Bonjour à tous.

Comme c'est à la mode de lancer un topic j'ai lancé ce sujet pour que l'on ai un débat approfondie sur la question de la sortie de l'euro et par ricocher sur la sortie de l'UE.

Pour commencer ce débat je propose un texte et une vidéo pour lancer le débat:

Sur la sortie de l’Euro, et ses prétendus coûts catastrophiques.

Une discussion argumentée devrait, en toute logique, comparer avantages et inconvénients entre deux possibilités, rester dans l’Euro, et sortir de l’Euro (de fait, il y aurait de nombreuses variantes dans chacune de ces branches, mais nous allons essayer d’aller à l’essentiel).

Oublions le passé, ce que l'Euro nous a déjà coûté.

Tout d’abord, je vais laisser de côté ce qu’une entrée dans l’Euro a déjà coûté : ce sont, comme on dit des « sunk costs ». Certains ont chiffré des coûts, le FMI parlant même de 1100 milliards d’euros mais, après tout, que ce soit vrai ou non, et que cela ait été un gâchis énorme – ce que je crois – ou non, c’est du passé. Même s’il semble que 70% des français soient de cet avis – l’erreur d’être en « Eurozone » - ces coûts ne pourront jamais être récupérés.

Ce dernier point explique peut-être aussi que, pour l’instant, seuls 30% de nos compatriotes jugent souhaitable de quitter l’euro, au moins en tant que « monnaie unique ». On peut éventuellement – ce ne serait que justice - se débarrasser de ceux qui ont conduit l’Europe, en général, et la France, en particulier, dans ce guêpier, mais il semble difficile d’aller au-delà, d’un point de vue purement économique : ce qui est perdu est perdu.

Peut-on évaluer l'efficacité de sortie de l'Euro?

Intéressons-nous donc à l’avenir, à partir de la situation présente, en formulant ainsi la question de base : est-il plus efficace, d’un point de vue social et économique, de demeurer dans la zone Euro, ou d’en sortir ? Je n’aborderai pas ici la question de savoir si, oui ou non, la zone euro finira par exploser toute seule, comme le suggère par exemple Olivier Berruyer, et comme le laisse parfois entendre – avec quelques fluctuations et nuances marquées d’idéologie, l’économiste J. Sapir, voire P. Artus.

Pour tenter de répondre à notre première question, je vais m’attacher à traiter deux points, celui des dettes ‘publiques’ et celui du déficit commercial, le premier point, souvent mis en avance, m’apparaissant cependant nettement moins grave que le second.

La question des dettes publiques et de son chiffrage en cas de sortie de l'Euro.

Les dettes publiques de la France, dont on prévoit qu’elles seront de l’ordre de 1800 à 1850 milliards fin 2012, ne seront jamais remboursées totalement, chacun le sait. Il n’en reste pas moins vrai que ces dettes, exprimées en euro (pour un taux de change euro contre dollar de 1,30) auront sans doute une autre valorisation si elles étaient exprimées en euro-français, ou euro-franc, ou « franc national » ou « franc patriotique ».

L’étude Nomura, jamais démentie, chiffrait à environ 1,21 la « vraie valeur » que devrait avoir un « euro français » libéré de son carcan « eurozone », d’où une dévaluation de fait par rapport à l’euro actuel d’environ 7%. Rappelons que l’euro allemand, dans cette même analyse, devrait valoir, contre dollar, de l’ordre de 1,40 dollar, et s’apprécierait donc de l’ordre de 16% contre l’euro français.

Rappelons aussi qu’environ 2/3 des dettes publiques sont détenues par des « non-résidents », soit environ 1200 à 1240 milliards fin 2012.

Une éventuelle dépréciation de la monnaie nationale ne devrait donc porter que sur ce montant (et encore, d’autres dispositions, tout à fait légales, seraient envisageables) : en appliquant la décote de 7% sur ce montant, on aurait ainsi une « perte de change » de l’ordre de 85 milliards (en « anciens euros »), toujours en supposant que l’on finisse par rembourser nos créanciers, et non pas à faire, comme depuis plus de 10 ans, de la simple cavalerie en « faisant rouler notre dette ».

Parmi les autres solutions possibles, l’une serait « presque permise » par la situation juridique actuelle (en sachant cependant que sortir unilatéralement, et de façon abrupte, de l’Euro exigerait d’aller bien au-delà de l’article 50 du traité européen, et qu’il faudrait faire intervenir le compromis de Luxembourg reposant sur une situation dite de force majeure au niveau de la France) : cette solution serait de considérer que les dettes étant libellées en monnaie européenne et « donc » - du fait de l’eurozone actuelle- en monnaie nationale, les dettes seraient ‘seulement’ à rembourser en monnaie nationale.

Les « marchés financiers » ne seraient sans doute pas très favorables à cette possibilité, tout à fait légale pourtant : pour les calmer, et en supposant que la souveraineté monétaire retrouvée par la France puisse aller jusqu’à la possibilité pour la Banque de France d’intervenir directement sur le marché monétaire, on pourrait aussi imaginer que la dite banque émette de l’argent pour racheter peu à peu les obligations publiques détenues par des étrangers (c’était dans le programme présidentiel de Marine Le Pen).

Une autre solution, à la Fisher-Allais, serait d’instaurer ce qui est parfois appelé « le 100% monnaie centrale », qui aurait pour première conséquence que 1100 ou 1100 milliards d’euros – donc presque les 1/3 de la dette actuelle soit « récupérée » par la banque de France (cf. les écrits de A.J. Holbecq et de C. Gomez sur la question).

Quelle que soit la « méthode » utilisée, on peut d’ores et déjà dire que le maximum de surcroît de dettes pour la France serait donc au maximum de 85 milliards d’euros – et sans doute beaucoup moins – montant très inférieur à la catastrophe annoncée par les tenants du système actuel (et que l'on peut relativiser, si on les compare à l'accroissement de 500 à 600 milliards de dettes du quinquennat de N. Sarkozy).

Ce serait donc cette somme qu’il faudrait comparer, non pas aux montants déjà engloutis dans le sauvetage actuel de l’Euro – « sunk costs » qu’il serait vain d’espérer récupérer – mais à ce qui est déjà prévu pour garder à flots, plus ou moins, la zone euro encore quelque temps : sur ce point je ne peux que suggérer au lecteur de se reporter aux analyses assez fouillées de P. Artus, de J. Sapir et de nombreux autres analystes : ce n’est plus de 85 milliards qu’il s’agit, mais de bien plus, tout en sachant que cet acharnement thérapeutique n’apporte aucune garantie sur le sauvetage à long terme de l’eurozone.

La question du déficit commercial dans le cadre de la zone Euro.

Nous en arrivons maintenant au deuxième point, le plus important à mon avis, concernant la question du déficit commercial. De fait, même les apprentis économistes et les experts, souvent auto-proclamés, qui se répandent actuellement sur les différents médias sont tous plus ou moins d’accord sur le fait que, contrairement aux espoirs suscités lors de l’instauration de l’euro, la « convergence économique » entre les différents pays, 12 initialement, 17 actuellement, n’a pas eu lieu, bien au contraire, puisque les différences se sont même accentuées.

La position relative de la France vis-à-vis de l’Allemagne, et d’autres pays dits « du nord », s’est dégradée, et il en est de même pour celle de l’Espagne, du Portugal, de l’Italie, sans même parler de la Grèce. De fait, même si la situation globale de l’Eurozone par rapport au reste du monde est restée relativement stable, 12 pays sur 17 ont vu leur balance commerciale se dégrader fortement, ainsi que leur taux d’activité.

C’est d’ailleurs, bien sûr, ce qu’avait prévu l’un des plus grands économistes français du XXième siècle, Maurice Allais. Pour lui, comme pour la plupart des spécialistes de ce domaine, une « monnaie unique » ne peut avoir un sens que lorsqu’elle correspond à une zone économique très homogène, ce qui n’était pas le cas pour la zone Euro en 2002, et ce qui est encore moins le cas en 2012.

Dit en termes lapidaires, la monnaie ‘unique’ s’est révélé être bien davantage un frein ou un boulet qu’un accélérateur ou une chance pour la majorité des pays de l’Eurozone. La France, dont le solde commercial était légèrement positif en 2002-2003, en particulier vis-à-vis de l’Allemagne.

Bien sûr, dans un monde imaginaire, on pourrait imaginer que l’Allemagne, dont le solde commercial avoisine les 170 milliards, dont plus de 20 milliards d’euros vis-à-vis de la France, donne gracieusement « pour le bien de l’Euro » (et donc ? de l’Europe) à ses « petits » partenaires la contre-parie de ses succès commerciaux faits à leurs dépens.

Sous une forme moins utopique, et sans doute plus réaliste, c’est ce qui était proposé il y a plus de soixante dans la charte de la Havane, dans laquelle c’était aux pays exportateurs de faire l’effort, sinon d’aider financièrement les pays débiteurs ou « importateurs nets », du moins de faire en sorte soit d’importer davantage, soit d’exporter moins, afin de rééquilibrer les trois flux économiques fondamentaux, les flux de capitaux, les flux de biens, et les flux de service, auquel on peut rajouter les flux de personne.

Sur ce point encore, c’est ce que Marine Le Pen – comme MM. Asselineau et Dupont-Aignan – proposait dans son programme présidentiel avec son concept d’écluses commerciales, que ses adversaires avaient qualifié de ligne Maginot, sans savoir sans doute ce qu’était une écluse, dont le but principal, me semble t-il, est de rendre équilibrés des flux, et non pas de les bloquer.

Il est évidemment impossible de chiffrer les avantages économiques de ces écluses, la seule chose que l’on peut dire avec force c’est qu’elles semblent être le seul moyen de permettre de réduire, voire d’annuler, le déficit commercial actuel qui impose chaque année un transfert de devises, actuel ou différé, de 70 milliards d’euros. Quand on sait, de plus, que près de 100 000 emplois industriels ont été perdus au cours de la dernière décennie – perte que l’on peut aussi concrétiser par une amputation d’un demi-point de croissance annuel (soit 10 milliards d’euros) – la probabilité de l’efficacité d’une telle mesure, que l’on pourrait qualifier de protectionnisme raisonnable et raisonné, semble assez forte.

En raisonnant par l’absurde, on peut estimer, au contraire, que le maintien de la France dans la zone Euro ne fera qu’accentuer nos difficultés de compétitivité avec les 3 ou 4 pays « nordiques » qui auraient, eux, tout intérêt à nous laisser dans cette zone « d’influence », du moins tant qu’on ne les oblige pas à payer pour nous nos déficits grandissant.

Quand à nos écarts de compétitivité avec les pays « low costs », il est encore plus évident qu’un libre-échange total avec eux ne peut que conduire à une désertification économique de plus en plus rapide de notre pays, qui s’est déjà concrétisée par le fait que les emplois industriels ne représentent plus que 13% en France, contre 15% il y a un quart de siècle.

Les déficits structurels inhérents à une 'eurozone' hétérogène et aux économies divergentes.

En guise de conclusion, et même si le débat sur les gains ou les pertes liés à une sortie de l’Euro est très loin d’être terminé - mais a-t-il vraiment été ouvert de façon honnête et transparente – n’est t-il pas raisonnable de penser que si la France veut réduire l’influence des marchés financiers et des banques sur sa propre politique économique et sociale, il est fondamental de s’attaquer en priorité à ses déficits structurels.

Ces déficits nous semblent liés pour une bonne part au carcan d’une monnaie unique, qu’il faudrait d’urgence transformer en monnaie commune, en revenant donc à des monnaies nationales pour les 12 ou 13 pays de l’Eurozone sur lesquels pèse de plus en plus le sceptre d’une récession dont l'ampleur risque d’être du même ordre que celle de la grande crise des années 30 du siècle dernier.

Je ne pense pas que l’avantage de coûts de transaction plus faibles dans le cadre d’une monnaie unique – avantage que l’on peut évaluer à 0.2% par an au grand maximum, sans doute moindre encore du fait de l’informatisation et de l’interpénétration de nos systèmes bancaires – suffise à lui seul de justifier par ailleurs le carcan dans lequel se débat actuellement la plupart des pays de l’Eurozone.

Et maintenant la vidéo:

xo1gkm_table-ronde-idees-nation-avec-marine-le-pen-comment-surmonter-la-crise_news?start=4#.USOMxaVWySo

La sortie provisoire de l'Europe avez-vous voulu dire ! :

Bonjour,

C'est assez intéressant. Néanmoins, je me pose une question très importante: en quoi sortir de l'Euro va influencer positivement la balance commercial? j'apporte un peut d'eau à notre moulin: http://theoreme-du-bien-etre.net/2013/02/15/leuro-nest-pas-coupable-60-du-deficit-commercial-vient-de-la-zone-euro/.

en suite il y à une arnaque. Le 100% monnaie centrale, en quoi faire une masse monétaire à 100% papier? si c'est pour revenir à l'étalon or ou argent, platinez, ou tout à la fois, OK, mais faire du 100% papier, quel intérêt?(cette question n'attend pas de réponse).

La dévaluation, OK mais la dette exprimé en Euros, augmentera mécaniquement du même montant.

Après si ils veulent faire du 100% monnaie, en rachetant les dettes, je ne vois pas l'intérêt, car 2/3 de cette monnaie ainsi créé sortirait du pays, et on connait tous le problème d'une contraction monétaire.

Bref les détracteurs de l'Euro parlent surtout des promesses des politiciens: comme quoi l'euro apporterait croissance emplois et patati et patata, mais les adeptes du franc nous font le même coup, j'ai envie de dire: je n'y crois pas plus maintenant qu'avant.

La dévaluation, OK mais la dette exprimé en Euros, augmentera mécaniquement du même montant.

Déjà elle n'augmentera pas du même montant. Seule la dette qui est détenue par l'étranger augmentera. Ensuite on peut imaginer un système ou l'euro se dévalue ce qui permet qu'en l'on sortira de l'euro la dette augmentera de façon bien plus réduite voir nulle.

Néanmoins, je me pose une question très importante: en quoi sortir de l'Euro va influencer positivement la balance commercial?

Elle permettra d'influencer la balance commerciale en permettant de renchérir les importations et à l'inverse de rendre moins coûteux les exportations.

et pourquoi pas l'éclatement de la france en région avec chacune sa monnaie, pendant que vous y êtes

Il me semble que la sortie de l'euro ne serait utile (sic) que si le franc qui l'aurait remplacé, est ensuite dévalué.

Ce qui revient à dire que si la France demande à sortir de l'euro, immédiatement ce sera un vent de panique qui balaiera la France, et que tous les gens un peu sensés s'empresseront de fuir devant cette monnaie gravement dévalorisée et échangeront leur "nouveaux francs" contre n'importe quelle autre monnaie étrangère ou or, argent, villa, voitures, biens de toutes sortes etc...

Ce serait donc très grave, à mon avis, cette fuite devant la nouvelle monnaie française. .

et pourquoi pas l'éclatement de la france en région avec chacune sa monnaie, pendant que vous y êtes

En effet, cela pourrait créer d'importants soubresauts entre les "provinces" françaises, les régions les plus riches voulant se séparer de la France.

Un peu comme en Espagne actuellement.

Et on va importer avec quoi ? Des carottes ?

et pourquoi pas l'éclatement de la france en région avec chacune sa monnaie, pendant que vous y êtes

l'éclatement, comme tu l'écris, fait parti des desseins de l'U.E.

Et on va importer avec quoi ? Des carottes ?

Des ceintures et des rutabagas

La dévaluation, OK mais la dette exprimé en Euros, augmentera mécaniquement du même montant.

Déjà elle n'augmentera pas du même montant. Seule la dette qui est détenue par l'étranger augmentera. Ensuite on peut imaginer un système ou l'euro se dévalue ce qui permet qu'en l'on sortira de l'euro la dette augmentera de façon bien plus réduite voir nulle.

on s'est mal compris. La dette, qu'elle soit détenue par des nationaux ou des étrangers est en euro.

En revenant au Franc nos recettes fiscales seront en Franc.

Pour payer la dette il faudra convertir des francs en euros, donc il faudra plus de francs pour payer la même dette.

C'est l'augmentation mécanique de la dette dans la même proportion que la dévaluation.

Néanmoins, je me pose une question très importante: en quoi sortir de l'Euro va influencer positivement la balance commercial?

Elle permettra d'influencer la balance commerciale en permettant de renchérir les importations et à l'inverse de rendre moins coûteux les exportations.

pour dire çà vous n'avez pas lu le lien que j'ai mis dans mon message précédent :)

Lisez et tentez de répondre à ma question.

et pourquoi pas l'éclatement de la france en région avec chacune sa monnaie, pendant que vous y êtes

ceci est bien plus intelligent.

Il me semble que la sortie de l'euro ne serait utile (sic) que si le franc qui l'aurait remplacé, est ensuite dévalué.

Ce qui revient à dire que si la France demande à sortir de l'euro, immédiatement ce sera un vent de panique qui balaiera la France, et que tous les gens un peu sensés s'empresseront de fuir devant cette monnaie gravement dévalorisée et échangeront leur "nouveaux francs" contre n'importe quelle autre monnaie étrangère ou or, argent, villa, voitures, biens de toutes sortes etc...

Ce serait donc très grave, à mon avis, cette fuite devant la nouvelle monnaie française. .

Je n'ai pas voulu en parler mais c'est le plus probable. La dévaluation décrite de 7% ce transformerait très vite en dévaluation de 50%, le pire c'est pour les gens qui restent.

Mais toute personne vivant hors de france prie pour que cela arrive.

pour dire çà vous n'avez pas lu le lien que j'ai mis dans mon message précédent

Lisez et tentez de répondre à ma question.

Si je l'ai lu et je ne change pas de ligne pour autant. Vous faites complètement abstraction des 40% de déficit commercial qui ne sont pas négligeables. De plus au sein même de l'ancienne zone euro on pourrait vendre plus à l'Allemagne du fait du renchérissement de sa monnaie et de la dépréciation de la notre.

C'est l'augmentation mécanique de la dette dans la même proportion que la dévaluation.

Je vous ai déjà répondu en disant que la dette n'augmenterait pas du même montant que la dévaluation mais moins.

Je n'ai pas voulu en parler mais c'est le plus probable. La dévaluation décrite de 7% ce transformerait très vite en dévaluation de 50%, le pire c'est pour les gens qui restent.

Et comment trouvez-vous ce chiffre irréaliste de 50%.

Ce serait donc très grave, à mon avis, cette fuite devant la nouvelle monnaie française. .

Avec un contrôle des changes il n'y aura de sorti de fond massive. De plus qui vous dit qu'il y aura une panique généralisé. L'Etat peut très bien mettre en confiance les français et les investisseurs avec un plan crédible pour accompagner cette sortie.

142 – De l’intérêt des dévaluations

Du blog de Laurent Pinsolle 07 décembre 2010

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C’est une des dernières lignes de défense des partisans de la monnaie unique européenne, peut être pas la dernière mais sans doute une des dernières : l’euro nous protègerait des dévaluations au sein de l’Europe. Une nouvelle ligne Maginot à enfoncer.

Fantasmes contre réalité

A écouter les défenseurs de l’euro, le retour aux monnaies nationales provoquerait une vague de dévaluations apocalyptiques, une sorte de retour à l’âge de pierre économique. C’est à peine s’ils n’évoquent pas les famines ou les guerres qui s’en suivraient. En fait, le procédé est assez habile car en affirmant que les dévaluations sont dangereuses, ils parent de facto la monnaie unique de l’avantage de les éviter, par définition. Il faut donc compléter le bilan de l’euro.

Le problème est que le rétroviseur historique révèle une autre réalité. Dans les années 70 et 80, quand les pays européens procédaient régulièrement à des ajustements monétaires (réévaluations ou dévaluations), la croissance était beaucoup plus forte que dans le système de parité fixe de l’euro. C’est ainsi que selon les chiffres de l’OCDE la croissance de la France est passée de 2.3% par an à 1.5% des années 80 aux années 2000 (2 à 0.8% en Allemagne et de 2.6 à 0.5% en Italie).

Bref, les dévaluations n’ont jamais handicapé la croissance du continent européen. C’est bien la rigidité de l’euro qui créé les problèmes actuels. En outre, l’histoire économique montre bien que les dévaluations sont au contraire un procédé pour relancer la croissance. C’est comme cela que la Grande-Bretagne ou la Suède sont sortis de la récente crise économique. La baisse de la monnaie permet de relancer les exportations et pénalise les importations, favorisant la production locale et l’emploi.

Les dévaluations au service de la hausse des salaires

Mieux, en constatant que l’euro comme monnaie unique pousse à la compression des salaires en Allemagne (et bientôt partout ailleurs), on en arrive à la conclusion que les dévaluations rendent davantage possibles les hausses de salaires par rapport aux autres pays. En effet, dans un régime de changes ajustables, si un pays voit ses salaires progresser davantage que les voisins, à gain de productivité équivalent, il perd en compétitivité prix sur les coûts de production.

Néanmoins, il peut à tout moment effacer cette perte par une dévaluation, comme le faisaient les pays du Sud de l’Europe par rapport à l’Allemagne dans les années 70 ou 80. Au contraire, dans un système de change fixe comme l’est l’euro aujourd’hui, il n’y a plus la possibilité de dévaluer pour compenser des hausses de salaires supérieurs à celles des voisins. Résultat, le pays dont l’évolution des salaires est la plus faible gagne en compétitivité par rapport à ses voisins.

C’est le « modèle Allemand », où les salaires stagnent depuis près de 15 ans et la croissance depuis 10 ans. L’Allemagne l’a compris avant car elle avait les coûts les plus élevés de l’Europe à l’origine. Le problème est que si le modèle se généralise, les salaires seront poussés à la baisse, tout comme la croissance. Et il faut noter qu’alors, les gains de productivité ne peuvent plus être redistribués en partie aux salariés, pris dans une course au moins-disant salarial.

Le péril des dévaluations est un fantasme bien utile pour essayer de protéger l’euro. Mais dans la réalité, les dévaluations, si elles ne sont pas dénuées de conséquences négatives (renchérissement des importations…) ont également des vertus, et notamment celle de faciliter les hausses de salaires.

http://postjorion.wordpress.com/2010/12 ... aluations/

Bonjour regina,

Dans les 40% il y à combien en énergies? combien en produits que nous ne produisons pas? ne produiront jamais?

Pour l’augmentation de la dette, il s'agit de logique. Je(état) perçois X milliards d'Euros et paye la dette en euro, c'est du 1 pour 1.

Si je passe au Franc à 1 pour 1. un milliards d'euro de dette= 1 milliard de franc de recettes. j'ai donc besoin d'un milliard de recette fiscales(en Francs) pour payer un milliards d'euros de dette.

Si je dévalue de 7%, il faudra 1.07 milliards de francs de rentrés fiscales pour payer un milliards d'euros de dette. la dette augmente donc proportionnellement à la dévaluation.

sans parler de mouvements de paniques, de simples mouvements spéculatifs serait parfaitement réalistes. Surtout en prenant en conte l'instinct grégaire des citoyens, qui tel des moutons de panurge sauterons de la falaise si d'autres le font. Les 50% ne sont qu'une expression, une façon de parler, pas un calcule, qui lui est à priori totalement incalculable(d'un coté comme de l'autre).

Un exemple: si je sais que le Franc va se dévalué de 7% face au Dollars, je vais échanger mes Francs contre des dollars(1000€ pour $1350) après dévaluation j'obtiendrai de mes $1350, 1071FF.

comme les changes sont flottants, le taux de change est définie par la loi de l'offre et de la demande. Donc plus de gens feront comme moi, plus le Franc se dévaluera.

Dire que ce sera 50% n'est pas moins réaliste que de parler de 7%

Le contrôle des changes, un vaste sujet.

comment l'état contrôlerait il le taux de change? il y à plusieurs solutions. Une solution possible est l'achat de sa devise en utilisant ses réserves de devises étrangère(ce qui constitue une réévaluation).

La BC peut aussi fixé une parité avec une autre monnaie étrangère, mais je pense que les partisans du retour au Franc monnaie de coeur ne le voudront pas, car çà revient à dire que la banque centrale ne serait qu'un bureau de change, comme à Hong Kong.

Le deuxième article part d'un faux constat. Que l'euro serait un change fixe. çà ne tiens pas debout, car l'Euro est une monnaie à part entière.

si l'euro est un système de parités fixes, le Franc l'était aussi, obligeant une parité fixe entre la Corse la Champagne et l'Île de France.

Pour l’augmentation de la dette, il s'agit de logique. Je(état) perçois X milliards d'Euros et paye la dette en euro, c'est du 1 pour 1.

Si je passe au Franc à 1 pour 1. un milliards d'euro de dette= 1 milliard de franc de recettes. j'ai donc besoin d'un milliard de recette fiscales(en Francs) pour payer un milliards d'euros de dette.

Si je dévalue de 7%, il faudra 1.07 milliards de francs de rentrés fiscales pour payer un milliards d'euros de dette. la dette augmente donc proportionnellement à la dévaluation.

Ton augmentation de la dette qui est réelle ne touchera que 2/3 de la dette c'est à dire la part de la dette qui est détenue par les étrangers.

Et l'on pourrait comme je l'ai dit précédemment on pourrait dévaluer l'euro avant d'en sortir pour permettre d'échapper à une augmentation de la dette.

258 – Holbecq : éviter l’éclatement de la zone euro

PARU DANS LA REVUE PROJET - N° 328 – JUIN 2012 (article court)

La monnaie commune, contre l’éclatement de la zone euro

Une alternative à la monnaie unique existe : la monnaie commune. Elle conjugue unité d’échange avec l’extérieur de l’union et monnaies nationales permettant une politique monétaire autonome par pays.

Il est plus que probable que l’avenir de l’euro se jouera au cours de l’année 2012 , malgré une volonté politique de le sauver coûte que coûte et même si la mise en place du Fonds européen de stabilité financière, bientôt remplacée par le Mécanisme européen de sta­bilité (MES), plus proche d’une banque que d’un fonds, et l’injection de près de 1000 milliards d’euros par la BCE au bénéfice des banques commerciales (pour trois ans à un taux voisin de 1 %) vont sans doute prolonger son agonie de quelques mois. Un saut dans l’inconnu fait peur, surtout au moment des échéances électorales. Si l’on ne peut revenir sur le passé, sur la manière dont a été construit l’euro, en amalgamant des pays aux cultures et aux habitudes aussi différentes que l’Allemagne et la Grèce ou la France, peut-être pouvons-nous envisager sa transformation ?

UNE TRANSFORMATION DE L’EURO ?

Insatisfaisant dans sa forme actuelle, l’euro pourrait être transformé en « monnaie commune », selon la même idée qui fut à l’origine du Système monétaire européen et de l’Ecu1. Une monnaie commune est une monnaie partagée par plusieurs États, en complément de leur monnaie nationale. Elle est gérée par la banque centrale de la zone monétaire et se superpose aux monnaies nationales gérées par les banques centrales nationales, libres de mener leur propre politique monétaire, et en particulier la monétisation directe des besoins d’investissements nécessaires – d’urgence – à la transition écologique et énergétique. Chaque pays participant à la monnaie commune utilise sur son territoire sa propre monnaie. La banque centrale de chaque pays pourra fournir des devises étrangères à ses résidents. Les monnaies nationales ne sont convertibles qu’en monnaie commune

Lors de la transition de la monnaie unique (l’euro actuel) vers une monnaie commune, chaque pays de la zone recrée sa monnaie nationale, à la parité d’un euro existant contre une unité de cette nouvelle monnaie. Chaque pays peut mener la politique monétaire de son choix mais sans qu’il puisse nuire à ses partenaires. L’équilibre des balances des paiements sera réalisé en donnant la charge de cet équilibrage aux pays excédentaires, qui seuls ont les moyens de le faire. Les parités entre les nouvelles monnaies nationales sont alors définies d’un commun accord politique : certaines sont réévaluées (mark ou florin, par exemple) d’autres dévaluées par rapport à un cours pivot (le franc pourrait être proche de celui-ci), en fonction des balances des échanges commerciaux, des parités de pouvoir d’achat de chaque pays, voire d’autres paramètres, afin de rétablir des conditions normales d’échange. Ces parités pourraient être révisées chaque année. Il n’y aurait pas de marché libre des changes entre les monnaies nationales des participants à la monnaie commune. Aucune spéculation ne serait donc possible sur ce terrain. Et naturellement, les mouvements des monnaies nationales peuvent être contrôlés par le pays concerné. Tous les prix resteraient inchangés, dans chaque pays, au moment du passage à ces monnaies nationales (en nominal) et à la monnaie commune. Les réajustements réguliers des taux de change donne­ raient aux États la marge de manœuvre nécessaire pour permettre des politiques économiques différenciées. Les échanges entre pays de la zone et pays extérieurs se feraient en monnaie commune cotée sur les marchés contre les autres devises mondiales. Nous ne serions ni les premiers ni les seuls à utiliser une monnaie commune. Au moins trois ont été créées simultanément aux monnaies nationales : l’Ecu, monnaie officielle de la Communauté économique européenne, puis de l’Union, de 1979 à fin 1998 ; le rouble, actuelle monnaie commune de la Communauté des États indépendants (11 des 15 anciennes républiques de l’URSS) ; le sucre, utilisé depuis peu par les pays membres de l’Alternative bolivarienne pour les Amériques (Alba), y compris l’Équateur.

LES CONSÉQUENCES D’UNE MONNAIE COMMUNE

Avec la disparition de l’euro, la dette publique de chaque État serait convertie dans la monnaie nationale correspondante, hormis pour les détenteurs de créances commerciales. Les dettes extérieures contrac­tées par des agents privés, elles, seraient toutes converties dans l’unité européenne de compte. C’est le scénario promu par Charles Gave pour la Grèce : « La réintroduction de la drachme permettrait aux autorités locales de spolier tranquillement ces détenteurs d’obligations qui, rappelons-le, ne votent pas en Grèce… À cela, l’on répond que la dette grecque ayant été libellée en euros devra être remboursée en euros, ce qui est bien sûr une tromperie juridique. La dette grecque a été émise dans la monnaie de l’État souverain grec, aujourd’hui l’euro, demain la drachme, et sera remboursée dans la monnaie ayant cours légal dans ce pays au moment du remboursement.2 » L’extrapolation à d’autres pays est évidemment possible.

Pour maintenir l’euro en survie, la majorité des politiques surfent sur la peur des épargnants qui s’inquiètent d’une possible dévaluation consécutive au retour aux monnaies nationales : une OAT (Obligation assimilable du Trésor, emprunt d’État) libellée en euro serait rem­boursée, ainsi que les intérêts, en francs au même nominal, la dette de 1 700 milliards d’euros devenant une dette de 1 700 milliards de francs. Or les monnaies nationales ne seraient échangeables que contre la monnaie commune, et non contre des devises étrangères, lesquelles seraient sous la responsabilité de la Banque centrale. Les dettes entre agents économiques seraient évidemment transformées en monnaie commune, de même que les nouveaux contrats, au sein de la zone monétaire commune.

Certains, comme Gabriel Galand de l’association « Chômage et monnaie », proposent un mécanisme de seuil, obli­geant un pays excédentaire à dépenser son excédent en achetant des produits ou en investissant dans un pays débi­teur, ou à fournir une aide financière directe à un pays débiteur. « Si ces excédents n’ont pas été dépensés ou donnés dans un temps prédéfini, alors la banque centrale de la zone monétaire commune confisque lesdits excédents et les répartit entre les membres déficitaires. Ce point est fondamental. Il assure qu’aucun pays, en épargnant trop, ne met les autres en déficit et les force à freiner leur demande, déprimant ainsi la demande globale. De plus, il place la charge de l’ajustement sur le pays excédentaire, qui seul en a les moyens. » Ainsi, passées les limites des adaptations des parités, les pays excédentaires redistribuent les écarts par rapport à la moyenne3. La valeur des échanges entre pays de la zone monétaire et pays extérieurs (achats en dollars, par exemple) dépendrait, comme actuellement, du cours de la monnaie commune sur les marchés contre les autres devises mondiales.

Ce système redonnerait instantanément de la compétitivité aux pays européens qui ont le plus souffert de la surévaluation de l’euro. Comme l’indique Julien Landfried, « une politique de change réaliste ferait plus que compenser les effets sécessionnistes de politiques budgétaires restrictives4 ». Si nous voulons garder notre souveraineté nationale, retrouver le droit de mener une politique économique et budgétaire qui ne soit pas imposée par Bruxelles ou par un autre pays, et d’utiliser la monnaie au service du développement, il faut reprendre le pouvoir de nous en servir : la Banque de France doit être aux ordres de la nation, non de quelque fonctionnaire.

AVONS-NOUS LE CHOIX ?

L’ordre des choses aurait été de passer d’abord par une monnaie commune, la transformation de la monnaie commune en monnaie unique intervenant seulement lorsque les critères de convergence fiscale, sociale et politique (le montant des transferts des zones riches aux zones pauvres) auraient été remplis. Mais cette étape n’a pas été correctement évaluée lors de la période de l’Écu, et, pour nombre de politiques, il serait trop tard à présent pour faire marche arrière. Il n’y aurait pas d’autre possibilité que de garder l’euro, monnaie unique, malgré les malheurs dont il est la cause. Nous pensons, au contraire, que soit la monnaie unique effectuera une transition volontaire vers la monnaie commune, soit les tensions seront telles que même si l’euro n’explose pas totalement, il donnera le jour au moins à deux monnaies différenciées : un euro du nord et un euro du sud (idée développée par l’économiste Christian Saint-Étienne). Nous connaissons d’ailleurs un exemple récent de désinté­gration d’une monnaie unique, celui de la couronne tchécoslovaque qui, lors de la scission de la République tchèque et de la République slovaque, début 1993, donna naissance à la couronne tchèque et à la couronne slovaque (jusqu’à l’entrée dans la zone euro). On peut penser que l’Allemagne ne se résoudra à abandonner la monnaie unique que si la France prépare un plan B de transformation de l’euro. Mais de cet accord entre différents pays pour une monnaie commune ne dépend pas l’instauration d’une monnaie nationale, condition d’une politique monétaire indépendante. Ce sont deux propositions complémentaires. Tout pays, particulièrement au sud de l’Europe, peut donc démarrer seul l’établissement de sa monnaie nationale qui aurait vocation à intégrer une monnaie commune.

Cette proposition, en France, est défendue par Nicolas Dupont-Aignan. Simultanément, le gouvernement pourra proposer à d’autres pays de rejoindre cette monnaie commune et décider avec eux des règles d’une organisation (« banque centrale de la monnaie commune »), la fixation initiale des taux de convertibilité et les conditions de renégociation annuelle de ceux-ci (en tenant compte des soldes des balances des paiements et du commerce extérieur, des inflations, des salaires, des taux de chômage, des PIB par habitant et des parités de pouvoir d’achat…). Les protocoles d’établissement de la monnaie commune pourront prévoir aussi la volonté d’un pays de sortir de cette zone.

Cela ne poserait pas de difficultés puisque chaque pays aurait déjà sa propre monnaie nationale ; il lui suffirait de changer ses propres règles de non convertibilité et de solder son compte à la « banque centrale de la monnaie commune ».

L’aspect légal d’une sortie ou d’une transformation de l’euro reste néanmoins d’une effroyable complexité et tout a été fait, depuis Maastricht, pour qu’il en soit ainsi ! Les traités ne permettent pas de rester dans l’UE tout en quittant la monnaie unique. Il n’y aurait donc que trois solutions : utiliser l’article 50 du traité de Lisbonne, qui permet d’engager une procédure de sortie de l’UE (la procédure pouvant durer deux ans) ; s’appuyer sur la Convention de Vienne, qui considère qu’un État a toujours le droit de dénoncer un traité en tout ou partie, à n’importe quel moment et pour n’importe quel motif (moins de trois mois pour acter la sortie) ; la « désobéissance », en arguant de la souveraineté nationale à la suite d’une élection importante et en modifiant la Constitution pour redonner la primauté au droit national sur les traités européens (Jean-Luc Mélenchon demande ainsi une monéti­sation directe par la Banque de France, évidemment « hors la loi » dans l’état actuel des traités). Il faut espérer que les dirigeants nouvellement élus reconnaîtront que notre monnaie unique lamine les peuples de la zone euro, y compris l’Allemagne, et qu’ils remettront en cause les dogmes à l’origine de sa création, avant qu’il ne soit trop tard et que les haines ne s’expriment.

André-Jacques Holbecq

Janvier 2012

Pour l’augmentation de la dette, il s'agit de logique. Je(état) perçois X milliards d'Euros et paye la dette en euro, c'est du 1 pour 1.

Si je passe au Franc à 1 pour 1. un milliards d'euro de dette= 1 milliard de franc de recettes. j'ai donc besoin d'un milliard de recette fiscales(en Francs) pour payer un milliards d'euros de dette.

Si je dévalue de 7%, il faudra 1.07 milliards de francs de rentrés fiscales pour payer un milliards d'euros de dette. la dette augmente donc proportionnellement à la dévaluation.

Ton augmentation de la dette qui est réelle ne touchera que 2/3 de la dette c'est à dire la part de la dette qui est détenue par les étrangers.

Et l'on pourrait comme je l'ai dit précédemment on pourrait dévaluer l'euro avant d'en sortir pour permettre d'échapper à une augmentation de la dette.

justement. ce n'est pas la dette détenu par des étrangers, mais toute la dette qui est émise en euros.

Dévaluer l'euros avant d'en sortir est irréalisable. çà ne fait pas partie du mandat de la BCE.

Slon Jacques Sapir l'euro est foutu. Alors tout le monde va retrouver sa monnaie.

Slon Jacques Sapir l'euro est foutu. Alors tout le monde va retrouver sa monnaie.

je corrige: tout le monde va retrouver la monnaie de son état surpuissant afin de financer des dépenses non régaliennes.