La démocratie est un moyen et non une fin. Je préfère la liberté. Si on prend deux exemples absolus, je préfère la dictature plus ou moins libérale de Singapour au Troisième Reich élu.
La démocratie, c'est deux loups et un agneau votant ce qu'il y aura au dîner. La liberté, c'est un agneau bien armé qui conteste le scrutin.
La hiérarchie des pouvoirs pour l'instant agit comme la hiérarchie des normes, la Constitution empêche les législateurs de faire n'importe quoi, l'UE empêche les gouvernements de ne faire n'importe quoi.
Vous voulez abolir la Constitution ? Car si une loi, votée par les représentants du peuple souverain, est censurée au nom de la Constitution, c'est anti-démocratique non ?
Vous confondez, Ô surprise, liberté et libéralisme. Que votre dictature de Singapour soit libérale n'en reste pas moins un lieu où l'on s'est attribué ma part de pouvoir citoyen.
Quand a votre laïus sur la hiérarchie des pouvoirs, la constitution, la loi, cela m'importe peu, le champ jurdique est un moyen pas une fin, j'y préfère le domaine des idées. Votre comparaison en reste dans tous les cas infondé et faible sur le fond et la forme:
- Le fond puisque vous percevez l'UE comme une super-consitution qui s'appliquerait a tous les États Européens elle n'a strictement aucun sens, ce qu'elle n'est pas. Que ce soit une entité tentant de d'appliquer ses règles a tous c'est un fait, mais elle se départit fort d'un texte fondamentale définissant les fonctionnements et valeurs du régime politique d'une Etat, ce qu'est une constitution vous le savez pertinemment. Sa monumentale production de règlements, normes et circulaires prouve s'il en était besoin l'ineptie de cette analyse, une consitution s'amendant de deux cent pages tous les jours n'aurait aucun sens.
- Le fond toujours puisque ce n'est pas à L'Europe de définir une constitution mais au peuple souverain, hors l'Europe n'émane d'aucun peuple, c'est un machin qui plait aux gouvernements, aux juristes et aux politicards, c'est tout. Enfin vous pouvez bien estimez, quand bien même vous considériez que l'UE est légitime, que les lettons, maltais, allemand et autres ont un mot à dire sur la manière dont les français peuvent choisir leur régime politique et les valeurs qu'il sous-tend: ce n'est pas mon cas: que nos mais lettons et polonais vivent comme ils le souhaitent qu'ils nous laissent vivre comme nous l'entendons, ils n'ont strictement rien à dire sur nos us et coutumes.
- Enfin, plus basiquement la forme, la constitution n'est pas une condition sine qua non de la démocratie. Une constitution qui entraverait la démocratie et réduirait de jour en jour les espaces de liberté devrait subir une tabula rasa et pour trop changeante que soit la constitution française elle reste plus stable que les tombereaux de textes qui nous viennent de l'UE ( sur les normes de sièges de tracteurs entre autres, le surfaçage des stalles de chèvres ou les restrictions aux productions laitières et charcutières....)
De toute façon on va s'arrêter là, vos choix éthiques sont à l'inverse des miens:
La démocratie est un moyen et non une fin. Je préfère la liberté. Si on prend deux exemples absolus, je préfère la dictature plus ou moins libérale de Singapour au Troisième Reich élu.
La liberté est indissociable de la démocratie à mes yeux, c'est même la seule pour qui il soit tolérable de sacrifier des libertés au groupe puisque le citoyen est participant du choix décisionnel. Tout autre régime est une spoliation directe de mes libertés aggravé par mon exclusion de toute politique, elle me déresponsabilise.
Pour répondre a votre question j'aurai préféré le troisième reich tant que le pouvoir n'était pas spolié, tous simplement parce-que j'eusse été en responsabilité des événements ce que la dictature de Singapour ne me permet pas.
Enfin, ça vous regarde, mais que votre vision de la liberté passe par un empilement toujours plus conséquent de lois, normes et textes m'est inconcevable.