La raison évidente que personne ne mentionne, pour la sur-représentation des CSP aisées en CPGE/GE, c'est bien sûr la différence de mentalité profonde des familles qui joue à la fois pour l'orientation et surtout pour la motivation à travailler.
Faut pas se le cacher, s'il y a tant de gosses de riches à Centrale Pa ou à l'X, c'est pas parce que l'EN a mal informé (tous les premiers de terminale S se font amplement démarcher par les profs et l'administration), c'est juste parce qu'ils sont meilleurs au concours. Anonyme, et sur des matières scientifiques.
Je l'ai vu dans ma prépa, les gens très aisés s'en sortaient statistiquement nettement mieux que les boursiers.
Après faut pas déconner non plus, il n'y a pas QUE des riches, loin de là (je me base sur centrale pour dire ça). Il y a quelques personnes aux revenus modestes, et surtout beaucoup de classe moyenne (surtout de fils d'enseignants, parfois à des niveaux aussi bas qu'au collège).
Au final j'ai vraiment l'impression que la pression pour travailler est bien plus présente chez les enfants de familles aisées. Même s'ils ont un cadre général de vie plus agréable, ils restent tout à fait soumis financièrement à leurs parents, qui peuvent facilement les motiver (et les contraindre de temps en temps) à travailler dur.
Jeunes adultes (les années prépa...) ils sont même encore plus dépendants (et donc motivés à gagner leur indépendance) que les enfants de familles à peu près démunies, qui cumulent des petits jobs peu contraignants avec des aides sociales et de très faibles dépenses obligatoires.
Pour tout vous dire, mes potes dont les parents sont très aisés (>120000€/an) et qui auront des salaires énormes après 10 ans de carrière sont plus rapias sur l'argent que d'autres potes dont les parents sont beaucoup moins à l'aise et qui font des études avec des débouchés nettement moins rémunérateur. C'est juste une histoire de décalage temporel.
Pour moi, ça contribue fortement à inciter les gosses de riches (dont je fais sans doute un peu partie) à se donner au bon moment - jusqu'à l'obtention de l'école.
La solution serait peut-être à chercher dans le fait d'essayer d'inciter plus les jeunes défavorisés à travailler ? (Travailloter une fois tous les 3 mois en fac de gestion ou en IUT management intergalactique des économies subclaquantes ne comptant pas)