doit on se répéter 1 000 fois sur ce forum pour que vous compreniez ?
le capitalisme d'Etat, on dira que c'est un système entre le socialisme et le capitalisme : il n'y a ni la collectivisation, ni la concurrence propre au capitalisme, mais il reste l'existence des classes et notamment celle du prolétariat, la bourgeoisie étant appelés bureaucrates/cadre du parti.
Ce système est la conséquence de la situation russe : un prolétariat détruit (même avant 14 il était faible du fait du peu d'industrialisation de la Russie), la nep a un peu corrigé cela mais en attendant le parti dirigeait et maintenait un autoritarisme pour prévenir toute contre-révolution , et c'est là où la critique de Bakounine prend toute son ampleur : une nouvelle classe dominante s'est crée et défend ses intérêts, non pour le prolétariat mais pour elle-même.
La collectivisation a été tentée en URSS, au moins sur le plan du secteur agricole.
Après, pour la question des plans quinquennaux, je veux bien qu'on parle de capitalisme d'Etat, mais le fait que les sociétés et productions étaient nationalisées n'était-il pas un indicateur d'un socialisme tout de même. En effet, nationalisation de la société signifie nationalisation des moyens de production. Après, la répartition fut inégale sans doute, mais c'est imputable à l'irréalisable démocratie directe concernant les décisions à prendre sur les productions : contrairement à une communauté restreinte (comme les guaranis et leurs jésuites), l'URSS n'a pas pu se passer de représentants et d'intermédiaires (donc d'un Etat) pour tenter de gérer le tout. Et le fait que le but était une augmentation de la production est clairement capitaliste.
Pour la collectivisation dans le secteur primaire, c'est clairement un échec et on peut le comprendre par le fait que les hommes sont des individus libres avant d'être égaux, et que malgré toute une règle de vie égalitaire inscrite dans une communauté, tout les hommes ne travaillaient pas au même rythme et surtout, tous ne voulaient pas travailler pour le bénéfice des autres. Le système a sa limite dans ce fait : un homme travailleras mieux si c'est pour lui (et sa famille) avant tout. Un tel système ne favorisait pas l'émulation ni la concurrence, qui sont des moteurs de progrès économique. En fait, un tel système est condamné à être prospère dès le début et à stagner. Il ne favorise pas l'innovation selon moi. Faire confiance aux individus plus qu'à une collectivité, c'est aussi multiplier les potentialités, les sources d'investissement.
Je pense aussi que l'idée de communauté dans un tel système doit être poussée très loin, et je crois qu'après l'essor des principes des lumières, l'idée de communauté commençait à décliner face à celle de l'individu, ou tout du moins a du s'adapter à lui. En fait, dans une telle société, tout homme doit s'identifier parfaitement à la communauté pour vaincre mettre son égo en seconde position.
la nationalisation n'a rien a voir avec la collectivisation.
Ah bon ? Lorsqu'une société est nationalisée, ses moyens de production n'appartiennent-ils pas à la communauté qu'est la nation ?
Pour le système agricole une grosse partie revenait à l'Etat, les paysans avaient quelques dérogations. pour le travail je vous renvoi à l'episode de Turin dans les années 20. votre affirmation sur l'homme est aussi fausse : je vous renvoie au communisme primitif, à la yougoslavie, et à la république des guaranis.
Expliquez plutôt que de renvoyer, je ne connais pas tout. Les paysans de l'URSS exprimaient pour le moins une certaine réticence quant à la collectivisation et le fait de travailler pour d'autres.
l'homme n'est rien sans la communauté, toute invention vient de l'humanité et non d'un seul homme.
Vous exagérez ! Toute invention ne vient pas de l'humanité, qui est d'ailleurs une communauté plus que floue et disparate. Lorsqu'un homme trouve, c'est grâce à ses capacités, notamment celle à aller au-delà de ce qu'une partie de la société lui a appris. L'innovation ne vient en rien du groupe, mais bien plus d'un individu, d'un génie, même s'il est vrai que la communauté peut avoir une influence.
En tout cas, pour faire un comparatif, les Etats-Unis, pays individualiste par excellence, fut le grand centre innovateur de ces deux derniers siècles, devant l'URSS (suffit de regarder les dépôts de brevets).
De plus, est ce mettre son ego de côté que de débattre de chaque sujet ? et ensuite d'accepter le vote ? En quoi est ce différent d'aujourd'hui ? Ai-je mon mot à dire ? La seule solution est d'être un ermite, c'est valable pour notre société comme tout autre société.
Quelque part évidemment ! Perdre au cours d'un vote dans une telle collectivité implique perdre une opportunité d'exploitation économique qui n'est aucunement rattrapable par l'éventuelle exploitation d'une propriété privée.
Je ne comprends même pas sur quoi on pourrait se baser pour dénoncer l'exploitation économique d'une propriété privée pour soi même. Surtout si le cadre législatif permet à tous d'accéder à une propriété par le travail, l'économie. Quelque part, vouloir ce genre de système, c'est croire que tout le monde ne peut pas accéder à la réussite économique par ses moyens, et quelque part, cela revient à croire en l'inégalité entre les hommes. C'est une preuve de lucidité contre-balancée par une volonté utopique.