On peut de toute façon citer des études postérieures et à plus grande échelle qui montrent des chiffres totalement différents. Et de façon générale on peut aussi s'interroger sur les catégories cibles des études. En segmentant la population en multiples sous-groupes on peut aboutir à ce qu'on veut. On pourrait trouver par exemple que les protestants sont moins touchés par le VIH que les catholiques. Ou que les hispaniques connaissent un taux de divorce plus élevé que les blancs. On peut varier à l'infini avec l'âge, le revenu, l'orientation politique, ou que sais-je encore.
Sauf que tout bon scientifique, quel que soit sa discipline se rappelle normalement que corrélation ne vaut pas causalité.
Non.
Vous n'avez rien strictement rien compris à la finalité des enquêtes épidémiologiques.
Il ne s'agit pas de démontrer que l'homosexualité est associée à une prévalence plus élevée de la séropositivité VIH par rapport aux populations hétérosexuelles.
Ce sont des outils d'orientation, dans le but de construire une prévention CIBLEE
On pourrait se donner les moyens de " prouver " ça proprement en construisant des études de cohortes avec 10 000 homos d'un côté, 10 000 hétéros de l'autre , puis de comparer les prévalences et d'en tirer les conclusions qui s'imposent mais ça n'a aucun intérêt financier, ça coûte cher, ça prend du temps et on arrive aux même conclusions avec une simple étude cas-témoin.
La seule différence c'est le niveau de preuve.
Et concernant les analyses en sous groupe, il s'agit là aussi d'une méthode d'orientation scientifique, quand on suspecte une différence on refait l'étude en prenant en compte les facteurs de confusions potentiels.
Par exemple on constate dans une analyse en sous groupe que ceux qui portent un briquet sont plus atteints de cancer du poumon que ceux qui ne portent pas de briquet sur eux.
On refait l'étude en prenant en compte d'autres facteurs comme l'intoxication tabagique puis grâce à des méthodes d'analyses statistiques on arrive à dégager ces facteurs.
Une simple analyse multivariée vous dira qu'il n'existe pas de différence significative concernant la prévalence du cancer du poumon entre ceux qui portent un briquet et ceux qui n'en portent pas.
Par contre elle vous dira qu'il existe une forte association entre fumeur/cancer du poumon.
Bref on ne fait pas des statistiques pour prouver quoique ce soit, il s'agit avant tout de savoir où aller et ça peu de personnes le comprennent.