Globaliser le rap serait une idiotie.
Le rap est multifacette, d'un coté les groupes, intelligents, je pense à IAM, et les groupes lambdas plus dangereux, vociférant une haine tenace, de la police, de la république, dans les oreilles déjà trop fragilisées des piliers de cages d'escaliers s'instruisant en écoutant une musique déstabilisatrice, aux paroles pousses aux crimes.
Dichotomie un peu facile.
Y'a pas d'un côté les niktamère virulents débiles et de l'autre les intellectuels. Autant déclarer tout de suite que Booba est un académicien en devenir.
Franchement, j'ai jamais entendu quoi que ce soit de plus consternant. Pourtant, j'ai connu la pop française des années 80.
La musique prédigérée au sampler, la poésie à la truelle, le sens de la rime comme ma femme a le sens de l'orientation, genre un vers de 50 pieds qui succède à un autre de 8, des vers si pauvres que l'abbé Pierre aurait fait ouvrir des centres Emmaüs pour les recueillir...
Mais je crois que le pire du pire, est la posture supérieure de représentants-de-la-souffrance-du-petit-peuple-immigré qu'adoptent les ambassadeurs de cette caste intellectuallisante, dont les plus éminents membres adoptent des pseudos égyptiens antiques -que, pour le fun, leurs ancêtres ont exterminés- comme ma fille de 7 ans se la joue princesse de contes de fées.
Les artistes sont rangés en clans en fonction des idéologies véhiculées, dans le rap comme dans les autres musiques.
Le rap sait aussi produire de l'intelligent, IAM, avec deux sublimes albums, ombre est lumière, l'école du micro d'argent, assassin à un potentiel d'éveil bien loin des habituelles préoccupations des rappeurs mis en avant par les médias, flingues, bagnoles, chaines en or et meuf le cul en l'air ... il faut savoir choisir la qualité pour délaisser le médiocre.