Selon des premiers résultats, le parti de Bart de Wever recueille 37% des voix à Anvers.
Le parti indépendantiste flamand N-VA est largement en tête à Anvers, où la liste de son leader Bart De Wever recueille 37% des suffrages contre 31% pour celle du bourgmestre (maire) sortant, Patrick Janssens, selon des résultats partiels portant sur 30 bureaux de vote sur 361.
Si ces résultats, qui portent sur moins de 10% des bureaux de vote dans cette ville de 500 000 habitants, se confirmaient dans la soirée de dimanche et que Bart De Wever s’impose comme bourgmestre, cela représenterait un coup de tonnerre susceptible d'ébranler le fragile équilibre sur lequel repose la Belgique depuis la fin, en décembre 2011, de la plus longue crise politique de son histoire.
Le reste :
Les premiers résultats des élections municipales dans d’autre villes de Flandre montraient une percée de la Nouvelle alliance flamande (N-VA), qui se présentait pour la première fois de manière indépendante à des municipales. Le parti de Bart De Wever, qui prône l’indépendance à terme de la Flandre, enregistrait des scores situés entre 20 et 30%.
Le scrutin se déroulant à la proportionnelle à un tour, les noms des bourgmestres ne seront généralement connus qu’après la conclusion d’accords de majorité entre plusieurs partis qui doivent rassembler une majorité au niveau local.
Les bureaux de vote ont ouvert à 8h (6h GMT) dans les 589 communes de Belgique dans le cadre d’un scrutin à la proportionnelle à un tour. Ils fermeront entre 13h et 16h, les résultats étant attendus en début de soirée.
Ces élections sont les premières depuis la fin, en décembre 2011, de la plus longue crise politique de l’histoire du royaume, 541 jours ayant été nécessaires pour former un gouvernement.
Les observateurs vont suivre particulièrement les résultats à Anvers, qu’espère enlever Bart De Wever, leader de la N-VA (Nouvelle Alliance flamande) et homme politique le plus populaire de Flandre, la région néerlandophone du nord du royaume. Il est notamment opposé au bourgmestre (maire) sortant, le socialiste Patrick Janssens, qui a mené campagne sur le dynamisme économique et culturel de cette ville de 500 000 habitants.
Au niveau national, la N-VA représente la seule opposition structurée face la coalition de six partis traditionnels de gauche, du centre et de droite, qui soutiennent le gouvernement dirigé par le socialiste francophone Elio Di Rupo.
Une victoire à Anvers permettrait à Bart De Wever d’aborder en position de force les élections législatives de 2014. La N-VA, qui prône l’indépendance à terme de la Flandre, est devenue la première force politique néerlandophone aux régionales de 2009 et aux législatives de 2010 alors qu’elle pesait moins de 5% des voix aux municipales il y a six ans.
En Wallonie, la région francophone, et à Bruxelles, le Parti socialiste va tenter de préserver sa prééminence en dépit des mesures d’austérité du gouvernement Di Rupo. Il devrait réussir à conserver les grandes villes comme Liège et Charleroi.
Ce scrutin municipal est le second auquel peuvent voter les étrangers installés en Belgique. Mais seuls 18,48% des ressortissants d’un pays de l’Union européenne, soit 120.826 personnes, et 14,02% des étrangers extra-communautaires (20.561) se sont inscrits sur les listes.
Le vote est obligatoire en Belgique mais, dans les faits, les électeurs qui boudent l’isoloir ne sont pas poursuivis.
(AFP)
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