Un régime communiste, comme je le conçois :
- La propriété privée disparait, tout est commun.
- Les biens comme les terres n'appartenant à personne, il n'y a plus ni guerre, ni litiges.
- La production des biens et limitée. N'étant plus soumis à l'usure programmée (vous savez, comme les ampoules), on a moins besoin de produire vu que la durée de vie des produits est beaucoup plus longue, voire illimitée.
- On travaille beaucoup moins, voire plus du tout (avec l'automatisation des productions).
- L'Humanité s'élève (en théorie), vu que nous avons plus de temps libre pour les activité culturelle et physique.
Je trouve que c'est une très bonne synthèse.
Pour ma part, j'ai fait aussi ce choix - du communisme. Pas partisan, je n'ai jamais été encarté nulle part ni ne le serai jamais.
J'ajouterai juste un truc : il faut aussi abolir le mariage. (raison de mon peu d'enthousiasme pour le mariage gay, truc "de gôche" auquel je devrais adhérer sans réserve en principe...A vrai dire, je ne m'y oppose pas, mais uniquement parce que je ne suis pas gay ; si je l'étais, j'aurais été du côté des gays qui ont défilé contre, ce week-end même)
Alors on reproche au communisme (par exemple beaucoup ici) d'être une utopie.
Je ne le crois pas.
J'étais tombé une fois sur un interview d'Althusser, en surfant sur le net, je n'ai jamais réussi à la retrouver. Elle était d'autant plus rigolote qu'elle avait lieu en italien (langue que je ne parle pas, mais c'était sous-titrée). Le journaliste demandait à Althusser la différence entre le socialisme et le communisme. Et il répondait en gros (c'est ici que je regrette de ne pouvoir vous mettre le film lui-même, vous devrez vous fier à ma mémoire) :
"Le socialisme, c'est des théories, c'est compliqué, je ne sais pas trop ce que c'est. En revanche, le communisme, c'est beaucoup plus simple, parce que ça existe".
Tronche du journaliste...Ah bon, ça existe ?
Ben oui, poursuit Althusser : voyez des amis, des collègues de bureau, etc. qui organisent la partie de foot le dimanche matin au Bois de Boulogne. Y a t-il dans leurs rapports, à ce moment, quoi que ce soit qui soit la domination d'un autre, l'exploitation du travail d'un autre, etc. Non. Eh bien, c'est le communisme, et ça existe.
Marx l'entendait ainsi, comme en témoigne la célèbre déclaration :
«Le communisme, n'est pour nous ni un état qui doit être créé, ni un
idéal sur lequel la réalité devra se régler. Nous appelons communisme le mouvement réel qui
abolit l'état actuel.»
Il ne s'agit pas d'un but à atteindre, d'une utopie (un idéal à réaliser, etc.) mais de quelque chose de réel, et qui existe toutes les fois où la structure de la domination, de l'exploitation, etc. n'est pas présente.
Ce qui arrive beaucoup plus souvent qu'on ne croit. J'ai discutaillé avec ma belle soeur l'autre soir et, pour finir, je lui ai prêté un roman. Gratos. J'aurais pu lui louer, lui vendre. Puisqu'il paraît que nous sommes tous les sujets schumpeteriens ne pensant à rien d'autre que nous remplir les poches à chaque occasion.
Eh ben, on n'est pas, et on fait du Schumpeter de temps en temps., mais personne ne fait du Schumpeter tout le temps, et c'est cela qui est de l'idéologie, de l'utopie et de la couillonnade. Cela marche un petit peu, certes, mais uniquement s'il n'y a pas que de ça.