Il y a une expérience (virtuelle) divertissante concernant la vitesse de la lumière, et le dépassement de celle-ci.
La théorie de la relativité d’Einstein est formelle : rien dans l’Univers ne peut se propager plus vite que la lumière, dont la vitesse dans le vide est de 300 000 kilomètres par seconde. Pour autant, imaginons un sémaphore projetant une ombre mouvante à l’aide d’un cache et tournant à raison d’un tour par seconde. Et plaçons un écran circulaire autour du sémaphore afin d’observer le mouvement de cette ombre. Si l’écran se trouve à 10 mètres du phare, sa circonférence sera d’environ 60 mètres.
Distance que la tache parcourra en une seconde, soit à la vitesse de 60 mètres par seconde. Mais imaginons maintenant que l’écran se trouve à 100 000 kilomètres de la source lumineuse. Sa circonférence est alors de 600 000 kilomètres. Le sémaphore tournant toujours à la même vitesse, cela signifie que l’ombre se meut sur l’écran à la vitesse de 600 000 kilomètres par seconde…soit 2 fois la vitesse de la lumière!
Il y a donc deux solutions. Soit ce raisonnement ne tient pas, soit la relativité est prise en défaut. Or le résultat de « l’expérience » de l’ombre projetée par le sémaphore est incontestable!
La grand Albert doit-il alors manger son chapeau? Pas le moins du monde. Tout simplement parce que le principe fondamental de la relativité précise qu’il s’applique à des corps matériels, ou à tout système transportant une information. A n’en pas douter, l’ombre portée par le sémaphore n’a rien de matériel. Mais ne pourrait-on pas s’en servir pour transmettre une information, plus vite que la lumière entre deux observateurs A et B situés en 2 points de l’écran.
De fait, on peut très bien insérer dans le sémaphore un cache en forme de message (le chiffre 3 par exemple). Le message « 3 » passera alors de A à B plus vite que la lumière. Mais cette information est envoyée par un opérateur C qui positionne le cache. Or C, pour communiquer avec A et B, est tributaire de la vitesse finie de propagation de la lumière entre le phare et l’écran. Pour le dire autrement, si A voulait transmettre une information à B, via l’ombre portée par le sémaphore, il devrait d’abord en informer C, qui insérerait alors devant la source lumineuse le cache ad hoc. Et aucune information ne serait transmise plus vite que la lumière. Einstein avait raison, aucune matière ni information ne voyage plus vite que la lumière. Ce qui n’interdit pas à l’ombre, qui n’est finalement rien, d’aller aussi vite qu’elle le souhaite.
http://sitedugenie.com/culture/articles ... .php?id=26