RATP : ce que signifie le refus de certains musulmans de saluer une collègue femme
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A la RATP tous les agents se serrent la main pour se dire bonjour. C’est une marque de respect dû à un mélange d’éducation, de valeurs communes et de politesse, c’est aussi l’expression d’une reconnaissance mutuelle, celle de l’appartenance à un même groupe et soumis aux mêmes contraintes professionnelles.
L’attitude récente (environ 10 ans) de certains musulmans qui consiste à refuser, aux femmes, une poignée de main est, au contraire, une marque de rejet et renvoie celles-ci au rang d’employées de seconde zone. Cette posture est inacceptable dans un pays comme le nôtre et dans une entreprise comme la RATP; malgré cela personne (je veux dire par là ceux qui nous dirigent, nous informent, légifèrent…) ne semble s’émouvoir vraiment de cette situation. D’autant que cette pratique, qui consiste à rejeter l’autre, est justifiée par des conceptions religieuses négatives de la femme telles que l’impureté, la tentation ou tout simplement son statut religieux d’infériorité par rapport aux hommes.
Cette pratique est aussi le point de départ des dérives qui s’en suivent ; car une fois cette coutume de rejet permise, arrive celle de l’exclusion ; ces hommes ne se donnent même plus la peine de leur dire le mot « bonjour », ni même un signe de la tête, ni même un regard, comme si leur collègue féminin n’existait pas, comme si elle était transparente, ou bien, au contraire, leurs regards se font insistants et agressifs comme si elle était trop visible, comme si cette présence (féminine) constituait à leurs yeux et à elle seule une insulte, une offense. C’est d’ailleurs face à ces attitudes que l’on peut affirmer qu’il n’y a aucune notion de respect dans ces nouveaux rapports homme/femme. Mais il y a une volonté certaine de soumettre la femme à l’homme et une certaine jouissance à le faire devant tout le monde et sans que personne n’y oppose de résistance.
Que penser de cette nouvelle société qui se profile. Nous baissons déjà les yeux pour ne pas croiser leurs regards ou nous rasons les murs pour ne pas nous faire remarquer. Jusqu’où allons-nous nous abaisser ? De quoi allons-nous nous contenter demain ? de pouvoir croiser nos collègues masculins musulmans sans insultes ou sans agressions ? (je rappelle que je parle de relations de travail, là …).
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Si la plupart des musulmanes ne voient pas d’offenses faites aux femmes dans ces pratiques c’est parce que, sans aucun doute, elles y sont soumises depuis leur naissance, elles en ont l’habitude et cela fait partie de leur religion. Je ne juge pas.
Mais qu’en est-il des non-musulmanes, qui ne partagent pas cette conception de la femme ou qui, tout simplement, ne veulent pas se soumettre à l’islam et à l’homme ? Doivent-elles quitter l’entreprise pour incompatibilité avec ces nouvelles relations homme/femme d’un autre âge et imposées ? Sont-elles condamnées à subir et en silence ? Y-a-t-il une loi française ou un règlement interne à la RATP qui les y obligent (à se soumettre) ?
Que dirait la loi si un groupe d’individus refusait de serrer la main aux noirs parce qu’ils sont noirs ? « Discrimination raciale ! »
Que dirait la loi si un autre groupe d’individus (ou le même) refusait de serrer la main aux homosexuels parce qu’ils sont homosexuels ? « Homophobie ! »
Que dit la loi lorsqu’un groupe d’hommes de confession musulmane refuse de serrer la main aux femmes parce qu’elles sont des femmes ? « Rien ! »
Face à ces pratiques d’un autre âge, il faut que la loi permette la condamnation de toutes tentatives de soumission des femmes aux pratiques religieuses musulmanes. Il faut qu’elles puissent saisir la justice lorsque des hommes tentent de les rabaisser ou les humilier. IL LE FAUT ! ET VITE !
Ghislaine Dumesnil