Beaucoup de documents ont disparu après la guerre, notamment à l'instigation de Churchill, qui a même envoyé des émissaires en Allemagne et en Autriche pour voler certains documents compromettants pour lui-même et pour des membres de la famille royale, lesquels lui ont été remis en mains propres et qu'il a détruits...
Sources de ces affirmations étranges?
La plupart des documents officiels nazis étaient à Berlin, prise par les soviétiques et ont été examinés et stockés à Moscou. Poutine en a rendu beaucoup en 1998 et ils ont été pris en charge par les archives des pays occidentaux.
Je vous rappelle que Churchill n'était plus au pouvoir après guerre.
Qui aurait cru en la véracité de documents nazis après la guerre? Il n'y avait pas grand risque.
Cet épisode a été gardé secret pendant plus de trente ans. Ce n'est qu'en 1979, dans le n° du 25 novembre 1979 du Sunday Times, que les journalistes Colin Simpson, David Leitch et Philippe Knightley en révélèrent la teneur. Après la geurre, le gouvernement travailliste de Clement Attlee ne voulait pas épargner le Duc et la Duchesse de Windsor (frère et belle-soeur du roi George VI) qui avaient notoirement collaboré avec les nazis. C'est alors que Georges VI en personne, conseillé par Winston Churchill, veilla à récupérer en Allemagne certains documents compromettants afin de pouvoir les détruire. Le roi envoya à cette fin Anthony Blunt, conservateur des collections de peintures royales, au Schloss Kronberg, château des princes de Hesse près de Francfort. Les Hesse avaient en effet conservé certains documents relatifs au duc de Windsor et à ses fréquentations nazies, dans lesquels étaient également relatées certaines conversations censées demeurer confidentielles entre le duc et Winston Churchill (qui conserva toute sa vie une vénération profonde pour l'ancien roi). L'un de ces documents était le compte tendu intégral de la conversation du duc avec le Führer à Berchtesgaden, en octobre 1937. Blunt partit donc avec Owen Morshead, bibliothécaire du château de Windsor. Au cas où ils seraient interrogés par des journalistes, il était prévu que les deux hommes devaient dire qu'ils recherchaient des oeuvres d'art volées par les nazis dans les musées d'Europe occidentale et des lettres envoyées par la reine Victoria à sa fille aînée, épouse de Frédéric de Prusse.
A leur arrivée, ils découvrirent que les Hesse avaient déménagé, leur château ayant été réquisitionné pour y installer un club et un foyer de l'armée américaine. Un capitaine du corps des WAC (Women's Army Corps) le dirigeait. Ils réussirent à rencontrer la princesse de Hesse dans sa nouvelle villa et celle-ci leur indiqua où les documents étaient cachés. Non sans difficultés, - l'Officier des WAC refusant dans un premier temps de laisser emporter quoi que ce soit -, après avoir téléphoné pour demander des instructions confirmées par Buckingham Palace (avec le faux prétexte de la récupération de soi-disant lettres de la reine Victoria), ils parvinrent enfin à extraire les documents compromettants de la cachette que leur avait indiqué la princesse de Hesse et à les emporter par un escalier dérobé jusqu'à leur camionnette.
Ce butin fut ensuite déposé au Château de Windsor, en présence de George VI, qui les remit à Winston Churchill afin qu'il les détruise. En 1964, on découvrit que Blunt était en réalité un agent soviétique. Malgré ce scandale, il demeura conservateur des peintures de la reine. Il fallut attendre 1979 pour que le premier ministre, Margaret Thatcher, expose son cas devant la Chambre des communes. Son titre de chevalier lui fut retiré et il fut démis de ses fonctions... C'est comme cela que le pot aux roses fut découvert...
OK. Merci de ces informations circonstanciées.
La raison d'état impliquait la protection de la monarchie. Cela ne retire en rien à la lucidité prémonitoire de Churchill et à la précocité et à sa constance dans son engagement contre le nazisme.