait moins ce déséquilibre.
Déséquilibre qui est de toute façon évident puisqu'on veut calquer toutes les cultures économiques sur un même modèle, le modèle Allemand.
Je pense qu'un titulaire du BEPC comprendrait aisément qu'il ne peut pas y avoir 30 premiers de la classe, qu'on ne peut pas forcer tout l'monde à aller au rythme d'apprentissage (et d'exécution) de ce premier de la classe.
Il comprendrait d'autant plus que si on lui demandait à lui d'être un cador en mathématique, alors que son expertise est en français, et qu'il a basé tout son cursus là dessus, il aurait tendance à trouver ça injuste et incohérent.
C'est un peu ce qu'il se passe en €urope aujourd'hui, on veut que tous les pays soient coulés dans le même moule que le modèle allemand, ce qui est évidemment, est d'une naïveté et d'une bêtise sans bornes.
A croire que cet échec était voulu n'est-ce pas ?
PS: Merci à Asselineau pour les exemples et ses démonstrations ;)
Petite digression indispensable quand même, vous parlez toujorus de stabilité monétaire, mais avez-vous constaté le paradoxe du constat suivant:
Selon les dernières statistiques connues, les dettes des banques centrales italiennes, espagnoles, portugaises, grecques, irlandaises et chypriotes auprès de la BCE dans le cadre de Target2 représentaient de 15 % à 45 % du PIB de leurs pays tandis que les créances de la Bundesbank atteignaient 608 milliards d'euros, soit 23 % du PIB allemand, et celles des banques centrales néerlandaise, finlandaise et luxembourgeoise représentaient de 14 % à 227 % du PIB de leurs pays
http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20130520trib000765438/target2-la-roulette-russe-de-la-zone-euro.html
La voilà la raison ultime et incontournable de la sortie de l'Allemagne de la zone €.
En apparence elle se porte bien, mais en coulisse, elle périclite par le jeu des transferts monétaires !
Les gros détenteurs de capitaux se tournent vers de l'€-allemand plutôt que leur €-Grec/Espagnol/Italien ce qui plombent les comptes de la Bundesabk !
Oui pour ceux qui ne le savent pas, il y a des €-France, des €-Allemagne, des €-Italie,...
Et evidemment, croire que la sortie de la zone € sera une route bordée d'azalés et de coquelicots sont des idiots.