La morphologie et les effets des cratères d'impacts
Quelle que soit la planète qu'on survole, les cratères d'impact ont tous un air de famille. Les plus petits (D < 10 km, pour la Lune) ont une forme de bol, une profondeur approximativement égale au dixième de leur diamètre, des bords relevés, et sont entourés d'une couronne de débris appelés éjectas, éjectas clairs quand ils sont jeunes. Ces cratères sont appelés cratères simples. La météorite arrive avec une énorme énergie cinétique. En arrivant sur la cible (le sol de la planète), cette météorite est stoppée quasi-instantanément et ne s'enfonce que très peu. Une partie de son énergie cinétique est transformée en chaleur ce qui en général vaporise la météorite (si elle dépasse une certaine taille), et fond une partie de la cible. L'autre partie de l'énergie comprime violemment la cible. Cette hyper-compression se déplace en profondeur sous forme d'une onde de compression à partir du point d'impact. En passant, cette onde de compression fracture la cible, la chauffe, et engendre des transitions de phase d'ultra-haute pression. Par exemple, le carbone devient diamant, l'olivine peut devenir ringwoodite… Une fois l'onde de compression passée, la matière se décomprime violemment, ce qui éjecte "vers le haut" une énorme quantité de matière, débris fragmentés, partiellement fondus, métamorphisés… dont la majorité retombe dans et autour de la cavité engendrée par cette éjection, mais dont une minorité peut être éjectée à très grande distance, voire quitter la planète. On peut estimer que le diamètre du cratère est égal à environ 20 fois le diamètre de la météorite (dans le détail, cela dépend bien sûr de la nature de cette dernière). Les météorites ramassées sur Terre contiennent souvent des traces de chocs, par exemple de la ringwoodite. Cela signifie qu'elles ont été extraites de leur corps parent (astéroïde, Mars…) par une violente collision.
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