Le Point : Comment expliquez-vous la fascination autour de Sade ?

Michel Onfray : C'est un symptôme des années 70. Tous les grands biographes de Sade ont donné dans l'hagiographie. Relisez Annie Le Brun, Gilbert Lely ou Jean-Jacques Pauvert et vous serez estomaqué par la complaisance avec laquelle ils décrivent la vie d'un individu qui n'était ni plus ni moins qu'un délinquant sexuel. Voilà un homme qui prend des femmes en otages, les menace de mort, les torture, leur inflige les pires sévices, et il faudrait en faire un parangon libertaire et le héraut de la parole bâillonnée ? Tout cela est sidérant, surtout lorsqu'on ajoute qu'il est le premier des philosophes modernes, alors que je crois qu'il est bien plutôt le dernier philosophe féodal.

On ne peut pas dire non plus que tout le monde est à genoux devant Sade ?

Heureusement ! Il est par exemple rassurant de constater que deux penseurs de premier plan tels que Hannah Arendt ou Albert Camus ne sont pas tombés dans le panneau du marquis. Lorsqu'on a écrit « Les origines du totalitarisme » ou « L'homme révolté », il faut dire aussi qu'il est difficile de souscrire à une oeuvre telle que « Les 120 journées de Sodome ». On y rase des gens, on leur tatoue des numéros, on les avilit, on les tue... Ça ne vous rappelle rien ? Avec Sade, on subit le diktat d'une littérature qui aurait tous les droits alors que je suis convaincu qu'être écrivain, c'est surtout avoir des devoirs.

Mais alors, quoi, on jette tout chez Sade ?

Non, bien évidemment. Mais il faut arrêter de célébrer sans cesse un écrivain dont la postérité est aussi due au crédit que lui ont apporté Apollinaire ou Breton. Il faut lire et relire les pages où Sade fait l'éloge de la sodomie, car elle est à son sens le seul moyen de ne pas engendrer. Relire aussi sa manière de désigner la chair des femmes comme une putréfaction totale. Moi, je ne suis pas client.

http://www.lepoint.fr/culture/2009-07-2 ... 9/0/363796

Michel Onfray est contre Sade, parce qu'il aurait commis des crimes sadiques, voir pire.

Qu'en pensez vous ?

Pour la version développée, lire la dernière partie de sa "contre-histoire de la philosophie : les ultras des lumières".

J'en pense que pour un immoraliste il n'aurait jamais grand chose à dire si on lui interdisait de faire la morale.

Il faut lire et relire les pages où Sade fait l'éloge de la sodomie, car elle est à son sens le seul moyen de ne pas engendrer.

Mais Michel, as-tu fait des enfants ?

N'es-tu pas l'auteur de plusieurs pages expliquant que faire des enfants c'est s'enchaîner et que les vrais hommes libres à l'antique rejettent la génération ? Que par amour des enfants il ne faut pas en faire ? Qu'il y a mieux à faire ? Que ce n'est pas libertaire ?

Tiens à propos de Sade, j'ai ça en attente de lecture sur la pile de ma table de chevet ... gros pavé de 900 pages

Je ne sais pas ce que ça vaut, il m'a été prêté

Ca doit être moins plaisant à lire que ses oeuvres.

La vérité

La vérité

Quelle est cette chimère impuissante et stérile,

Cette divinité que prêche à l'imbécile

Un ramas odieux de prêtres imposteurs ?

Veulent-ils me placer parmi leurs sectateurs ?

Ah ! jamais, je le jure, et je tiendrai parole,

Jamais cette bizarre et dégoûtante idole,

Cet enfant de délire et de dérision

Ne fera sur mon cœur la moindre impression.

Content et glorieux de mon épicurisme,

Je prétends expirer au sein de l'athéisme

Et que l'infâme Dieu dont on veut m'alarmer

Ne soit conçu par moi que pour le blasphémer.

Oui, vaine illusion, mon âme te déteste,

Et pour t'en mieux convaincre ici je le proteste,

Je voudrais qu'un moment tu pusses exister

Pour jouir du plaisir de te mieux insulter.

Quel est-il en effet ce fantôme exécrable,

Ce jean-foutre de Dieu, cet être épouvantable

Que rien n'offre aux regards ni ne montre à l'esprit,

Que l'insensé redoute et dont le sage rit,

Que rien ne peint aux sens, que nul ne peut comprendre,

Dont le culte sauvage en tous temps fit répandre

Plus de sang que la guerre ou Thémis en courroux

Ne purent en mille ans en verser parmi nous1 ?

J'ai beau l'analyser, ce gredin déifique,

J'ai beau l'étudier, mon œil philosophique

Ne voit dans ce motif de vos religions

Qu'un assemblage impur de contradictions

Qui cède à l'examen sitôt qu'on l'envisage,

Qu'on insulte à plaisir, qu'on brave, qu'on outrage,

Produit par la frayeur, enfanté par l'espoir2,

Que jamais notre esprit ne saurait concevoir,

Devenant tour à tour, aux mains de qui l'érige,

Un objet de terreur, de joie ou de vertige

Que l'adroit imposteur qui l'annonce aux humains

Fait régner comme il veut sur nos tristes destins,

Qu'il peint tantôt méchant et tantôt débonnaire,

Tantôt nous massacrant, ou nous servant de père,

En lui prêtant toujours, d'après ses passions,

Ses mœurs, son caractère et ses opinions :

Ou la main qui pardonne ou celle qui nous perce.

Le voilà, ce sot Dieu dont le prêtre nous berce.

Mais de quel droit celui que le mensonge astreint

Prétend-il me soumettre à l'erreur qui l'atteint ?

Ai-je besoin du Dieu que ma sagesse abjure

Pour me rendre raison des lois de la nature ?

En elle tout se meut, et son sein créateur

Agit à tout instant sans l'aide d'un moteur3.

A ce double embarras gagné-je quelque chose ?

Ce Dieu, de l'univers démontre-t-il la cause ?

S'il crée, il est créé, et me voilà toujours

Incertain, comme avant, d'adopter son recours.

Fuis, fuis loin de mon cœur, infernale imposture ;

Cède, en disparaissant, aux lois de la nature

Elle seule a tout fait, tu n'es que le néant

Dont sa main nous sortit un jour en nous créant.

Évanouis-toi donc, exécrable chimère !

Fuis loin de ces climats, abandonne la terre

Où tu ne verras plus que des cœurs endurcis

Au jargon mensonger de tes piteux amis !

Quant à moi, j'en conviens, l'horreur que je te porte

Est à la fois si juste, et si grande, et si forte,

Qu'avec plaisir, Dieu vil, avec tranquillité,

Que dis-je ? avec transport, même avec volupté,

Je serais ton bourreau, si ta frêle existence

Pouvait offrir un point à ma sombre vengeance,

Et mon bras avec charme irait jusqu'à ton cœur

De mon aversion te prouver la rigueur.

Mais ce serait en vain que l'on voudrait t'atteindre,

Et ton essence échappe à qui veut la contraindre.

Ne pouvant t'écraser, du moins, chez les mortels,

Je voudrais renverser tes dangereux autels

Et démontrer à ceux qu'un Dieu captive encore

Que ce lâche avorton que leur faiblesse adore

N'est pas fait pour poser un terme aux passions.

Ô mouvements sacrés, fières impressions,

Soyez à tout jamais l'objet de nos hommages,

Les seuls qu'on puisse offrir au culte des vrais sages,

Les seuls en tous les temps qui délectent leur cœur,

Les seuls que la nature offre à notre bonheur !

Cédons à leur empire, et que leur violence,

Subjuguant nos esprits sans nulle résistance,

Nous fasse impunément des lois de nos plaisirs

Ce que leur voix prescrit suffit à nos désirs4.

Quel que soit le désordre où leur organe entraîne,

Nous devons leur céder sans remords et sans peine,

Et, sans scruter nos lois ni consulter nos mœurs,

Nous livrer ardemment à toutes les erreurs

Que toujours par leurs mains nous dicta la nature.

Ne respectons jamais que son divin murmure ;

Ce que nos vaines lois frappent en tous pays

Est ce qui pour ses plans eut toujours plus de prix.

Ce qui paraît à l'homme une affreuse injustice

N'est sur nous que l'effet de sa main corruptrice,

Et quand, d'après nos mœurs, nous craignons de faillir,

Nous ne réussissons qu'à la mieux accueillir5.

Ces douces actions que vous nommez des crimes,

Ces excès que les sots croient illégitimes,

Ne sont que les écarts qui plaisent à ses yeux,

Les vices, les penchants qui la délectent mieux ;

Ce qu'elle grave en nous n'est jamais que sublime ;

En conseillant l'horreur, elle offre la victime

Frappons-la sans frémir, et ne craignons jamais

D'avoir, en lui cédant, commis quelques forfaits.

Examinons la foudre en ses mains sanguinaires

Elle éclate au hasard, et les fils, et les pères,

Les temples, les bordels, les dévots, les bandits,

Tout plaît à la nature : il lui faut des délits.

Nous la servons de même en commettant le crime

Plus notre main l'étend et plus elle l'estime6.

Usons des droits puissants qu'elle exerce sur nous

En nous livrant sans cesse aux plus monstrueux goûts7.

Aucun n'est défendu par ses lois homicides,

Et l'inceste, et le viol, le vol, les parricides,

Les plaisirs de Sodome et les jeux de Sapho,

Tout ce qui nuit à l'homme ou le plonge au tombeau,

N'est, soyons-en certains, qu'un moyen de lui plaire.

En renversant les dieux, dérobons leur tonnerre

Et détruisons avec ce foudre étincelant

Tout ce qui nous déplaît dans un monde effrayant.

N'épargnons rien surtout : que ses scélératesses

Servent d'exemple en tout à nos noires prouesses.

Il n'est rien de sacré : tout dans cet univers

Doit plier sous le joug de nos fougueux travers8.

Plus nous multiplierons, varierons l'infamie,

Mieux nous la sentirons dans notre âme affermie,

Doublant, encourageant nos cyniques essais,

Pas à pas chaque jour nous conduire aux forfaits.

Après les plus beaux ans si sa voix nous rappelle,

En nous moquant des dieux retournons auprès d'elle

Pour nous récompenser son creuset nous attend ;

Ce que prit son pouvoir, son besoin nous le rend.

Là tout se reproduit, là tout se régénère ;

Des grands et des petits la putain est la mère,

Et nous sommes toujours aussi chers à ses yeux,

Monstres et scélérats que bons et vertueux.

pour les annotations : http://www.sade-ecrivain.com/verite.html

Il me semble qu'on avait déjà traité ce sujet

... après recherche, c'était Onfray contre Freud

La vérité

La vérité

Quelle est cette chimère impuissante et stérile,

Cette divinité que prêche à l'imbécile

Un ramas odieux de prêtres imposteurs ?

Veulent-ils me placer parmi leurs sectateurs ?

Ah ! jamais, je le jure, et je tiendrai parole,

Jamais cette bizarre et dégoûtante idole,

Cet enfant de délire et de dérision

Ne fera sur mon cœur la moindre impression.

Content et glorieux de mon épicurisme,

Je prétends expirer au sein de l'athéisme

Et que l'infâme Dieu dont on veut m'alarmer

Ne soit conçu par moi que pour le blasphémer.

Oui, vaine illusion, mon âme te déteste,

Et pour t'en mieux convaincre ici je le proteste,

Je voudrais qu'un moment tu pusses exister

Pour jouir du plaisir de te mieux insulter.

Quel est-il en effet ce fantôme exécrable,

Ce jean-foutre de Dieu, cet être épouvantable

Que rien n'offre aux regards ni ne montre à l'esprit,

Que l'insensé redoute et dont le sage rit,

Que rien ne peint aux sens, que nul ne peut comprendre,

Dont le culte sauvage en tous temps fit répandre

Plus de sang que la guerre ou Thémis en courroux

Ne purent en mille ans en verser parmi nous1 ?

J'ai beau l'analyser, ce gredin déifique,

J'ai beau l'étudier, mon œil philosophique

Ne voit dans ce motif de vos religions

Qu'un assemblage impur de contradictions

Qui cède à l'examen sitôt qu'on l'envisage,

Qu'on insulte à plaisir, qu'on brave, qu'on outrage,

Produit par la frayeur, enfanté par l'espoir2,

Que jamais notre esprit ne saurait concevoir,

Devenant tour à tour, aux mains de qui l'érige,

Un objet de terreur, de joie ou de vertige

Que l'adroit imposteur qui l'annonce aux humains

Fait régner comme il veut sur nos tristes destins,

Qu'il peint tantôt méchant et tantôt débonnaire,

Tantôt nous massacrant, ou nous servant de père,

En lui prêtant toujours, d'après ses passions,

Ses mœurs, son caractère et ses opinions :

Ou la main qui pardonne ou celle qui nous perce.

Le voilà, ce sot Dieu dont le prêtre nous berce.

Mais de quel droit celui que le mensonge astreint

Prétend-il me soumettre à l'erreur qui l'atteint ?

Ai-je besoin du Dieu que ma sagesse abjure

Pour me rendre raison des lois de la nature ?

En elle tout se meut, et son sein créateur

Agit à tout instant sans l'aide d'un moteur3.

A ce double embarras gagné-je quelque chose ?

Ce Dieu, de l'univers démontre-t-il la cause ?

S'il crée, il est créé, et me voilà toujours

Incertain, comme avant, d'adopter son recours.

Fuis, fuis loin de mon cœur, infernale imposture ;

Cède, en disparaissant, aux lois de la nature

Elle seule a tout fait, tu n'es que le néant

Dont sa main nous sortit un jour en nous créant.

Évanouis-toi donc, exécrable chimère !

Fuis loin de ces climats, abandonne la terre

Où tu ne verras plus que des cœurs endurcis

Au jargon mensonger de tes piteux amis !

Quant à moi, j'en conviens, l'horreur que je te porte

Est à la fois si juste, et si grande, et si forte,

Qu'avec plaisir, Dieu vil, avec tranquillité,

Que dis-je ? avec transport, même avec volupté,

Je serais ton bourreau, si ta frêle existence

Pouvait offrir un point à ma sombre vengeance,

Et mon bras avec charme irait jusqu'à ton cœur

De mon aversion te prouver la rigueur.

Mais ce serait en vain que l'on voudrait t'atteindre,

Et ton essence échappe à qui veut la contraindre.

Ne pouvant t'écraser, du moins, chez les mortels,

Je voudrais renverser tes dangereux autels

Et démontrer à ceux qu'un Dieu captive encore

Que ce lâche avorton que leur faiblesse adore

N'est pas fait pour poser un terme aux passions.

Ô mouvements sacrés, fières impressions,

Soyez à tout jamais l'objet de nos hommages,

Les seuls qu'on puisse offrir au culte des vrais sages,

Les seuls en tous les temps qui délectent leur cœur,

Les seuls que la nature offre à notre bonheur !

Cédons à leur empire, et que leur violence,

Subjuguant nos esprits sans nulle résistance,

Nous fasse impunément des lois de nos plaisirs

Ce que leur voix prescrit suffit à nos désirs4.

Quel que soit le désordre où leur organe entraîne,

Nous devons leur céder sans remords et sans peine,

Et, sans scruter nos lois ni consulter nos mœurs,

Nous livrer ardemment à toutes les erreurs

Que toujours par leurs mains nous dicta la nature.

Ne respectons jamais que son divin murmure ;

Ce que nos vaines lois frappent en tous pays

Est ce qui pour ses plans eut toujours plus de prix.

Ce qui paraît à l'homme une affreuse injustice

N'est sur nous que l'effet de sa main corruptrice,

Et quand, d'après nos mœurs, nous craignons de faillir,

Nous ne réussissons qu'à la mieux accueillir5.

Ces douces actions que vous nommez des crimes,

Ces excès que les sots croient illégitimes,

Ne sont que les écarts qui plaisent à ses yeux,

Les vices, les penchants qui la délectent mieux ;

Ce qu'elle grave en nous n'est jamais que sublime ;

En conseillant l'horreur, elle offre la victime

Frappons-la sans frémir, et ne craignons jamais

D'avoir, en lui cédant, commis quelques forfaits.

Examinons la foudre en ses mains sanguinaires

Elle éclate au hasard, et les fils, et les pères,

Les temples, les bordels, les dévots, les bandits,

Tout plaît à la nature : il lui faut des délits.

Nous la servons de même en commettant le crime

Plus notre main l'étend et plus elle l'estime6.

Usons des droits puissants qu'elle exerce sur nous

En nous livrant sans cesse aux plus monstrueux goûts7.

Aucun n'est défendu par ses lois homicides,

Et l'inceste, et le viol, le vol, les parricides,

Les plaisirs de Sodome et les jeux de Sapho,

Tout ce qui nuit à l'homme ou le plonge au tombeau,

N'est, soyons-en certains, qu'un moyen de lui plaire.

En renversant les dieux, dérobons leur tonnerre

Et détruisons avec ce foudre étincelant

Tout ce qui nous déplaît dans un monde effrayant.

N'épargnons rien surtout : que ses scélératesses

Servent d'exemple en tout à nos noires prouesses.

Il n'est rien de sacré : tout dans cet univers

Doit plier sous le joug de nos fougueux travers8.

Plus nous multiplierons, varierons l'infamie,

Mieux nous la sentirons dans notre âme affermie,

Doublant, encourageant nos cyniques essais,

Pas à pas chaque jour nous conduire aux forfaits.

Après les plus beaux ans si sa voix nous rappelle,

En nous moquant des dieux retournons auprès d'elle

Pour nous récompenser son creuset nous attend ;

Ce que prit son pouvoir, son besoin nous le rend.

Là tout se reproduit, là tout se régénère ;

Des grands et des petits la putain est la mère,

Et nous sommes toujours aussi chers à ses yeux,

Monstres et scélérats que bons et vertueux.

pour les annotations : http://www.sade-ecrivain.com/verite.html

C'est quand même autre chose que ce que peinent à produire aujourd'hui nos libres-penseurs (sans rancune Onfray.)

Il me semble qu'on avait déjà traité ce sujet

... après recherche, c'était Onfray contre Freud

Onfray est toujours "contre" quelqu'un.

Et pour des raisons souvent ridicules (ici : "Sade est sadique, antiféministe et rejette comme moi l'engendrement."

Cet homme avait quand même une puissance pour écrire la perversion, un truc pas banal.

Le supplice d'Augustine m'avait bien marqué (parmi des dizaines d'autres) :

Pendant la nuit, le duc et Curval, escortés de Desgranges et de Duclos, descendent Augustine au caveau. Elle avait le cul très conservé, on la fouette, puis chacun l’encule sans décharger ; ensuite le duc lui fait cinquante-huit blessures sur les fesses dans chacune desquelles il coule de l’huile bouillante. Il lui enfonce un fer chaud dans le con et dans le cul, et la fout sur ses blessures avec un condom de peau de chien de mer qui redéchirait les brûlures. Cela fait, on lui découvre les os et on les lui scie en différents endroits, puis l’on découvre ses nerfs en quatre endroits formant la croix, on attache à un tourniquet chaque bout de ces nerfs, et on tourne, ce qui lui allonge ces parties délicates et la fait souffrir des douleurs inouïes. On lui donne du relâche pour la mieux faire souffrir, puis on reprend l’opération, et, à cette fois, on lui égratigne les nerfs avec un canif, à mesure qu’on les allonge. Cela fait, on lui fait un trou au gosier, par lequel on ramène et fait passer sa langue ; on lui brûle à petit feu le téton qui lui reste, puis on lui enfonce dans le con une main armée de scalpel, avec lequel on brise la cloison qui sépare l’anus du vagin ; on quitte le scalpel, on renfonce la main, on va chercher dans ses entrailles et la force à chier par le con ; ensuite, par la même ouverture, on va lui fendre le sac de l’estomac. Puis, l’on revient au visage : on lui coupe les oreilles, on lui brûle l’intérieur du nez, on lui éteint les yeux en laissant distiller de la cire d’Espagne brûlante dedans, on lui cerne le crâne, on la pend par les cheveux en lui attachant des pierres aux pieds, pour qu’elle tombe et que le crâne s’arrache. Quand elle tomba de cette chute, elle respirait encore, et le duc la foutit en con dans cet état ; il déchargea et n’en sortit que plus furieux. On l’ouvrit, on lui brûla les entrailles dans le ventre même, et on passa une main armée d’un scalpel qui fut lui piquer le cœur en dedans, à différentes places. Ce fut là qu’elle rendit l’âme. Ainsi périt à quinze ans et huit mois une des plus célestes créatures qu’ait formée la nature, etc. Son éloge.

Je me souviens quand, adolescent, je lisais Les 120 jours ou Justine dans la cave, chez mes

grands-parents.

Ah il peut être contre. Elle vient de fêter ses 54 ans, et est bien conservée. Qué pervers cet Onfray.

Cet homme avait quand même une puissance pour écrire la perversion, un truc pas banal.

Le supplice d'Augustine m'avait bien marqué (parmi des dizaines d'autres) :

Pendant la nuit, le duc et Curval, escortés de Desgranges et de Duclos, descendent Augustine au caveau. Elle avait le cul très conservé, on la fouette, puis chacun l’encule sans décharger ; ensuite le duc lui fait cinquante-huit blessures sur les fesses dans chacune desquelles il coule de l’huile bouillante. Il lui enfonce un fer chaud dans le con et dans le cul, et la fout sur ses blessures avec un condom de peau de chien de mer qui redéchirait les brûlures. Cela fait, on lui découvre les os et on les lui scie en différents endroits, puis l’on découvre ses nerfs en quatre endroits formant la croix, on attache à un tourniquet chaque bout de ces nerfs, et on tourne, ce qui lui allonge ces parties délicates et la fait souffrir des douleurs inouïes. On lui donne du relâche pour la mieux faire souffrir, puis on reprend l’opération, et, à cette fois, on lui égratigne les nerfs avec un canif, à mesure qu’on les allonge. Cela fait, on lui fait un trou au gosier, par lequel on ramène et fait passer sa langue ; on lui brûle à petit feu le téton qui lui reste, puis on lui enfonce dans le con une main armée de scalpel, avec lequel on brise la cloison qui sépare l’anus du vagin ; on quitte le scalpel, on renfonce la main, on va chercher dans ses entrailles et la force à chier par le con ; ensuite, par la même ouverture, on va lui fendre le sac de l’estomac. Puis, l’on revient au visage : on lui coupe les oreilles, on lui brûle l’intérieur du nez, on lui éteint les yeux en laissant distiller de la cire d’Espagne brûlante dedans, on lui cerne le crâne, on la pend par les cheveux en lui attachant des pierres aux pieds, pour qu’elle tombe et que le crâne s’arrache. Quand elle tomba de cette chute, elle respirait encore, et le duc la foutit en con dans cet état ; il déchargea et n’en sortit que plus furieux. On l’ouvrit, on lui brûla les entrailles dans le ventre même, et on passa une main armée d’un scalpel qui fut lui piquer le cœur en dedans, à différentes places. Ce fut là qu’elle rendit l’âme. Ainsi périt à quinze ans et huit mois une des plus célestes créatures qu’ait formée la nature, etc. Son éloge.

C'est pas trop pour moi ça :?

C'est tellement trop, que c'en est risible.

Je me souviens quand, adolescent, je lisais dans la cave, chez mes

grands-parents.

Ca se lit à 3h du matin avec du Gesaffelstein sur les oreilles, ça.

C'est pas trop pour moi ça :?

Restes-en aux biographies alors.

Pourquoi t'intéresse-t-il ?

C'est tellement trop, que c'en est risible.

Il en a couvert des centaines de pages (et a pratiqué quand il était en liberté.)

Pas plus que ça ... il est dans une pile de livres qu'un ami m'a prêtés

Je ne suis pas du tout attirée par ce genre de textes ... ça me soulève même le coeur

Cet homme avait quand même une puissance pour écrire la perversion, un truc pas banal.

Le supplice d'Augustine m'avait bien marqué (parmi des dizaines d'autres) :

Pendant la nuit, le duc et Curval, escortés de Desgranges et de Duclos, descendent Augustine au caveau. Elle avait le cul très conservé, on la fouette, puis chacun l’encule sans décharger ; ensuite le duc lui fait cinquante-huit blessures sur les fesses dans chacune desquelles il coule de l’huile bouillante. Il lui enfonce un fer chaud dans le con et dans le cul, et la fout sur ses blessures avec un condom de peau de chien de mer qui redéchirait les brûlures. Cela fait, on lui découvre les os et on les lui scie en différents endroits, puis l’on découvre ses nerfs en quatre endroits formant la croix, on attache à un tourniquet chaque bout de ces nerfs, et on tourne, ce qui lui allonge ces parties délicates et la fait souffrir des douleurs inouïes. On lui donne du relâche pour la mieux faire souffrir, puis on reprend l’opération, et, à cette fois, on lui égratigne les nerfs avec un canif, à mesure qu’on les allonge. Cela fait, on lui fait un trou au gosier, par lequel on ramène et fait passer sa langue ; on lui brûle à petit feu le téton qui lui reste, puis on lui enfonce dans le con une main armée de scalpel, avec lequel on brise la cloison qui sépare l’anus du vagin ; on quitte le scalpel, on renfonce la main, on va chercher dans ses entrailles et la force à chier par le con ; ensuite, par la même ouverture, on va lui fendre le sac de l’estomac. Puis, l’on revient au visage : on lui coupe les oreilles, on lui brûle l’intérieur du nez, on lui éteint les yeux en laissant distiller de la cire d’Espagne brûlante dedans, on lui cerne le crâne, on la pend par les cheveux en lui attachant des pierres aux pieds, pour qu’elle tombe et que le crâne s’arrache. Quand elle tomba de cette chute, elle respirait encore, et le duc la foutit en con dans cet état ; il déchargea et n’en sortit que plus furieux. On l’ouvrit, on lui brûla les entrailles dans le ventre même, et on passa une main armée d’un scalpel qui fut lui piquer le cœur en dedans, à différentes places. Ce fut là qu’elle rendit l’âme. Ainsi périt à quinze ans et huit mois une des plus célestes créatures qu’ait formée la nature, etc. Son éloge.

Mouais, je ne vois pas trop le génie littéraire là-dedans. De la prose Arlequin version porno-gore.