Pour réagir sur la discussion qui avait lieue il y a une page: oui, les généraux ont été des incompétents notoires à l'époque, des glands bien à l'abri qui ont passé leur temps à se perdre en conjecture et à tester des tactiques foireuses dans le mépris totale de la vie de leurs hommes. Heureusement pour la France, les allemands avaient les mêmes!
LEs Anglais aussi d'ailleurs, et cet abrutis qui regardait la bataille de la Somme du haut d'un chêne situé à plusieurs kilomètres du front (bataille de la Somme pour les anglais: 20000 morts en un jour, l'une des plus grosses boucheries de 14-18.
Nivel, Mangin, et ce gros porc de Joffre, sont des criminels de guerre. Ils ont gagné à Verdun? Quelle blague! Vous parlez d'une victoire, même Pyrrhus n'en aurait pas voulu!
Eux et la République ont le sang d'une génération entière sur les mains, sans parler des mutilés, des gazés, des traumatisés, et de la quasi totalité des familles détruites par ce qui a certainement été l'une des pires horreurs de l'ère industrielle, lorsque la machine, qui devait libérer l'homme, l'a broyé.
Pour revenir au sujet initiale (sur les civils), récemment, j'ai lu un témoignage d'un type qui avait passé la guerre à la campagne. C'était un gamin qui raconte surtout sa vie de petit paysan. Mais il décrit aussi l'angoisse au moment de la mobilisation, avec même des mobilisés qui se demandent si ils feraient pas mieux de se planquer dans les bois (la fleur au fusil, tu parles!), et ensuite, l'angoisse quotidienne au moment du passage de l'estafette et de son escarcelle pleine de lettres officielles annonçant la mort d'un fils, d'un père, d'un frère...Etc, et le soulagement quand ladite estafette dépassait le village sans s'arrêter. Il raconte que personne ne dansait, ni ne chantait ou faisait la fête par respect pour ceux qui étaient au front. Il parlait aussi de l'armistice et de la fête qu'il y a eu à ce moment là, et de l'absence de nombreuses familles (parfois réduite à néant, le père, les trois fils et l'oncle de l'une d'entre elle y sont restés, et c'était loin d'être la seule dans ce cas en France) endeuillées....
Sale période, et j'espère que le souvenir des souffrances des poilus et de leur famille nous empêchera de recommencer la même connerie pour longtemps encore.