L'eugénisme politique est nécessairement macro-orienté.
L'eugénisme, cela recouvre aussi les procédés individuels (et ce sans l'intention individuel eugéniste) qui résultent à un comportement collectif de selection, dans le genre occidental, de l'enfant parfait (comme dit au dessus, l'enfant objet sensé servir ton égo).
Si tu parles d'un comportement collectif soutenant la nécessité ou tout du moins soutenant une survalorisation de l'enfant parfait alors oui nous avons de l'eugénisme, cela allant également de pair avec une probable volonté politique et pourquoi pas, propagande politique, visant à ce que les parents, individuellement visent à avoir un enfant parfait. Mais le tout néanmoins en rapport avec une optique macro-sociale, l'enfant parfait étant revalorisé par la société dans son ensemble le tout dans une optique également biologique, améliorer la société en améliorant biologiquement la population.
Mais ce dont il est question dans le présent topic ne concerne aucune de ces dimensions. Les parents qui décident d'avorter pour ne pas avoir un enfant handicapé ne cherchent de loin pas pour autant à avoir à tout prix un enfant parfait, ni même ne refuseraient forcément un enfant avec certaines faiblesses! Il est important de dissocier une idéologie et une démarche soutenant cette idée d'enfant parfait au niveau social de la démarche consistant à ne pas se sentir capable d'avoir un enfant souffrant d'un handicap.
C'est en cela que c'est bien et bien de l'eugénisme Hans.
Non car sinon encore une fois nous qualifierions d'eugénisme un peu près tout et n'importe quoi! La pensée eugéniste est une pensée spécifique et même macro-sociale car macro-populationnel, puisqu'il s'agit bel et bien de l'idée «d’améliorer» et/ou d'empêcher une soit disant «dégradation» de l'espèce humaine ou tout du moins une population humaine entière!
Qualifier d'eugénisme le simple fait pour des parents de ne pas se sentir capable d'avoir un enfant handicapé car ne voulant pas avoir un enfant qui souffre de son handicap et qui ne pourrait jamais être autonome est quelque chose de totalement différent et qui ne peut guère être confondu avec la pensée eugéniste sauf à vouloir qualifier étendre la portée de ce mot pour qu'au final celui-ci désigne des choses radicalement différentes et donc ne signifie plus grand chose de précis
A mon sens pourtant, tu te plantes sur ce coup pour trois raisons :
1- La recherche du gosse parfait aujourd'hui, c'est le gosse "normal", parfaitement intégré, qui réussit sa vie en s'insérant dans la société.
Le gosse génial qui surclasse les autres, c'est désormais tout aussi mal vu que le débile profond dont tout le monde se gausse.
2- Je n'ai guère parlé de "pensée eugéniste", ni de "politique eugéniste", mais d'eugénisme uniquement. La nuance permet d'en parler, justement.
3- Tu es bien trop optimiste quand au genre humain.
L'homme est par essence égotique, et se transcende par le dressage (hem, l'éducation) pour pouvoir devenir dans une certaine mesure altruiste. Depuis la fin des années soixante, le dressage (hem ...) étant l'énnemi moral n°1 dans nos contrées...
Un avortement EST un outil de confort aujourd'hui en occident, si l'on excepte les cas minoritaires où l'on parle d'IMG.
Il l'est pour certaines personnes oui et c'est un problème considérant le fait que ce n'est pas un acte anodin mais il ne l'est pas forcément pour tout le monde, parfois c'est un acte grave qui à juste titre n'est pas pris à la légère par les personnes concernées qui choisissent néanmoins cette solution pour diverses raisons, raisons graves comme des viols, de la misère sociale ou justement le cas d'un handicap lourd de l'enfant à naître.
Ha bah je ne dit pas que c'est nul le confort, hein. Faut juste pas perdre de vu ce qu'il en est.
Ne pas vouloir d'un enfant souffrant d'un handicap, cela peut être vouloir éviter les difficultées à celui-ci (j'ai le cas de ma compagne pour cela, bah on n'en fait pas, de gosse ), c'est aussi souvant pour éviter de SUBIR cette enfant, dans cette quête immatûre au confort ultime propre.
C'est un point de vue oui mais c'est réduire cette décision à un acte purement égoïste en omettant l'aspect beaucoup plus humain c'est-à-dire empathique de celui-ci! Car avoir un enfant lourdement handicapé c'est également avoir un enfant qui risque de gravement souffrir de son handicap et avoir un enfant qui souffre n'est pas seulement source d'inconfort mais également de culpabilité! Un parent ne veut pas avoir un enfant en sachant que celui-ci va souffrir d'un lourd handicap cela dépasse de loin la seule dimension égoïste consistant à préserver son petit confort c'est le moins que l'on puisse dire!
Ne pas oublier que notre société n'est pas fondée sur un peuple comme toi ou moi, Hans...
la société est fondé sur des gens certes différents les uns des autres mais je pense que les gens qui décident d'avoir des enfants veulent réellement le bonheur de ces derniers, veulent le voir heureux et que si ils décident ne pas avoir d'enfants handicapés c'est bel et bien parce que le dit handicap risque de générer de la souffrance pour leurs enfants
Pour ces deux point, c'est justement ton point de vue, que d'autres partagent heureusement.
La tendance générale pour autant, j'ose croire qu'elle est plus proche des intentions que je leur prête.
Encore une foi, tu n'es plus la norme en France (ce qui te grandit, hein )
Hans, tu joues avec ta conscience, mais c'est bien l'eugénisme que tu défends tout en souhaitant ne pas le défendre.
La gymnastique est difficile.
Pas difficile du tout aucun de ceux qui prétendent me contredire ici toi compris ne répond aux explications que j'ai précédemment fournit! Tout ce que vous faîtes c'est ignorer ces dernière et déblatérer en boucle «non ce que tu dis c’est de l’eugénisme caca bouda» comme des disques rayés
Ha bah merci !