J'ai emprunté ceci
Les partisans de la réincarnation ont un point de vue qui diverge de la position de la Bible sur ce sujet. Les uns affirment que l'Ancien comme le Nouveau Testament soutiennent clairement cette hypothèse. Les autres évoquent plutôt une tradition orale plus ou moins secrète qui se serait transmise d'un cercle ésotérique à l'autre jusqu'à nos jours. Pour ces derniers, il ne fait aucun doute que Jésus-Christ en était partisan. Mais l'Église naissante se serait empressée de "corriger" la Bible pour occulter cet enseignement.
Nous allons dans un premier temps analyser les propos des Écritures et étudier les textes parfois avancés pour soutenir la réincarnation. Puis, nous examinerons l'hypothèse de cette fameuse tradition orale.
La Bible confirme-t-elle l'existence d'une réincarnation ?
La réincarnation est proposée comme moyen de salut. Par l'accomplissement d'oeuvres bonnes et par le paiement des mauvaises, l'homme est l'artisan de son propre salut. La Bible annonce le don gratuit du salut en Jésus-Christ. Le salut est définitivement offert à ceux qui croient à l'oeuvre du Christ sur la croix pour payer leurs propres fautes. Il n'y a donc pas besoin de réincarnation : le salut est offert. La réincarnation va donc à l'encontre de la pensée chrétienne.
De plus, l'épître aux Hébreux (Nouveau Testament) est sans équivoque : il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement (Hébreux 9.27). Nous ne mourrons qu'une seule fois. Et un jugement nous placera soit dans la présence de Dieu, soit loin de Lui. Les textes sacrés sont unanimes pour décrire la mort comme un événement unique de l'existence. Il est même question d'un séjour des morts et d'une résurrection en vue du dernier jugement. On ne revient pas sur terre après la mort.
Pourtant, çà et là des textes sont avancés pour montrer que la Bible appuie l'hypothèse de la réincarnation. Examinons les trois références principales.
L'aveugle né
Jésus vit, en passant, un homme aveugle de naissance. Ses disciples lui demandèrent : Rabbi, qui a péché, lui ou ses parents, pour qu'il soit né aveugle ? Jésus répondit : Ce n'est pas que lui ou ses parents aient péché ; mais c'est afin que les oeuvres de Dieu soient manifestées en lui.(1)
Argument : En demandant s'il était né aveugle à cause de ses fautes, les disciples ont montré qu'ils croyaient à la loi du karma, donc à la réincarnation.
Réponse : Le terme disciple veut dire "apprenti". C'est le rôle d'un disciple de poser des questions, même les plus bizarres. Même si les disciples avaient posé cette question avec une telle arrière pensée, la réponse de Jésus est très claire : ce n'est pas à cause de ses fautes que ce pauvre homme est né aveugle. Pas de karma, pas de réincarnation.
Élie et Jean-Baptiste
Le livre de Malachie est le dernier livre de l'Ancien Testament.(2) Il a dû être écrit au cours du cinquième siècle av. J.C.. Il contient des prophéties sur le ministère d'un homme qui devait précéder Jésus-Christ, et lui préparer le chemin :
Voici que j'enverrai mon messager ; il ouvrira un chemin devant moi. Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez ; et le messager de l'alliance que vous désirez, voici qu'il vient, dit l'Éternel des armées.(3)
Voici : moi-même je vous enverrai le prophète Élie avant la venue du jour de l'Éternel, jour grand et redoutable. Il ramènera le coeur des pères à leurs fils et le coeur des fils à leurs pères, de peur que je ne frappe le pays d'interdit.(4)
Les écrivains du Nouveau Testament se font l'écho de ces prophéties de la manière suivante :
Car tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu'à Jean ; et, si vous voulez l'admettre, c'est lui qui est l'Élie qui devait venir.(5)
Il marchera devant lui avec l'esprit et la puissance d'Élie, pour ramener le coeur des pères vers les enfants, et les rebelles à la sagesse des justes, et pour préparer au Seigneur un peuple bien disposé.(6)
Et ils lui demandèrent : Es-tu Élie ? Et il dit : Je ne le suis pas.(7)
Les disciples lui posèrent cette question : Pourquoi donc les scribes disent-ils qu'Élie doit venir d'abord ? Il répondit : Il est vrai qu'Élie vient rétablir toutes choses. Mais je vous dis qu'Élie est déjà venu, et qu'ils ne l'ont pas reconnu et qu'ils l'ont traité comme il l'ont voulu. De même le Fils de l'homme va souffrir de leur part. Les disciples comprirent alors qu'il leur parlait de Jean-Baptiste.(8)
Argument : N'est-il pas évident qu'Élie s'est réincarné en Jean-Baptiste ? Ces deux personnages ne sont-ils pas qu'une et même personne ?
Réponse : Plusieurs remarques montrent qu'il est impossible d'invoquer la réincarnation d'Élie en Jean-Baptiste.
a. Élie n'est jamais mort (cf. 2 Rois 2.11, repris par l'historien Flavius Josèphe(9)). Il a été enlevé de cette terre d'une manière surnaturelle. Ainsi, son retour ne pourrait s'apparenter à une réincarnation.
b. Jean-Baptiste lui-même nia être Élie (Jean 1.21), ce qui contredit et interdit la thèse d'une réincarnation. Ses mots sont sans équivoques : je ne suis pas Élie. Notons au passage que l'évangile de Jean est l'évangile qui a été écrit en dernier (entre 80 et 97 ap. J.C.). En cette fin de premier siècle, la mouvance gnostique tentait de s'imposer aux dépens du christianisme. Les gnostiques croyaient en la réincarnation, et devaient voir une preuve de leur doctrine dans ces textes prophétiques. Jean a cru utile de préciser : non, les deux personnages sont différents. L'un est le représentant de l'autre.
c. L'évangile de Luc nous donne la clé de ce qui semble être une contradiction. Lorsqu'un ange annonça au père de Jean-Baptiste la naissance de l'enfant, il dit : il marchera devant avec l'esprit et la puissance d'Élie.(10) Il est question du remplacement d'une fonction. Comme Georges Pompidou a succédé au Général de Gaulle, ainsi Jean-Baptiste a rempli les fonctions d'Élie.
Un texte de l'Ancien Testament relate un événement intéressant. Moïse, accablé par la responsabilité de diriger le peuple d'Israël, était prêt à donner sa démission ! Pour l'aider à assumer ses responsabilités, Dieu appelle à son service 70 chefs de la nation afin de partager la conduite du peuple. Dieu dit à Moïse : Je prendrais de l'esprit qui est sur toi, et je le mettrai sur eux, afin qu'ils portent avec toi la charge du peuple et que tu ne la portes pas à toi seul (Nombres 11.17).
Ainsi, il est d'abord question d'une charge et d'une responsabilité identiques entre Élie et Jean-Baptiste.
d. A un moment charnière de son ministère, Jésus dit de Jean-Baptiste : Si vous voulez l'admettre, c'est lui qui est l'Élie qui devait venir.(11)
Ceci peut sembler contredire le point (b). Mais il ne faut pas confondre les deux venues de Jésus-Christ. La première pour s'offrir en sacrifice, la deuxième pour installer son règne de justice. Le royaume de Dieu, qui se manifestera pleinement lorsque Christ l'installera personnellement sur terre, était offert au peuple Juif, et la prophétie de Malachie fait état de la présence d'Élie avant la venue de ce règne. Lorsque Jésus dit si vous voulez l'admettre, il s'adresse au coeur de la nation, lui demandant si elle croit en son oeuvre et celle de Jean-Baptiste. Il déclare qu'il y a suffisamment d'Élie représenté en Jean-Baptiste pour que, si Israël croyait et acceptait son Messie Jésus-Christ, les conditions soient suffisantes pour instaurer le règne terrestre du Christ, accomplissant ainsi la prophétie de Malachie. Le refus des responsables de la nation, ainsi qu'il avait été prophétisé, repousse la venue d'Élie et l'instauration de ce royaume à une date ultérieure.
e. Lorsque Jésus fut introduit dans la présence d'Élie et de Moïse lors de la transfiguration (Matthieu 17.1-3), Jean-Baptiste avait déjà été tué (Matthieu 14.9-11). Les disciples auraient reconnu Jean-Baptiste immédiatement s'il avait été la réincarnation d'Élie. Les disciples reconnurent Élie, montrant ainsi qu'Élie était resté Élie !
Or c'est à ce moment précis que les disciples demandèrent à Jésus pourquoi certains enseignants Juifs disaient qu'Élie devait venir d'abord. C'est alors que Jésus dit qu'Élie est déjà venu, dans la personne de Jean-Baptiste. Pour nous Occidentaux, une telle affirmation nous fait croire à une identité de personne. Pour un Oriental, c'est d'une équivalence qu'il est question. Lorsque Jésus dit que le Père et lui-même sont un (Jean 10.30), les Juifs cherchent à le lapider (Jean 10.31) car ils ont immédiatement compris qu'il affirme l'équivalence avec le Père Tous deux sont aussi divins l'un que l'autre.
Henry Bryant résume admirablement notre propos :
Jean, comme précurseur du Messie, accomplissait certaines des prédictions de l'Ancien Testament (Es. 40.3 et Mal. 3.1), mais l'accomplissement complet de cette prophétie dépendait de l'accueil du peuple d'Israël. En rejetant le Messie, le peuple refusa l'accomplissement de Malachie 4.(12) Les Écritures annoncent la venue d'autres précurseurs avant le retour du Seigneur (Apoc. 11).(13)
Le raisonnement qui cherche à établir une identité de personne entre Jean-Baptiste et Élie ne peut donc être soutenu.
La nouvelle naissance
En vérité en vérité je te le dis, si un homme ne naît de nouveau il ne peut voir le royaume de Dieu.(14)
Argument : Les propos de Jésus à Nicodème montrent qu'il est nécessaire de naître, de renaître, et de renaître encore (etc.) pour accéder au royaume de Dieu.
Réponse : Le terme "de nouveau" (anothen en grec) est à double sens ; il veut à la fois dire "à nouveau" et "d'en haut". L'évangile de Jean l'utilise partout ailleurs dans le deuxième sens (cf. Jean 3.31 et 19.11). De plus, Jésus explique à Nicodème ce qu'il veut dire au verset 5 : si un homme ne naît d'eau et d'Esprit il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Il s'agit donc d'une naissance unique de nature spirituelle, et non d'un cycle de naissances.
Ainsi, non seulement la réincarnation est-elle contraire à la notion biblique du salut, mais les passages censés la soutenir n'ont rien à voir avec une telle idée. Pour en trouver trace à la périphérie du christianisme, il faut faire appel aux gnostiques. Mais demander l'avis des gnostiques, ce n'est certes pas demander l'avis de la Bible, ni celui des chrétiens, car ils forment un groupe tout à fait séparé de la foi chrétienne. Prendre leur avis, c'est un peu comme demander à un marxiste de se prononcer sur le capitalisme et vice-versa !
Existe-t-il une tradition orale ?
Pour des raisons inexpliquées, Jésus aurait tenu secrète sa croyance en la réincarnation. Il l'aurait confiée à quelques personnes qui se seraient chargées de la propager discrètement. C'est du moins la thèse des partisans d'un enseignement ésotérique de Jésus. Remarquons d'emblée que si c'était le cas, personne ne peut invoquer un quelconque document, ni se vanter de sources sûres. C'est facile de dire des secrets... 2.000 ans plus tard ! Si je vous disais que mes ancêtres ont côtoyé César, et que ce dernier leur a dit en secret qu'il croyait aux extra-terrestres, personne ne pourrait (et personne ne peut) le confirmer ou le nier objectivement !
Une telle attitude de Jésus est bien incompatible avec sa personne. A plusieurs reprises il a mis en garde les foules contre les hypocrites au double langage :
Ce que je vous dis dans les ténèbres, dites-le en plein jour, et ce qui vous est dit à l'oreille, prêchez-le sur les toits.(15)
Sur ces entrefaites, les gens s'étant rassemblés par milliers, au point de s'écraser les uns les autres, Jésus se mit à dire en premier lieu à ses disciples : Gardez-vous du levain des Pharisiens, qui est l'hypocrisie. Il n'y a rien de caché qui ne doive être révélé, ni de secret qui ne doive être connu.(16)
Pour éviter la confrontation avec les Écritures, qui n'est pas à l'avantage des partisans de la réincarnation comme nous l'avons vu, on a avancé que la Bible actuelle n'était pas une copie conforme à l'original. Des maladresses humaines ou une conspiration malveillante ! seraient à l'origine de la dégénérescence du contenu biblique. De bouche à oreille, de plume à plume, il était inévitable que se perde à jamais le texte biblique original... Ainsi, le silence de la Bible sur la réincarnation proviendrait de la suppression des passages gênants.
Cet argument n'a aucune valeur historique. Nous avons en effet une grande certitude sur l'authenticité des manuscrits hébreux, araméens et grecs que nous avons.(17) Nous allons démontrer rapidement qu'il est impossible que ceux-ci aient été ainsi corrigés ou altérés au point d'affaiblir notre confiance dans ces documents.
L'autorité des manuscrits de l'Ancien Testament
Les arguments visant à amoindrir notre confiance sur la fiabilité de l'Ancien Testament étaient imparables jusqu'à quelques années en arrière. Le plus vieux manuscrit connu était daté du IXè siècle ap. J.C.. La critique libérale se réjouissait de ce vide de plusieurs siècles, car il offrait du combustible à leur thèse. Un tel silence n'était pas, en lui-même, révélateur d'une supercherie. Il montrait seulement qu'il manquait de point de comparaison entre les Bibles actuelles et des manuscrits plus vieux.
Une telle absence s'explique par le soin extrême accordé aux Écrits sacrés juifs. Lorsque les copistes finissaient leur travail, ils comptaient le nombre de lettres de l'orignal et le comparaient à celui de leur copie. Une différence d'une seule lettre suffisait pour rendre impropre celle-ci à l'utilisation cultuelle. Elle était alors détruite, ou servait à des tâches personnelles.
Chaque fois qu'un manuscrit était abîmé par l'utilisation, on le recopiait, et le vieux document était brûlé. C'est la raison pour laquelle le manuscrit le plus ancien datait du IXè siècle. Le nombre total de copies était stable à l'inverse du Nouveau Testament comme nous allons le voir.
En 1948, un coup de théâtre allait flétrir les arrogances libérales puisqu'on découvrit les célèbres documents de la Mer Morte, tous datés de 200 av. J.C. à 100 ap. J.C. Quel émerveillement de constater leur corrélation quasi parfaite avec les documents plus récents ! Cela montrait qu'il n'y avait pas eu de "transformation" du texte au cours des siècles.
En règle général, l'Ancien Testament a plus été attaqué sur son origine (compilation tardive de pseudo-traditions, etc.) que sur la transmission de son contenu écrit. Et aujourd'hui, il n'y a pas de voix sérieuses pour s'attaquer à cet aspect.(18)
L'autorité des manuscrits du Nouveau Testament
Le Nouveau Testament a fait l'objet d'attaques virulentes. Remarquons d'emblée que nous n'avons aucun original. C'est probablement heureux, vu le penchant populaire à l'idolâtrie ; on vénérerait un papier plutôt que le Dieu vivant dont il parle !
Est-ce à dire que nous n'avons aucune assurance concernant la fiabilité du Nouveau Testament ? Au contraire. A l'inverse des religieux de l'Ancien Testament, les disciples du Christ mettaient un point d'honneur à répandre le message de l'Évangile à grande échelle.
Les découvertes archéologiques des deux derniers siècles ont permis la constitution d'un stock gigantesque de manuscrits. Nous avons accès à 4.800 manuscrits en grec, 8.000 en latin, et 1.000 en copte ! A titre de comparaison, nous ne possédons que 10 manuscrits de La guerre des Gaules, 7 de Platon, 20 de Tacite. En plus de cela, les premiers chrétiens ont abondamment cité la Bible dans leurs écrits, et l'on trouve 32.000 citations du Nouveau Testament seules 11 phrases n'ont pas été citées !
Le plus ancien de ces manuscrits est le papyrus Rylands (P52) qui se trouve dans une bibliothèque de Manchester en Grande-Bretagne. Il est daté de 100 à 150 ans ap. J.C. et suit donc l'original de 10 à 60 ans. A titre de comparaison, remarquons que l'intervalle séparant l'original des premières copies que nous avons est de 1.000 ans pour César, 1.250 ans pour Platon, et 1.000 pour Tacite. L'intervalle de temps si court dans le cas de la Bible est réconfortant.
Le travail de compilation et de comparaison des manuscrits est des plus fastidieux. Car il existe effectivement des différences entre les 4.800 documents grecs. Voici les résultats des analyses (19) :
87.5 % du texte est rigoureusement identique ;
10.8 % des mots ont des fautes d'orthographes (kurios, qui veut dire "seigneur," est écrit kirios) ;
1.6 % sont des omissions de mots (saut d'une ligne, etc.) ;
0.1 % des mots représente un doute sérieux sur leur authenticité (mais n'affectent aucune doctrine majeure).
Absolument aucun texte de l'antiquité ni du moyen-âge ne peut prétendre rivaliser avec la précision du Nouveau Testament. Même les auteurs les plus libéraux, les plus attachés à détruire l'authenticité de la Bible, admettent que l'on peut être sûr de la fiabilité de nos nouveaux testaments à 98.3 % ! Toute bible moderne souligne les mots ou les passages qui sont moins sûrs.(20) Ceci veut tout simplement dire qu'il vaut mieux ne pas faire appel à ces textes pour soutenir une doctrine particulière. Quoi qu'il en soit, les passages en cause ne contiennent aucun élément essentiel à la compréhension de la Bible et rappelons-le, ils ne s'agit que de quelques versets.(21)
Il est donc manifeste que les Écritures n'ont pas pu être remaniées. Si cela avait été le cas, on trouverait de nombreuses variantes. Nous pouvons donc raisonnablement affirmer que la Bible que nous possédons est conforme à l'original et n'a pas été "corrigée".
Notes
(1) Jean 9.1-3.
(2) Pour les Juifs comme pour les Protestants. Les Catholiques ont inclus dans leurs Bibles des livres qu'ils ont appelés "deutérocanoniques", c'est-à-dire du deuxième canon. La différence provient du souhait de Ptolémée II Philadelphe de posséder une copie grecque de la Bible Juive (ou Ancien Testament). Les 72 rabbins envoyés ont cru bon d'ajouter quelques livres postérieurs au IVè siècle av. J.C., afin d'informer le roi des événements qui s'y étaient produits (ils sont à l'origine de la "version des Septante"). Lorsque Jérôme a traduit la Bible en latin (Vulgate), il s'est servit des Septante mais n'a pas omis de marquer la différence : ces livres n'étaient pas canoniques. La tradition catholique en a déterminé autrement lors du concile de Trente en 1546.
(3) Malachie 3.1.
(4) Malachie 3.23-24.
(5) Matthieu 11.13-14.
(6) Luc 1.17.
(7) Jean 1.21.
(8) Matthieu 17.10-13.
(9) F. JOSÈPHE, Antiquités Judaïques, 9.2.2.
(10) Luc 1.17.
(11) Matthieu 11.14.
(12) L'auteur de ce commentaire utilise une version de la Bible dont la numérotation de l'Ancien Testament diffère parfois de la nôtre. Selon la version utilisée dans ce livre, le quatrième chapitre de Malachie ("Malachie 4"), correspond à Malachie 3.19-24.
(13) H. BRYANT, Commentaire biblique sur l'Évangile selon Matthieu, Saint Albain : Éditions Clé, 1986, p. 154.
(14) Jean 3.3.
(15) Matthieu 10.27.
(16) Luc 12.1-3.
(17) L'Ancien Testament a été écrit en hébreu, à l'exception de quelques chapitres dans le livre de Daniel et quelques phrases dans le livre d'Esdras. Le Nouveau Testament quant à lui a été écrit en grec. Certains supposent qu'il a été écrit en araméen d'abord, puis a ensuite été traduit en grec. C'est une hypothèse gratuite, car nous n'avons aucun manuscrit du nouveau testament en araméen. Le style fortement imprégné d'hébraïsme s'explique par l'origine juive des auteurs.
(18) Pour une discussion plus complète, consulter G. ARCHER, Introduction à l'Ancien Testament, St Légier (Suisse) : Éditions Emmaüs, 1984, 640 pages.
(19) Zondervan Pictorial Encyclopedia of the Bible, édité par Merrill Tenney, Grand Rapids (MN) : Zondervan Publishing House, Vol. 5, p. 698.
(20) Les deux plus gros passages se trouvent dans l'évangile de Marc au 16è chapitre, et dans celui de Jean, au 8è chapitre.
(21) Pour approfondir le sujet, consulter : F.F. BRUCE, Les documents du Nouveau Testament, peut-on s'y fier ?, Éditions Télos, 1977, 158 pages.
texte issu du site poisson dans le net, <URL://www.unpoissondansle.net>
Merci à Antoine du forum orthodoxe.