Très bonne conf de Soral qui remet bien les choses en perspective.
Je l'ai regardé. J'ai vu tout sauf une conférence.
Cette dernière est censée avoir un thème, un plan, un développement, et l'apport de nouvelles informations en creusant le premier élément plus en détail.
Or là il n'y avait rien du tout, seulement un monologue complètement improvisé, il ne fait pas participer le public. En plus il se tient debout, devant ce dernier. Ca ressemble de plus en plus à un discours tout court, un spectacle ou un politique. Il redit exactement ce qu'il dit déjà dans ses entretiens du mois.
A la base, une conférence est censée donner l'occasion de parler de choses nouvelles, plus ciblées. Il faiblit. La moitié du boulot est fournie par le gouvernement socialiste qui lui permet de blablater la moitié du temps sur les persécutions. Au début il disait vouloir éveiller les consciences par l'information et la formation politique critique, mais il est en train de délaisser tout cela de plus en plus, au profit de la mobilisation par l'exploitation de la colère, de l'émotion et de la révolte. Comme je le craignais, il verse de plus en plus dans la pure démagogie, et non plus dans le discours intellectuel.
Avec les dernières difficultés qu'il avait eu pour obtenir une salle pourtant, notamment lors de l'épisode avec le maire de Nice, il aurait pu quand même profiter de cette belle et grande salle qu'il avait enfin obtenu, pour faire une conférence en bonne et due forme. Il n'en n'a rien fait du tout, si ce n'est encore parler de lui pour se faire mousser, plaindre et applaudir.
Mon Dieu, il se tient debout face au public. Forcément que ce n'est pas un intellectuel.
Il exploite la colère, l'émotion, la révolte. Grand Dieu, quand le public est sorti de la salle chauffé à blanc, il paraitrait qu'ils ont tout cassé et brûlé une synagogue.
Et faut en plus que vous nous sortiez l'argument tarte à la crème de la démagogie.
Bon, on sait que vous ne pouvez piffer Soral, mais reprendre à ce point toute la dialectique foireuse anti-FN pour la ressortir contre Soral, ça laisse rêveur.
Et notre Courtial qui n'a toujours pas digéré la Fistinière et la levrette de Dombasle par Klaus Kinski.
Mais revenons sur le fond. Etant donné l'actualité, il me semble normal que Soral parle de son cas et de celui Dieudonné, mais surtout de l'état de notre justice en France. Une justice qui fait fi des principes fondamentaux au nom desquels pourtant elle tient sa légitimité. Paradoxe fou, où on nous explique que pour préserver ces principes ils importent de les violer de toute urgence. Voir la décision du conseil d'état qui introduit une jurisprudence bien inquiétante pour l'avenir.
Par ailleurs, Soral aborde la lutte contre le lobby juif, en précisant bien qu'il ne représente pas tous les juifs, mais une simple fraction. Et qu'il n'y a aucun problème avec les juifs, tant que ces derniers n'ont pas de statut particulier en France. Qu'ils y ont la liberté de culte et les autres libertés dont bénéficient les français.
Disctinction entre judeophobie et antisémitisme. La judéophobie étant le rejet des principes religieux juifs, tandis que l'antisémitisme est un rejet d'un groupe ethnique, d'ailleurs si on suit l’étymologie, plutôt un rejet d'un groupe en raison de son origine linguistique.
Autre point la mise en lumière de la panique qui s'est emparé du système avec l'affaire Dieudonné. Quand le système en vient à appliquer la force cela traduit en réalité sa faiblesse de plus en plus grande dans l'opinion publique.
Mise en lumière également d'une convergence d'intérêts entre le français de base de culture et de tradition catholique avec le sous-prolétaire de banlieue musulman issu de l'immigration, face à un système qui a tout fait pour les mettre en opposition et mener à un accroissement de la tension.
Décryptage du rôle des antifas comme supplétifs violents du système. Illustré d'ailleurs par le post de Claude 67 aujourd'hui.
Bref, il y a matière. Matière à critiquer peut être. Mais prenez au moins la peine d'argumenter sur le fond. Car à part nous répétez sans cesse que Soral est un bisexuel mégalomaniaque, amateur de backroom, drogué et narcissique à l'extrême, ça ne va finalement jamais tellement plus loin.