pas convaincu que l'arrêt maladie sur une longue durée soit le meilleur remède contre la depression. Vous vous repliez trop sur vous même.
Par contre changer de boulot ou de service, c'est une piste intéressante.
ça c'est l'étape d'après quand le boulot est en partie responsable du mal être...
Mais pour ça, faut avoir reprit pied.
La dépression ne te permet pas de construire l'avenir, et les responsabilités, les engagements, que ce soit au boulot ou ailleurs, tu n'en as plus rien à foutre. Cela signifie qu'à terme, l'employeur finira par te virer parce que tu ne peux plus assurer.
Tu vas essayer d'assurer, mais ta maladie ne te permet plus d'y arriver.
L'arrêt de travail est préférable pour ne pas détruire ta vie encore plus à cause de la maladie.
Maintenant, je me suis personnellement servi de ma reprise de travail effectivement pour lutter contre l'isolement que cette maladie induit, mais parce qu'avec mes collègues des liens de confiance s'étaient établis et pouvoir en parler naturellement aide à surmonter les difficultés qui pourraient se présenter. Si je n'avais pas eu ces relations de confiance au boulot, j'aurais plus angoissé de la reprise par peur de ne pas assurer malgré moi.
La dépression est une saloperie, pire que tout, car elle ne se voit pas, et peut être assimilée à des traits de caractères négatifs pour des personnes ne connaissant rien à cette maladie, et l'isolement qu'elle engendre est souvent du au jugement que les gens posent sur toi. T'as un traumatisme crânien, c'est visible, palpable, tu peux prouver que tu as une raison d'être déboussolé. La dépression est souvent prise pour une maladie imaginaire par ceux qui la confonde avec une déprime passagère que la volonté peut combattre.
C'est avec le cerveau qu'on peut vouloir quelque chose, et donc agir. La dépression te laisse apte à vouloir, mais t'empêche le plus souvent d'agir...la vie n'a plus d'importance. donc on peut se laisser couler sans réagir, ou au final décider d'agir une bonne fois pour toute pour en finir et cesser d'être un poids pour soi et pour les autres...Parce qu'au stade ultime, tu te vois tellement comme rien, que même ceux qui te sont le plus cher n'existent plus.
en premier lieu, il te faut un bon traitement qui te fait reprendre pied, et là, c'est efficace pour te réapprendre ce que l'on ressens quand on est bien, mais il y a aussi un travail sur soi à faire pour que la volonté reprenne le contrôle, et ça ne peut se faire que dans une liberté d'action qui n'est pas vraiment compatible avec les contraintes d'un boulot. Réapprendre ce qui est bon pour nous ou pas, et profiter du mieux être que les médocs procurent pour agir et modifier ses priorités.
Le but des médoc pour moi c'est de t'aider à sortir la tête de l'eau, le but de l'arrêt de travail est de te donner le temps de réapprendre à nager. Et quand tu sais de nouveau nager, en principe tu peux arrêter les médocs, t'as plus besoin de bouée, sauf si tu sens que tu es de nouveau sur le point de couler, pour une aide ponctuelle.
Le problème de cette maladie c'est quand tu ne te sens pas couler, quand tu ne te souviens plus ce que c'est que de se sentir bien tout simplement, tu t'habitues au pire et tu ne fais rien pour prendre soin de toi vraiment.
La vie stressante assumée te masque bien souvent la descente aux enfer...
Les médecins m'ont sauvé la vie, qu'on s'en prenne à eux d'être humainement responsable de leur patient avant de penser aux caisses de l'état, ça me révolte.