Adieu Georges
Avec ta gueule de métèque
Tu as écrit tant de chansons
A la radio, la discothèque
Elles nous donnaient des frissons.
De Milord à la dame brune
Avec Edith et Barbara
Des mélodies au clair de lune
Depuis Shanghai jusqu’à Bahia.
Pour toi la Méditerranée
C’était la source du bonheur
Et sous ta vieille peau tannée
Se cachait un homme de cœur.
Tu as chanté l’adolescence
Hiroshima, la liberté
On aimait tant ta nonchalance
Pour combattre l’adversité.
Tu jouais la carte du tendre
Pour tes amis avec pudeur
Tu savais aussi nous surprendre
Te transformant en maraudeur.
C’était au temps de la guitare
Les pieds dans l’eau sous le soleil
Bien loin de tout ce tintamarre
Qui aurait troublé ton sommeil.
Tu es parti pour un voyage
Et celui-ci est sans retour
Tu avais dit un soir d’orage
Il faudra bien mourir un jour.