"Vous n'avez qu'une vision juridique de la morale. Il s'agit juste pour vous de respecter le vivre ensemble. Il n'y a pas d'idée de vertu chez vous, alors que l'éducation doit viser au développement de la vertu chez chacun de nous. L'idée est de cibler ses tares, et d'essayer d'en arriver à la juste mesure sachant que pour une vertu, il y a toujours deux vices; par exemple, pour le courage, on a l'intrépidité et la lâcheté."
- je suis plus vertueuse que bon nombre de croyants et/ou pratiquants ! sauf que ma vertu n'est pas portée par la foi en un barbu blanc sur ses nuages, mais par la vie, la nature, la sagesse. le but de ma vie c'est d'atteindre la sagesse, alors si je suis pas dans la tempérance et le juste milieu au quotidien, franchement je comprends pas.
"De la même manière, votre tolérance confine à l'indifférence; c'est accepter chacun en oubliant toute considération morale. La tolérance n'est pas cela, dans l'esprit de Locke, ou Voltaire; c'était supporter ce que l'on réprouvait. Oublier qu'on le réprouve, c'est aller vers l'indifférence au sort de l'autre, ce qui n'est pas très moral. Une nouvelle fois, la bonne attitude à adopter est celle de la mesure : se soucier de l'autre, sans pour autant oublier qu'on ne peut que le conseiller, dans la limite de sa volonté."
- non ma tolérance ne mène pas à l'indifférence. je tolère chaque jour ce que je réprouve, je l'endure, le supporte, parfois plus facilement que d'autres jours. je ne peux pas y être indifférente, même si je fais preuve d'indifférence (question de survie), je ne peux pas oublier que je suis entourée de gens que je ne supporte pas, mais mon humanisme m'empêche de songer sérieusement au génocide. je suis une humaniste misanthrope. et il me semble difficile d'en être autrement pour l'instant. c'est violent d'aimer des cons qu'on réprouve.
"C'est d'ailleurs pour cela que le fait que j'ai parlé d'alcool et de drogues, vous ennuie tant. Faire preuve de vertu est un exercice pour soi, qui n'apporte aucune considération de la part des autres. Régenter sa vie sexuelle, ne pas consommer à outrance d'alcool, ne pas consommer de drogue, c'est s'imposer une ascèse personnelle, sans espérer aucun gain."
- il faudrait voir à définir "régenter sa vie sexuelle" et "consommation à outrance". que l'on s'impose une discipline, une philosophie de vie, par respect pour soi et pour les autres, c'est une chose sur laquelle je suis d'accord. du moins, c'est comme ça que je vis ma vie, mais je ne vois pas en quoi le plaisir charnel ou la consommation de certaines drogues (je suis d'accord, certaines sont plus nocives que d'autres !) marque un manque de vertu.
"Votre vision de l'éducation est totalement désincarnée pour finir. Elle n'est reliée à aucune dimension concrète; s'il ne faut pas être que dans le concret, il ne faut pas non plus être que dans l'abstrait. La vertu doit être un exercice quotidien. Vos grands principes ne vous imposent rien au quotidien; cela ne vous impose ni charité, ni ascèse personnelle, ni contrôle de soi. En fait, je suis désolé de vous le signifier ainsi; c'est juste du vent, du blabla."
- ma vision de l'éducation est totalement désincarnée ? elle ne m'impose rien au quotidien ? wouah vous me connaissez pas, ça c'est une certitude. je suis extrêmement exigeante, surtout envers moi-même, je m'impose un véritable carcan moral et c'est justement mes "grands principes" qui me l'impose au quotidien. je ne fais jamais rien, sans me demander, entre autre, si c'est bien, si j'accepterai qu'on me fasse la même chose ...
conclusion : vous allez, encore, trop vite en conclusion. votre discours se veut moralisateur, sauf qu'avant de faire la morale, commencez déjà par balayer devant votre porte. arrêtez avec vos conclusions à l'emporte-pièce, ça ne mène nul part (si, à la connerie et à la guerre).