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Je ne dis que ce que j'écris, pas à un instant je n'ai pas porté de jugement sur la licence en question.
Et votre vision purement idéologique du rôle de l'université est fascinante, sauf que dans le monde réel, la diffusion "au plus grand nombre", c'est permettre la diffusion de plus grand chose, dans des conditions de plus en plus mauvaises, tout en fournissant des moyens financiers à des gens inaptes, ce qui par définition, retire des moyens à des gens plus aptes.
Une sélection à l'entrée de l'uni ne se ferait que sur dossier et basta.
Pis vos critères de sélection, ils sont bien gentils, mais avant le Master faudra m'expliquer la place du sens critique ou de l'innovation dans l'évaluation.
C'est cours, examen, note.
Et même en Master, ce n'est pas le cas: en première approximation, les notes seules comptent (ex: attribution des bourses ministérielles).
Et votre conception de la gestion d'une université à de quoi laisser pantois. Une université se doit de garantir le bon déroulement de ses cours, ce qui implique la disponibilité du matériel nécessaire et des infrastructures à tous les étudiants . Ce qui implique un coût direct (bibliothèque, informatique, etc).
Plus les bourses, logements étudiants, etc. Alors votre quantification...
Et je ne parle pas des conséquences pour les étudiants en échec eux-mêmes, qui se disant que de toute façon ils finiront à la fac comme tout le monde pour y faire... rien, et qui perdent donc une, deux, ... X années.
Bref, vous vous intéressez à tout sauf aux réalités, d'où votre critique édifiante sur les gens cherchant à se former à l'Université et qui n'y auraient pas leur place. C'est clair que des gens motivés, ça fout la trouille, je ne sais comment ils peuvent être tolérés au sein de l'Uni. J'en ai des sueurs froides.
Et pendant que vous continuez d'évoluer dans votre réalité alternative de système idyllique misant sur les priorités, le chef de l'équipe de cosmologie du labo d'astrophysique de Marseille a décroché un financement européen de plusieurs millions... et s'est tiré avec à Lausanne.
Et l'investigateur principal français d'une mission spatiale européenne (EUCLID) a été débauché du CEA par Zurich, menant à un imbroglio hiérarchique, financier et d'attributions des tâches pour que la France puisse conserver le leadership du programme.
Pour les priorités, hip, hip, hip...
Puis nous poursuivons notre voyage dans votre univers imaginaire, puisque l'argent ne compterait pas.
Dans le monde réel, rien n'est gratuit. D'autant plus quand cet argent est nécessaire ici (la formation des étudiants et la recherche) et qu'il est balancé par les fenêtres là (un échec que l'on peut largement qualifier d'effroyable dans les premières années de fac). Offrons l'Université à tous parce que on ne sait jamais, on ratera peut-être un génie! Et on ne sait jamais offrons même l'Université à tous à vie! Ben oui, on ne sait jamais que le génie se révèle à 67 ans. Alors que vouloir fournir des bourses dignes de ce nom aux étudiants ayant montré des aptitudes, ce que cela peut être égoïste!
Oui, parce qu'en plus de connaître remarquablement le supérieur français, vous êtes aussi un fin psychologue
Tenez une manifestation de mon égoïsme à la page précédente.
Un commentaire?
Non?
Votre altruisme a dû étouffer votre réponse. C'est sûrement votre immense empathie avec le peuple qui vous fait le prendre littéralement pour une vache à lait en libre service.
Pour résumer vos pensées, nous disposons d'un système vertueux (sic) permettant à des milliers de gens de rentrer à la fac alors qu'ils n'ont rien à y faire. Mais-mais-mais ce n'est pas de la faute du système!
Parce qu'il est vertueux!
Et pourquoi il est vertueux?
Parce que ses défaillances ne sont pas de son fait!
Et pourquoi ses défaillances ne sont pas de son fait?
Parce qu'il est vertueux!
Et pourquoi...
Dans ce cas le souci vient essentiellement du financement du système universitaire et non de son utilité ou de son efficacité. Auquel cas je suis pour l'existence d'enseignant/chercheur, ingénieur/chercheur, plombier/chercheur qui meneraient des recherches avec leur matos, communiqueraient via une plateforme universitaire et enrichiraient l'édifice des sciences de leurs connaissances, leurs contributions s'ajoutant à celle des chercheurs d'élites entièrement subventionné du CNRS ou autre.
Tiens, un des arguments les plus importants qui est passé sous le tapis: vos arguties pour défendre le rôle d'une Université non formatrice ne tient pas la route une seule petite fraction de seconde face à ce qui se passe à dans les reste du monde.
La soit disante fonction initiale des universités, qui n'aurait jamais été de fournir des formations professionalisantes, rôle alloué aux grandes écoles, ne tient effectivement pas debout au regard de ce qui se passe dans le reste du monde.
Notre système (grande école//université) est tout simplement unique au monde. Doit-on en conclure qu'il n'y a aucune formation professionnelle supérieure ailleurs qu'en France? Je ne crois pas.
Ou alors, la France serait la seule à défendre la "véritable fonction" des Uni? Je n'y crois pas plus.
N'importe où dans le monde, un niveau Master est considéré comme un niveau ingénieur. Sauf en France.