James Une raison essentielle: il y a plusieurs courants de pensée à la droite de la droite, découlant de l'histoire du pays et de l'histoire du monde. Jean-Marie Le Pen avait réussi à fédérer le gros de ces courants pendant un temps, et on peut dire que son FN des années 80-90-2000 était une fédération d'extrême-droite. On y retrouvait les catholiques-royalistes, les ex-poujadistes, les anciens de Vichy, les anciens de l'Algérie Française et de l'OAS, des nationalistes souverainistes, des nationalistes identitaires païens, les militaristes, les skinheads de Serge Ayoub.
Récemment, Le Rassemblement national est bien d’extrême droite, confirme le Conseil d’État… Sur demande du RN, échec de la dédiabolisation. On a le droit de penser le contraire, je pense que MLP, Bardella, Briois et d'autres sont socialistes et donc de gauche. Et le RN a perdu du monde dans les courants de cathos-royalistes, et plus généralement des groupes et partis les plus radicaux, alors qu'il a gagné considérablement sur l'électorat ouvrier et prolétaire, par des promesses insensées d'ailleurs; les SS, pétainistes, anciens de l'OAS sont eux au cimetière.
Le politologue Thomas Guénolé distinguait en 2014 quatre types de courants dans la famille d'extrême droite française : l'extrême droite poujadiste, l'extrême droite souverainiste, l'extrême droite traditionaliste et l'extrême droite raciste. Ces quatre familles correspondent respectivement d'après lui, sous forme radicalisée, aux familles de la droite française que sont la droite libérale, la droite gaulliste, la droite morale et la droite sécuritaire12. L'extrême droite serait donc seulement une version radicalisée de la droite classique. Source Extrême droite en France, excellent article de vulgarisation de Wikipedia, car on pourrait écrire des encyclopédies sur le sujet.
- les poujadistes: commerçants et artisans, ceux qui pensent "ils nous font chier", "on paie trop d'impôts", "c'est le désordre dans la rue".
- l'extrême-droite souverainiste: des intellectuels genre Asselineau, Dupont-Aignan dérivée de l'aile droite du gaullisme, soutenus par des rêveurs des classes moyennes supérieures (bourgeoisie) et de la fonction publique
- les traditionnalistes: conservateurs catholiques traditionnalistes, royalistes, antiwokes et anti-LGBT
- l'extrême-droite raciste: je n'élabore pas plus, certains comme @filochard ou @france2100 en sont de bons représentants ici.
Et puis au delà il y a un monde de groupuscules plus ou moins dangereux, qui sont des dérivés de l'Oeuvre Française/Jeune Nation, des Identitaires, des skinheads, de l'OAS. Ceux que Marion Maréchal a appelé les "zozos" et que Darmanin a appelé "l'ultra-droite". Le Ministère en dissout 2, il en repousse 10 malgré la loi sur l'interdiction de reconstitution des ligues dissoutes. L'Etat a terriblement peur de ces gens depuis les Ligues des Années 30 et les émeutes de février 1934 où la IIIième République faillit sombrer.
Donc, l'extrême-droite aujourd'hui c'est 4 partis actifs: RN, Reconquête, DLF (Dupont-Aignan) et l'UPR (Asselineau), les 2 derniers n'étant pas puissants. Le reste est du folklore ou appartient au passé (MNR, MPF, PDF). LR n'est pas un parti d'extrême-droite même si la frontière droite avec Reconquête est poreuse, car on ne saurait classer Larcher, Pécresse, Bertrand et bien d'autres à l'ED.
En bas de cet excellent article, Extrême droite en France vous avez une liste de partis, d'organisations, de groupuscules et de gens qui gravitent à l'extrême-droite ou carrément chez les "zozos". C'est une vraie jungle, ou chaque hurluberlu a sa propre idéologie et quasiment son propre groupuscule.