d-hawk, tu pourrais aussi approuver le "bon à prendre" dans la Réforme et continuer à oeuvrer pour améliorer le système, au lieu de revendiquer sans cesse PLUS DE MOYENS et faire grève (ou du moins cautionner ces mouvements)
bref une capacité à s'adapter et à accepter, ce qui visiblement manque au monde enseignant!
Tu parles de la réforme des rythmes, je suppose.
Je prends le "bon à prendre" : des journées plus courtes pour les enfants dont les mairies ne grignoteront pas sur la pause méridienne et dont les parents pourront être à la sortie de l'école, quelle que soit l'heure. Ils seront peu. D'où ma motivation à participer à la grève du 12. Je le répète, le raccourcissement de la journée de classe passe pour moi par le réduction du temps de vacances et une meilleure répartition du temps sur l'année scolaire, pas sur la semaine.
Et je n'ai pas honte de dire que je place parfois aussi des considérations perso dans mes revendications. Aillant toujours travaillé sur 4 jours, j'ai toujours organisé ma vie privée en fonction, notamment la garde de mes enfants après ma séparation, qui inclut un mercredi sur deux. Lorsque mes revendications me semblent compatibles avec celles liées au bien-être de mes élèves, je les mets aussi en avant.
Ceci étant, j’essaie d'œuvrer chaque jour à améliorer, non pas le système, mais le niveau de mes élèves, dans le cadre que l'on m'impose. Je ne suis pas un gréviste systématique, comme la quasi-totalité des enseignants d'ailleurs, rappelons-le quand même (cf. pourcentages de grévistes, pourcentages de syndiqués).
A titre d'exemple, je n'étais pas opposé à la réduction du temps de classe hebdomadaire à 24h couplé à la mise en place de 2h d'aide personnalisée voulu par Darcos, tant décriée par les syndicats. En revanche, j'ai critiqué le fait que cette réforme soit une caution à la destruction de l'enseignement spécialisé, dont certains de mes élèves de CM2, complétement largués, aurait bien besoin aujourd'hui. Je ne demande pas plus de moyens. Mais demander à ce que les moyens en place ne soient pas réduits, notamment les dispositifs d'aide aux enfants en grande difficulté, lorsqu'ils sont pertinents, ne me semble pas illégitime.