L'origine du terme
http://fr.wikipedia.org/wiki/Antis%C3%A9mitisme
"Si l'on relève des phénomènes pouvant relever de l'antisémitisme dès l'Antiquité, le terme lui-même n'a été adopté qu'à la fin du XIXe siècle.
Le mot (antisemitisch en allemand) a été utilisé une première
fois en 1860 par l'intellectuel autrichien et juif, Moritz Steinschneider dans l'expression « préjugés antisémites » (« antisemitische Vorurteile »). Steinschneider a utilisé cette dernière
pour caractériser les idées d'Ernest Renan selon qui les « peuples sémites » étaient affectés de tares culturelles et spirituelles.
Mais cette première apparition du terme et son utilisation dans un sens très général demeurent uniques et isolées, sans postérité.
C'est le journaliste allemand Wilhelm Marr qui invente vraiment le terme « antisémitisme » (de l'allemand « Antisemitismus ») en 1879, dans son sens d'hostilité aux Juifs
, à l'occasion de la fondation d'une « ligue antisémite » et non, comme on le lit souvent, dans son pamphlet anti-juif, Victoire du judaïsme sur la germanité considérée d'un point de vue non confessionnel, de la même année, où le terme n'apparaît pas,.
Pour Jules Isaac, « le terme antisémitisme est par lui-même équivoque » alors que « son contenu est essentiellement antijuif ». Ce mot n'a jamais visé les autres populations de langue sémitique, telles que les Arabes. Au contraire, il est utilisé pour désigner l'hostilité des Arabes envers les Juifs, soit l'antisémitisme arabe. Cela n'empêche pas l'étymologie de refaire périodiquement surface. Ainsi pour Jean-Claude Barreau, le terme « antisémitisme » est « complètement inapproprié » puisque le judaïsme d'aujourd'hui ne serait plus que très partiellement sémite
.
De nos jours, l'affaissement de la dimension proprement et ouvertement raciste de l'hostilité envers les Juifs permet de penser que l'antisémitisme recouvre à la fois les deux aspects du phénomène, laïque et religieux, ce qui fait précisément la difficulté à bien cerner ce dont on parle.
Une hostilité historique, remontant très loin dans le temps, religieuse, métaphysique, pouvant se dissimuler sous un discours de forme laïque, certains seraient sans doute surpris de voir qualifier d'antisémites certains discours qui peuvent être analysés comme tels.
Pierre-André Taguieff a proposé le terme « judéophobie » pour désigner l'ensemble des formes anti-juives dans le monde depuis la Seconde Guerre mondiale, et le distinguer de l'antisémitisme lié aux thèses racialistes. D'autres parlent de« Nouvel antisémitisme
».
En fait, comme le dit Pierre-André Taguieffil faudrait parler de judéophobie pour désigner l'hostilité envers les juifs, car être juif c'est une confession.
Sinon il faut tout simplement parler de racisme, et non pas d'antisémitisme, si l'on considère le juif comme faisant partie d'un peuple.
Seulement l'ambiguité du terme "antisemite" dans sa définition contemporaine arange les idéologues de tous bords (même les sionistes) car cela permet de faire admettrre la notion de peuple juif et de plus, de le considérer comme différent des autres...
Deux non sens qui ont la vie dure !!!