Les réactions.
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Les réactions s'enchaînent, à la suite de la publication des caricatures de Mahomet dans Charlie Hebdo.
Ils désapprouvent Charlie Hebdo
Le cardinal André Vingt-Trois a souligné sur Europe 1 : «Je ne veux pas les voir.
Je pense que ce genre de provocations ne prospèrent que si elles suscitent l'intérêt. cela va susciter la répulsion de beaucoup de croyants musulmans qui vont se sentir blessés dans leur foi et qui vont chercher des moyens d'exprimer leur mécontentement. On ne peut pas dire n'importe quoi sous couvert de la liberté d'expression»
Rama Yade (UDI), ancienne ministre, a affirmé sur iTélé : «c'est la Une de trop. On sent que ça a été fait dans un objectif de provocation, dans un contexte particulièrement dur dans le monde aujourd'hui, avec ces manifestations musulmanes un peu partout dans le monde. Charlie Hebdo n'a pas besoin de ça pour être apprécié et pour incarner la liberté de la presse.»
Richard Prasquier, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) a déclaré dans une tribune : «Publier ces jours-ci, au nom de la liberté, des caricatures sur Mahomet est une forme de panache irresponsable. (...) C'est en considération de ces morts (Les personnes tuées dans les manifestations contre le film «Innocence of Muslims», ndlr) que nous désapprouvons l'initiative prise par Charlie Hebdo.» Il s'en prend avec vigueur aux participants à la manifestation illégale tenue le 15 septembre à proximité de l'ambassade des Etats-Unis à Paris, «les excités de l'ambassade»: «Ils haïssent le Juif comme ils respirent (...). De bons experts tentent de nous rassurer sous prétexte que ces appels à la haine sont minoritaires».
Laurent Wauquiez (UMP), ancien ministre, a estimé sur iTélé : «Il n'y a pas de limite à la liberté d'expression, mais il peut y avoir de la retenue. Je comprends que Charlie Hebdo veuille réaffirmer, surtout après les événements qu'on a eus, la liberté d'expression. Est-ce qu'il fallait le faire cette semaine ? Je ne pense pas.»
Ils soutiennent Charlie Hebdo
François Fillon (UMP), ancien Premier ministre a déclaré sur Canal + : «Je suis pour la liberté d'expression totale (...) Ce qui est en train de se passer avec cette espèce d'intolérance qui monte dans une grande partie du monde et qui est instrumentalisée par des extrémistes (...), c'est une sorte de régression par rapport à l'état de la civilisation. Je défends Charlie Hebdo, je défends la liberté d'expression et je pense qu'on ne doit pas céder un pouce de terrain dans ce domaine-là.»
L'Union des étudiants juifs de France (UEJF), a estimé dans un communiqué : "Ceux qui attaquent Charlie Hebdo visent tous les défenseurs de la liberté d'expression.Charlie Hebdo ne provoque personne et ne fait que mettre en acte un des principes fondateurs de notre pays. Face à ceux qui veulent inverser les valeurs et faire du blasphème une agression, Charlie Hebdo rappelle qu'en France, la liberté d'expression est une valeur inébranlable.»
Ils sont partagés
Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, a affirmé sur RTL : «Nous sommes dans un pays où la liberté d'expression est garantie, la liberté de caricature aussi. si vraiment des personnes se sentent heurtées dans leurs convictions et pensent qu'il y a eu dépassement du droit - nous sommes dans un Etat de droit, cet Etat de droit doit être totalement respecté -, elles peuvent saisir les tribunaux.»
Brice Hortefeux, ancien ministre, a dit sur BFM TV et RMC : «C'est une provocation inutile, parce que cela va susciter naturellement des réactions d'une petite minorité. La conséquence, c'est la confusion entre l'islamisme radical et l'islam. Dans le climat actuel, cela ne servait à rien. je préfère les excès des caricatures aux excès des censures. »
Marine Le Pen, interrogée sur France 2, a répondu : «Je déplore tout ce qui peut heurter les croyances, la foi», mais la «liberté d'expression dont découle la liberté de la presse» n'est «pas négociable». «Est-ce que je vais admettre que mon pays soit mis à feu et à sang sous prétexte qu'un des 9000 titres publiés en France décide de faire une caricature», ou «parce qu'un hurluberlu, dans sa cuisine va faire une vidéo pour critiquer Mahomet ?»