Faire la messe en latin à des gens qui n'y comprennent que dalle n'est pas vraiment un signe d'authenticité pour l'Église. D'autant plus que cela n'avait rien de radical au sens de racines. C'était une innovation pure et simple occidentale un peu comme la messe en langue vernaculaire plus tard. N'oublions pas la judaïté de Jésus. Et puis les symboles culturels n'étaient pas mieux compris par ailleurs. Tu verses, mon jeune ami, dans le romantisme sentimental.
La religion ça n'a jamais été plaire au plus con et au plus limité, au contraire ça tire vers le haut.
En Europe catholique du moins. Tu ne comprends pas, ben tu te demandes ou tu te renseignes et tu te couches moins bête. Sinon, tu n'es pas méritant et tu te contentes de ce que tu as (ce que faisaient la majeure partie des gens, mais ils étaient au moins aidés par le latin et la pompe esthétique : ça impressionne, c'est sacré, le superstitieux prend plus au sérieux les sacrements et tout ce qui touche à la religion. C'est mieux que l'impiété pure sur le plan du salut.)
Le latin est par ailleurs la langue traditionnelle de l'église romaine, ta notion de racine est fin conne. Si tu vas par là des chrétiens qui n'étaient pas d'anciens juifs c'était une innovation pure et simple, gogol, même la traduction de la Septante était une cochonnerie de mecs de l'ouest.
La "judaïté" de l'autre, c'est hors-de-propos.