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L’ensemble de cet article est en fait quasiment un bobard. Il pourrait être écrit par n’importe lequel de nos grands pinardiers français, les mêmes causes entraînant les mêmes effets.
En fait le véritable problème qui se pose aux pinardiers, en Algérie comme en France et pratiquement dans toutes les régions pinardiaires de la planète, c’est que la pandémie a empêché une bonne partie des ventes de cette année. Et que les chais sont pleins partout. Les pinardiers algériens, pas plus que les nôtres, les espangos, les italiens et les autres ne savent où stocker leur pinard.
Les six premiers mois de l’année, cela a été la chasse aux vieux tankers en rade dans les ports perdus de la planète, qui se sont loués ou vendus chers, alors qu’ils ne sont bons qu’à la casse. Simplement pour y planquer le vin de la récolte de l’an dernier, et pouvoir mettre celui de la vendange en cours à l’abri.
Et comme partout dans le monde du pinard, à moins de le distribuer gratuitement à la population, la seule solution est la distillation. Mais partout cette distillation est soumise à des calculs « picrocholins ». Les percepteurs des états pinardiers lâchent les autorisations de distillation au compte-gouttes. Et les pinardiers veulent amener leurs percepteurs à leur lâcher la bride. Ce qui leur permet de se débarrasser des stocks de vin « ordinaire » à bon compte, en les vendant au moins au prix normal. Sinon, comme ce sont des vins de qualité « « ordinaire », les autres étant mis en bouteilles et ne présentant pas de problèmes de stockage, ils ne seraient rapidement plus bons qu’au vinaigre. Mais le marché n’en manque pas.
Le but des pinardiers algérien est le même que celui des pinardiers français. Forcer la main à leurs Trésors Publics pour obtenir des droits de distillation.