30 ans d'éducation nationale : jamais vu, ni entendu qu'on payait les jours de grève... on m'aurait menti? Remboursez moi mes jours de grève... Sérieusement Hylag, tu ne confondrais pas avec la sncf? Mais ici c'est un sujet sur l'ed nationale. On va quand même pas te dire que tu as raison pour te faire plaisir? Ce serait te prendre pour un...
Comme le dit SV dans le message suivant, ceci fait toujours l'objet d'une négociation avec le Ministère (et cela n'a rien de spécifique, comme il le rappelle aussi, au service public). Négociation, donc rapport de force.
Si bien qu'en pratique lorsqu'il s'agit de jours de grèves isolés, ils sont bel et bien décomptés (le fonx se voit retirer 1/30 ème du salaire brut. ). En revanche, lorsqu'il s'agit d'un mouvement plus ample, d'une grève reconductible qui peut durer plus de jours, s'il y a une grosse mobilisation et un vrai désordre occasionné, les syndicats ont des billes et ils peuvent imposer le payement.
Il y a des explications intéressantes au début du livre de L. Ferry
(Je n'en parle pas que sur ces éléments : j'ai moi-même fait du syndicalisme dans une vie antérieure).
ET TOUT SE PASSE EN ESPECE...voire en "matériel" (payer une facture, un loyer, un plein d'essence de courses..) sinon comment ces syndicats tiendraient-ils leur électorat?
ni versment bancaire, ni chèque, ni trace...
Tiens, c'est intéressant, ça : le patron donne du fric en liquide aux syndicats contre... la rémunération des jours de grève.
Tu as dû voir ça dans les entreprises et les syndicats belges ?
Le but des cotisations historiquement et en toute logique c'est l'aide financières aux salariés grévistes. Mais visiblement vous êtes trop bête ou trop trollesque pour le savoir, l'admettre ou en déduire la logique.
Ils ne peuvent pas le faire sur les cotisations, soyons sérieux. Un enseignant va payer 200 euros de cotisation annuelle, tu vas où, avec ça ? Deux jours par an, pas plus.
Non, le fric sert à bien d'autres choses (par exemple louer des cars pour les manifs). Après, au coup par coup, on peut mettre en place des caisses de solidarité, mais c'est sur du volontariat, marginal, et hors fonction publique.
En ce qui concerne l'EN, il n'y a pas de jour de grèves payés par les syndicats.
je vous confirme que dans un rectorat, le secrétaire général (en gros, celui qui valide les comptes d'une académie et paye) se frotte les mains à chaque mouvement de grève, parce qu'il sait qu'il va gratter sur son budget avec tous ces 30ème en moins.
c'est une réalité, vue et revue de mes propres yeux.
jamais vu une sortie de conflit social se négocier avec des jours de grève payés depuis 15 ans de boîte... ptêt avant...
maintenant, je ne crois pas que les syndicats d'enseignants constituent des cagnottes pour se substituer aux jours de traitement sucrés.. fantasme ça.
Comme je l'ai dit, c'est marginal. Il peut arriver que des non-grévistes solidaires mettent un peu de pognon pour soutenir les autres, mais encore une fois, ce n'est pas dans la culture EN. Cela peut marcher dans des "grèves tournantes", mais il n'y a pas cela dans la fonction publique.
Pas de jours payés depuis 15 ans, probable.
Comme je le disais plus haut Ferry raconte dans son bouquin ses tractations avec les syndicats là-dessus, mais il n'a pas payé, pour finir, si je me souviens bien (j'ai revendu le bouquin, je ne peux pas vérifier).
En 1989, lors des énormes grèves qui avaient conduit à la revalorisation du métier enseignant (la gauche, Rocard en l'occurence ayant lâché beaucoup de lest sur ce coup), les jours de grèves furent payés, si j'ai bonne mémoire... et il en faut car nous sommes en effet dans un très ancien millésime, du hors d'âge pour des petits jeunots comme vous ;)