Mon avis d'enseignant du primaire.
La question des notes est un faux débat.
La note sèche, quelle qu'elle soit (/20, A/B/C/D, couleurs, smileys...) ne sert qu'à motiver les élèves (avec un effet bloquant possible) et aux parents qui ne suivent la scolarité de leur gamin de façon superficielle. Ça donne une photo simple et facile à lire de la scolarité à un moment T.
La vraie évaluation est celle qui pointe les compétences disciplinaires et qui permet à l'enfant et à ses parents, si ça les intéresse, de pouvoir se situer de manière précise, et même d'envisager des axes de travail. Mais, de la même manière, les compétences peuvent être pointées, validées ou non, par n'importe quel codage (note, lettre, couleur, smiley...).
L'important, c'est la lisibilité des compétences.
La question des devoirs me gave.
On pourrait simplement les replacer à leur juste place. Les devoirs ne devraient servir, pour les élèves, qu'à réinvestir, autant que possible, les contenus vus en classe, et à préparer, par des situations de recherche, les contenus à venir.
A partir de là, ils ne sont pas un moyen d'évaluation des élèves mais un outil, mis à leur disposition, pour favoriser leur apprentissage. Ils ont donc toute leur place après l'école, à condition qu'ils obéissent à quelques principes.
Concernant ceux que je donne à mes élèves, je fais en sorte qu'ils ne dépassent pas 1/2h (en CM2). Les parents ont le droit de m'informer que leur enfant, exceptionnellement, n'a pas pu les mener à leur terme au bout du temps imparti. Je n'impose pas aux élèves de pression à ce moment là. Leurs éventuelles erreurs seront sources de débat et d'explication à leur retour en classe. Enfin, je ne demande aux parents de ne tenir qu'un seul rôle vis-vis de ces devoirs : institutionnaliser un espace et un temps de travail favorable à la concentration de leur enfant à ce moment là. Si un élève n'investit pas ce temps particulier, je considère que ce sera mon rôle de trouver des solutions pour y remédier...