Le minimum dans un débat est de comprendre le raisonnement de l'opposition avant de faire un jugement hatif. Et afin de faire un jugement encore moins hatif, il serait déjà bon de prendre connaissance de l'argumentation de l'opposition...
Qui est le fautif dans la prise de risque ? Les parents qui prennent le risque d'élever un enfant qui pourra être totalement malheureux de sa condition ou les parents qui ne veulent pas prendre cette responsabilité et qui empêche la naissance d'un enfant qui aurait pu être heureux ? Les deux cas sont des tragédies. Je veux bien croire "beati pauperes spiritu", mais le bonheur de l'enfant mongolien peut aussi être une question importante.
C'est bien honorable de votre part de vouloir défendre à tout prix la vie, mais la question est de savoir si cette vie sera heureuse ou non. A quoi bon vivre si c'est pour vivre un calvaire ? L'égoisme de la situation se retrouve alors dans votre camp. Les parents auront-ils la force et la capacité de faire en sorte que cet enfant vive heureux ? Et tant bien même parviennent-ils à le faire grandir dans la joie et le bonheur, le mongolien le sera-t'il ? Ce sont des questions qui valent la peine d'être posées.
Si demain on m'annonçait que j'aurai un enfant trisomique, je me demanderai surtout si j'aurai la capacité à le faire grandir dans le bonheur et faire en sorte qu'il s'accomplisse pleinement. Je ne pense pas que j'aurai la prétention de dire que je serai à la hauteur de la responsabilité.