L'enseignement catholique n'existerait plus ou presque s'il ne s'agissait que d'inculquer des positions chrétiennes fermées au monde, de favoriser le bourrage de crâne, le fanatisme religieux, l'intolérance.
Je vis moi-même dans la région la plus catho de France (et en elle dans le département le plus catho de la région). Ici, la moitié des établissemnets sont privés, de la maternelle au supérieur compris.
L'enseignement privé se porte fort bien en France, merci pour lui.
Il est enfantin de comprendre qu'il n'y a pas tant de catho intégristes en France. Les parents qui mettent leur gosse dans le privé confessionnel ne sont pas tous des cathos. Ils veulent deux choses :
- que leur enfant bénéficie d'un enseignement de qualité
- qui comporte une partie éducative forte, avec des valeurs chrétiennes traditionnelles.
Ceci en témoigne :
De ce qui précède il suit que le Cours ne prépare les élèves aux examens officiels que dans la seule mesure où leur réussite n'est pas incompatible avec une formation catholique, ce qui est peut-être encore le cas pour un certain nombre d'années et pour certains examens. Il les y prépare surtout dans la mesure où une formation traditionnelle, conforme à la nature de l'intelligence humaine, donnera aux enfants qui la suivront sérieusement, une écrasante supériorité intellectuelle sur ceux que l'on aura abrutis par l'audiovisuel, devenus inaccessibles à la règle de trois, et incapables de parler et d'écrire en français.
Article 7
De ce qui précède, il s'ensuit aussi nécessairement que le Catéchisme et la Doctrine Catholiques (l'Histoire Sainte, l'Écriture Sainte, les premiers rudiments de théologie morale et dogmatique), sont les matières sans lesquelles une inscription au Cours est impossible. Elles sont enseignées de manière classique suivant le programme élaboré par le Cours, et en référence aux auteurs traditionnels.
Article 8
LE FRANÇAIS : la langue française sera enseignée de manière traditionnelle, notamment quant à la grammaire et à l'orthographe.
Il s'agit évidemment de se démarquer des écoles où on ne fait que de la garderie et du maintien de l'ordre. Où l'on n'apprend rien, on ne sait pas lire, et en plus on se tient mal. Où les gamins, laissés à eux-mêmes chez eux, n'ont plus d'autres sources que la téloche et les jeux vidéos.
Il ne s'agit pas de confier l'enseignement du Coran à un imam salafiste ou à un instit communiste qui enseignerait par là le scepticisme et le relativisme.
Mais il est évident qu'un enseignement des religions est tout benef pour les corbeaux. Au demeurant, l'Eglise a accueilli avec faveur l'enseignement du "fait religieux" dans les établissements publics. Avec une argumentation en béton armé : comment voulez-vous biter quoi que ce soit à un tableau de la Renaissance ou de l'âge classique, à un poème ou à une tragédie classique, à Jean-Sébastien Bach ou à Mozart etc. si vous n'avez aucune connaissance du christianisme ?
L'étude des autres religions n'est pas une nouveauté. Il s'agit naturellement d'en faire ressortir les errements pour leur opposer la vraie religion. Mais l'universalité du phénomène religieux, qui donnait jadis lieu à ce que l'on a appelé "l'argument du consentement universel" (comme preuve de l'existence de Dieu) est le bienvenu. Au Moyen Age déjà, les Chrétiens trituraient la religion grecque pour y déceler les prodromes de la vraie religion, des tâtonnements et errements auxquels a mis fin NSJC.
L'islam est venu après, ce qui complique la tâche, j'y consens. Mais rien d'insurmontable.
Quoi qu'il en soit, nous sommes aujourd'hui. Au Moyen Age, les savants chrétiens apprenaient l'arabe pour étudier la philosophie grecque et la philosophie orientale. Le peuple était laissé dans l'ignorance, naturellement, comme il ignorait la Bible elle-même, du reste. Cette approche n'est plus tenable, les gens savent lire et ils ont la télé. Et par ailleurs on vise cet enseignement de qualité que l'on vient de mentionner.