Modiano nobélisé !
Cela ne lui convient tellement pas et en même temps c'est "mérité". Il y a un paradoxe.
J'ai été étonné que les pourfendeurs du "sionisme" ne réagissent pas plus vite, sur le FoPo.
Qu'est-ce qui vous arrive, les gars ? Un moment de méforme ? C'est l'automne qui vous rend tout raplapla comme ça ? Rassurez-moi quand même : vous allez vous en remettre et nous pondre un truc bien senti sur les ravages du "sionisme", non ?
J'en ai lu 5 ou 6. Nul doute que ce monsieur écrit comme lui et comme personne d'autre et que du Modiano est du Modiano.
On le compare à Proust, mais c'est plus thématique qu'autre chose (Je veux dire : il traite certes le même sujet, mais d'une façon complètement différente). Il n'écrit pas du tout de la même manière et il ne se prend pas pour Proust. Rinaldi, lui, se prenait pour Proust et se ridiculisait en faisant du sous-Proust. (Ridicule n'est pas tout à fait le mot : du sous-Proust, c'est déjà pas si mal).
La remarque du Parigot-tête-de veau de base : ce qui m'a toujours fasciné chez Modiano, c'est sa capacité à trouver de l'émotion, de la poésie, dans les paysages les plus glaciaux du monde parisien : le 17ème (pas celui de la Place Clichy, pas Céline et tout ça, non, le Parc Monceau, la Place des Ternes), le 8ème, le 9ème (même remarque que pour 17). Ce qui m'étonne c'est sa capacité à poétiser avec ces lieux-là.
C'est très peu porteur, et d'ailleurs - si l'on reste au chapitre de la poésie de Paris - Simenon ne visite jamais ces quartiers : il va rue Lepic, il va au Quai de la gare,il va à Richard Lenoir, il va à Montparnasse, il va à Belleville-Ménilmontant, il va dans le Marais, il va bien sûr place de Clichy, à Pigalle, au Père-Lachaise, ou au quai de la Mégisserie, mais il ne va pas dans ces coins-là, Simenon.