SAINT ETIENNE : FNALISTE 1976
16 eme Finale : FC Copenhague – AS Saint-Étienne (0 – 2) (1 – 3)
Les Verts jouent leur premier match à Copenhague le 17 Septembre 1975. Ils battent les Danois 2 à 0 grâce à un but de Hervé Revelli et un but de Jean Michel Larqué. Cet avantage pris à l’extérieur leur apporte une confiance supplémentaire pour le match retour au Chaudron.
Celui-ci à lieu quelques jours plus tard, le 1 octobre 1975. Rocheteau, Revelli et Larqué marquent un but chacun et permettent à leur équipe de gagner 3 buts à 1, et de se qualifier pour le tour suivant.
VIDEO : Copenhague 0-2 Saint Etienne
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VIDEO : Saint Etienne 3-1 Copenhague
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1/8 ème Finale : AS Saint-Étienne – Glasgow Rangers : (2 – 0) (2 - 1)
Au deuxième tour l’ASSE affronte les Glasgow Rangers, à Geoffroy-Guichard tout d’abord le 22 octobre 1975.
Devant près de 30000 spectateurs, les Verts font le boulot en signant une victoire 2 à 0 (but de Revelli et de Bathenay).
15 jours plus tard à Hampden Park les coéquipiers de Dominique Rocheteau signent une nouvelle victoire (2-1) et accèdent ainsi aux quarts de finale de la compétition.
Les Verts ont su résister à la terrible pression écossaise durant la première période soldée sur un score de parité (0-0).
En seconde MT Saint Etienne se montre de plus en plus dangereux en contre et finalement Rocheteau (63e) puis Hervé Révelli (72e) assomment les Rangers.
La réduction du score en fin de rencontre ne changera rien les verts s'imposant (2-1)
VIDEO : Saint Etienne 2-0 Glasgow Rangers
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VIDEO : Glasgow Rangers 1-2 Saint Etienne
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Quart de Finale : Dynamo Kiev - Saint Etienne (2-0) (0-3)
Après les deux premiers tours de cette Coupe des Champions, les huit meilleures équipes d’Europe se retrouvent au stade des Quarts de finale, après une longue trêve Européenne en milieu de saison.
St-Etienne joue contre le Dynamo de Kiev. Le match aller a lieu le 3 mars 1976 et voit les Ukrainiens rester maîtres chez eux, ils infligent une défaite 2 à 0 aux Verts. Dominique Bathenay est malheureux car il marque un but contre son camp lors de cette rencontre.
Le 17 mars 1976 au cours d’un match légendaire, St-Etienne bat Kiev 3 à 0 après prolongation devant 37 000 spectateurs.
Les premières minutes sont haletantes car on les voudrait décisives. Les Soviétiques sont pris à la gorge. La domination stéphanoise est totale, souveraine, beaucoup plus massive et spectaculaire que celle du Dynamo à Simferopol.
La tension monte à chaque accélération des Verts. Les soviétiques, froids, calculateurs, n’ont pas le loisir de raisonner. Pas question
de pouvoir geler le jeu devant le pressing incessant des diables verts.
Larqué expédie un tir-canon. Rudakov ne peut bloquer mais Rejko sauve de justesse devant Hervé Revelli.
Après cette flambée initiale, l'ASSE éprouve légitimement le besoin de souffler. Rocheteau (tête), Farison (tir) sont encore dangereux mais ce sont les soviétiques qui terminent le plus fort cette mi-temps par 2 actions de l'inévitable Blokhine, mais Janvion et Curkovic veillent.
Les Verts regagnent les vestiaires comme à regret. 0-0 à la mi-temps.
A la reprise, Patrick Revelli remplace Sarramagna, blessé à la cheville. Le jeu reprend sur le même mode : calme soviétique, pression stéphanoise.
Les minutes passent trop vite. Rocheteau, Larqué provoquent des arrêts-réflexes de Rudakov mais rien ne passe.
Les Ukrainiens font circuler le ballon par un redoublement de passes latérales. Voilà même qu’ils tentent quelques incursions offensives. Et le doute commence à s’insinuer. D’autant que Rudakov, l’immense gardien du Dynamo (1,92 m) réussit le sans-faute.
On en arrive alors à cette fabuleuse 65éme minute qui restera historique dans les annales du club.
Blokhine, en position de contre, a récupéré le ballon sur l'aile droite. Il grille Janvion.Il file balle au pied, élimine Lopez, le dernier défenseur, d’une petite feinte. Le but s’ouvre devant lui, avec le seul Curkovic, qui a toutefois réduit l'angle. Au lieu de tirer au but, ou de passer la balle à Onitchenko qui est seul, lui aussi, sur sa gauche, Bokhine commet le pêché d’orgueil. Il tente de crocheter Lopez, revenu à toutes jambes. L’erreur fatale… Lopez, en effet, lui souffle le ballon.
Dans le contre qu’il amorce, il transmet à Piazza, lequel, crinière au vent, lance Patrick Revelli qui, sans contrôle et de l’extérieur du pied réussit, d’une pichenette, à prolonger le ballon vers son frère Hervé. Rejko est lobé. Piazza est là, mais Hervé Revelli est le plus prompt. Déporté sur la gauche, il tire instantanément avec précision. Rudakov resté figé sur sa ligne, est battu.
Le stade explose, croule sous l'ovation!
Il ne reste que 25 minutes à jouer. L'ASSE trouve alors son second souffle dans un stade en délire.
Les soviétiques sentent la panique les gagner. 5 minutes après le but de l'espoir, Hervé Revelli, à la hauteur des 18 mètres, est bousculé par Rejko, bénéficie d’un coup-franc en position idéale.
A 20 mètres, dans l’axe du but, Larqué se précipite sur le ballon. Rocheteau lui indique un espace sur la droite, Larqué brosse la balle de l’intérieur et le ballon part, comme téléguidé. Elle s'engouffre avec une précision diabolique au ras du poteau gauche de Rudakov. C'est comme si le tonnerre éclatait dans le stade. Larqué est submergé sous l’étreinte de ses coéquipiers. Tout est à refaire pour les soviétiques.
Tout recommence pour l'ASSE.
Le dernier quart d'heure de ce match au couteau, Hitchkock lui-même, ne l'aurait pas désavoué. La qualification se trouve sur une lame de rasoir, prête à basculer dans l'un ou l'autre camp mais plus rien ne sera marqué.
Il faut donc recourir aux prolongations.
A coups de souffrance, de douleur, de sueur, les Verts tiennent tête dans un premier temps aux assauts de soviétiques soudain revigorés.
Rocheteau est sur une jambe. Il demande à sortir, Herbin ne l’entend pas. On assiste à la dramatique la plus palpitante de l'année. Puis Piazza tombe à son tour, vaincu par les crampes et les coups. Mais la foule, qui s’abandonne, l’oblige à se relever. Kiev en profite pour lancer quelques flèches mais Curkovic sort le grand jeu notamment sur un tir de Matvienko. Fin de la première prolongation.
Et puis, voilà la 112e minute. Santini, sur l’aile droite, réalise un petit chef d'oeuvre technique, évite Konkov, attire deux défenseurs et glisse le ballon entre eux à Patrick Revelli. Le parcours de l'indomptable Patrick est extraordinaire de détermination. Il élimine d'un dribble long Trochkine, à quelques centimètres de la ligne de but. La balle paraît même sortir. Il redresse le ballon dans un effort désespéré et centre en retrait. Son frère Hervé, s'est précipité, attirant à lui 2 défenseurs. Rocheteau est là, seul au point de pénalty, et reprend instantanément de l'intérieur du pied droit. Le ballon file. Les filets tremblent. La folie dans les tribunes, les coeurs qui chavirent.
Il reste 8 minutes à jouer, angoissantes, éprouvantes.
Les Soviétiques plus fatigués qu'on pouvait le penser, se montrent incapables de coordonner leurs actions. D'autant que l'arbitre italien oublie de siffler un pénalty pour fauchage d'Onitchenko par Bathenay à la 102 ème et prive les Ukrainiens d'une seconde chance de but.
On ne sait quel miracle d'énergie permettra aux Stéphanois d'éloigner le ballon, chaque fois et toujours, jusqu'à ce que M. Gonella délivre les supporters. S'ensuivit alors, une inoubliable ovation qui ne s'arrêta que 8 minutes après.
Ce succès gigantesque, ce triomphe inimaginable d'une équipe qui a su conjuguer ses forces jusqu'à l'épuisement total, sensibilise l'hexagone tout entier. Le lendemain, dans l'envoi du volumineux courrier que l'exploit suscite, un télégramme témoigne de l'audience de l'événement : '' Bravo Saint-Etienne ''. Il est signé du Président de la République, Valéry Giscard d'Estaing.
VIDEO : Dinamo Kiev 2-0 Saint Etienne
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VIDEO : Saint Etienne 3-0 Dinamo Kiev
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Demie Finale : Saint Etienne - PSV Eindhoven (1-0) (0-0)
Après leur magnifique victoire en quart de finale, les Verts se retrouvent dans le dernier carré de la compétition.
Le 31 mars 1976, St-Etienne bat Eindhoven 1 à 0 au stade Geoffroy Guichard grâce à un but de Jean-Michel Larqué sur coup franc.
Ce sera le seul but de la double confrontation entre les deux clubs, car le match retour du 14 avril 1976 voit les deux équipes se neutraliser 0 à 0, après une belle résistance de la défense Stéphanoise face aux attaques Néerlandaises.
St-Etienne se qualifie pour la finale de cette Coupe des Champions, tout comme le Bayern de Munich, victorieux du Real Madrid 3 buts à 1 après le match aller et le match retour.
VIDEO : Saint Etienne 1-0 PSV
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VIDEO : PSV 0-0 Saint Etienne
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FINALE : Bayern Munich 1-0 Saint Etienne
Les deux formations débutaient donc la rencontre dirigée par Monsieur Palotai, devant 54.000 spectateurs...et des cages de buts en forme carrée. Les Verts se montraient rapidement les plus dangereux avec un tir de Jacques Santini, mais qui était trop croisé. Quelques minutes plus tard, Dominique Bathenay déboulait dans le camp bavarois, déclenchait un tir violent du pied gauche, qui rebondissait sur la transversale de Maier. Hervé Revelli ne reprenait que trop mollement le ballon de la tête. Sur une nouvelle action de Bathenay, le décalage était fait côté gauche pour Sarramagna, qui centrait vers Santini, qui trouvait lui aussi la transversale.
En seconde période, les Verts, poussés par 25.000 supporters venus de France, continuaient leur pressing. Le centre de Patrick Revelli côté droit trouvait le crâne de son frère, qui ne pouvait attraper le cadre. A l'approche de l'heure de jeu, Gerd Muller, au duel avec Osvaldo Piazza résistait, puis s'écroulait. L'arbitre hongrois décidait d'accorder un coup franc aux bavarois, à 25 mètres.
Beckenbauer décalait pour Roth, qui frappait puissamment à raz de terre, et trompait Curkovic, pour l'ouverture du score (1-0,57e).
Saint-Etienne tentait de revenir au score, mais restait muet. Robert Herbin décidait alors de faire entrer l'Ange Vert, Dominique Rocheteau à la place de Sarramagna.
Le jeune prodige se mettait rapidement en évidence, en dribblant 2 Allemands. Il continuait sa course, transmettait à gauche pour Patrick Revelli, qui écrasait trop son tir. Les Verts s'inclinaient donc sur ce score cruel (1-0).
Malgré la déception de tout le pays, qui attendait un premier sacre européen, le retour dans l'Hexagone fut triomphal. Le lendemain, sur les Champs Elysées, les joueurs défilaient comme des héros, applaudis par des supporters remplis de joie, qui les considéraient comme les vrais vainqueurs.
VIDEO : Bayern 1-0 Saint Etienne : MT 1
Première MT
VIDEO : Bayern 1-0 Saint Etienne : MT 2
Seconde MT