Lors d'un concile chrétien, œcuménique ou non, les évêques sont-ils guidés par l'esprit Saint ? Pourquoi et comment ?

ils sont censés être guidés en effet. par contre, je ne vois pas trop le rapport avec la légitimité.

Pourtant sans certaines hérésies le dogme catholique eût été différent. Par exemple, le premier concile de Nicée a établi la consubstantialité du Père et du fils à l'encontre des conceptions ariennes. Preuve en est, les 3 évêques qui ont refusé de se plier au dogme de la consubstantialité ont été excommuniés. C'est un peu comme si le christianisme s'est modelé à partir d'un substrat et a évolué en se positionnant par rapport aux déviances. Cela paraît humain bien trop humain pour être guidé par l'esprit Saint. Enfin, si c'est la position de l'église je vais m'y conformer ; mais en ce moment, je me pose pas mal de questions.

mais en ce moment, je me pose pas mal de questions. Lesquelles ? Tiens, sur les conciles : http://www.aimer-jesus.com/conciles_eglise.php Perso, à partir de 1054, je diverge.

C'est un peu comme si le christianisme s'est modelé à partir d'un substrat et a évolué en se positionnant par rapport aux déviances. Cela paraît humain bien trop humain pour être guidé par l'esprit Saint. Le christianisme orthodoxe a dû préciser la foi qui lui a été confiée face à ses négations successives, ce qui est tout à fait compréhensible et dialectique. Il n'a pas évolué, mais défini et mieux compris, progressivement, ce qui était menacé par l'hérésie en ce "substrat", à travers ses conciles, en étant guidé par l'Esprit et en s'appuyant sur la tradition. Tu ne peux pas concevoir clairement le bien, le vrai, le beau tant que tu n'as pas eu un aperçu de leur contraire/absence, ce qui ne veut pas dire qu'ils n'existent pas et n'influencent pas ta vie avant. L'esprit humain est ainsi fait. Note bien qu'à chaque fois, la réponse apportée par les conciles aux hérésies était quasi-explicite voire explicite dans les Écritures et la Tradition, et qu'il suffit de le formuler expressément à l'adresse de ceux qui l'ignorent ou mentent à ce sujet. Exemple : arianisme contredit avant même qu'il ne soit formulé par le prologue de l'évangile de Jean (et d'autres choses, évidemment).

C'est un peu comme si le christianisme s'est modelé à partir d'un substrat et a évolué en se positionnant par rapport aux déviances. Cela paraît humain bien trop humain pour être guidé par l'esprit Saint. Le christianisme orthodoxe a dû préciser la foi qui lui a été confiée face à ses négations successives, ce qui est tout à fait compréhensible et dialectique. Il n'a pas évolué, mais défini et mieux compris, progressivement, ce qui était menacé par l'hérésie en ce "substrat", à travers ses conciles, en étant guidé par l'Esprit et en s'appuyant sur la tradition. je suis désolé mais moi j'appelle ça une évolution. Une précision, même si elle ne contredit pas ce qui existait avant, adjoint des choses nouvelles. Une évolution qui passe même parfois par l'autorité des souverains temporels ; le filioque, après Constantin, en est l'exemple. Du côté grec, l'esprit Saint procède du Père par le fils alors que depuis Charlemagne, chez les latins, l'esprit Saint procède directement du Père et du fils. Alors le Saint Esprit ou les souverains temporels ?

Une précision, même si elle ne contredit pas ce qui existait avant, adjoint des choses nouvelles. Non. Je sais que tu as du mal avec la pensée construite, mais une précision exprime des choses qui ne l'étaient pas encore, si il y a ajout ce n'est plus une précision mais... un ajout. Une évolution qui passe même parfois par l'autorité des souverains temporels ; le filioque, après Constantin, en est l'exemple. Aucun rapport entre Constantin et le Filioque, tu dis toi-même que ça date du haut Moyen Âge. Du côté grec, l'esprit Saint procède du Père par le fils alors que depuis Charlemagne, chez les latins, l'esprit Saint procède directement du Père et du fils. C'est une différence de conception du même mystère, la trinité, je pense d'ailleurs que c'est surtout un malentendu qui a servi de prétexte pour séparer deux cœurs de la chrétienté qui étaient devenus de plus en plus différents au fil des siècles.

J'ai beaucoup travaillé cette question et me suis amplement renseigné auprès de théologiens confirmés des deux bords si je puis dire et il semble que tout le monde ait raison et que la controverse procède d'une interprétation de traduction. D'ailleurs, ils sont quasiment d’accord sur la question maintenant, et ce n'est plus un point de blocage. On a beaucoup parlé de cette question du filioque, il faut consulter les archives à ce sujet.

J'ai beaucoup travaillé cette question et me suis amplement renseigné auprès de théologiens confirmés des deux bords si je puis dire et il semble que tout le monde ait raison et que la controverse procède d'une interprétation de traduction. D'ailleurs, ils sont quasiment d’accord sur la question maintenant, et ce n'est plus un point de blocage. On a beaucoup parlé de cette question du filioque, il faut consulter les archives à ce sujet. Ils disent quoi ? Le Saint Esprit procède du Père et du Fils ? En ce qui concerne la procession et l’origine de l’Esprit Saint par l’intermédiaire du Fils, les textes du Nouveau Testament, sans parler d’elle ouvertement, mettent en relief les relations très serrées entre l’Esprit et le Fils. L’envoi de l’Esprit Saint aux croyants n’est pas l’oeuvre unique du Père, mais aussi du Fils. En effet, au Cénacle, après avoir dit : “L’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom” (Jn 14, 26), Jésus ajoute : “Si je pars, je vous l’enverrai” (Jn 16, 7). D’autres passages des Evangiles expriment la relation entre l’Esprit et la révélation donnée par le Fils, comme dans celui où Jésus dit : “Lui me glorifiera, car c’est de mon bien qu’il recevra et il vous l’expliquera. Tout ce qu’a le Père est à moi. Voilà pourquoi j’ai dit que c’est de mon bien qu’il reçoit et qu’il vous expliquera” (Jn 16-15). L’Evangile dit clairement que le Fils ― pas seulement le Père ― “envoie” l’Esprit Saint ; bien plus, que l’Esprit “reçoit” du Fils ce qu’il révèle, puisque tout ce qu’à le Père est aussi au Fils. (cf. Jn 16). http://v.i.v.free.fr/spip/spip.php?article3067

“L’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom” (Jn 14, 26), ici on pourrait presque voir le contraire de ce qu'avancent les schismatiques : le Saint Esprit procède du fils par le père. En matière de christologie, les Grecs sont difficiles à suivre. Je ne suis pas sûr qu'il existe une vraie logique chez eux.

Bon, vous voulez un débat sur le filioque, alors que celui-ci va être abandonné prochainement, vous allez rester bêtes. Un peu de lecture déjà http://christus-web.com/le-filioque-une ... -l-eglise/ J'ai déjà tout écrit là-dessus, il faut rechercher dans les archives. Je ne vais pas recommencer Pour les orthodoxes, la seule profession de foi relative à la Trinité est le Credo de Nicée (325). L'Église orthodoxe confesse que l'Esprit saint procède seulement du Père par le Fils, contrairement à l'Église catholique romaine, qui, au VIIIe siècle, sous le règne du pape Léon III, sans consulter l'Église byzantine, introduisit la foi en l'Esprit procédant à la fois du Père et du Fils: filioque (le Credo en latin dit, à propos du Saint-Esprit: qui ex patre filioque procedit, «qui procède du Père et du Fils»). Ce fut l'occasion pour l'Orient de prendre conscience des différences doctrinales existant entre les deux traditions: selon l'une, seuls les conciles œcuméniques sont habilités à définir la foi; selon l'autre, en vigueur à Rome, une foi complémentaire de celle des conciles peut être définie par le pape.

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Légitimité d'un concile

thevoice

L'un n’empêche pas l'autre.

nicoslash

Cette question n'apparaît pas dans le Concile de Jérusalem du Ier siècle, qui s'est tenu en 50 ou 52, et qui nous est rapporté par Saint Luc dans les Actes pour la bonne raison que le voyage de Pierre à Rome est postérieur puisque se situant vers 62-64. D'ailleurs, les Actes ne mentionnent pas non plus la mort de Paul vers 67-68) ni celle de Jacques (en 62) ce qui laisse à penser qu'ils ont été rédigés avant 65 et que Luc est mort vers cette date. Mais ce n'est que mon avis personnel, une partie a pu très bien être perdue.

Par conséquent, il faut regarder dans les écrits des Pères apostoliques pour se faire une idée sur la question dont celui que j'ai cité: l'Epître de Clément aux Corinthiens (qui a été un temps considérée comme inspirée dans l'Eglise primitive). Dans cette épître, le rôle prééminent de l'Eglise de Rome transparaît déjà dans un contexte où Jérusalem n'est plus la mère des Eglises en raison de sa destruction et de l'ouverture aux Gentils qui a fortement universalisé la nouvelle religion.

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