Il n'est pas certain cependant que cette décision saluée par certaines associations mais dont les modalités sont encore floues, soit du goût de tous les experts en santé publique, plus habitués au «principe de précaution». La question est d'autant sensible en France, que l'affaire dite du «sang contaminé» a été en partie consécutive à des choix idéologiques, et notamment au don de sang dans les prisons «pour ne pas exclure les détenus», ce qui a conduit à avoir en France dans les années 1980 un des taux les plus élevés de transfusés infectés par le virus du sida.
Un risque résiduel existe
Aujourd'hui cette époque est totalement révolue. Les dons de sang sont soumis à de nombreux tests, pour rechercher ce virus, et notamment depuis 2001, à un test très sensible dit génomique viral. Malgré tout, un risque résiduel existe. Après un rapport sexuel contaminant, il existe une période de 10 jours pendant laquelle la contamination est silencieuse, c'est-à-dire que tous les tests sont négatifs, bien que la personne soit infectée. «Lors de la transfusion sanguine, une quantité massive de sang est injectée. Même si au début de la contamination, très peu de virus circulent, un seul suffit pour déclencher l'infection, affirme le docteur Francis Perrin (Centre national de référence sur le VIH, Tours).
Selon Josiane Pilonel, épidémiologiste à l'Institut de veille sanitaire, malgré les tests, un don par an infecté passe à travers les mailles du filet, sur 3 millions de donneurs. Le risque est faible, mais persiste. Par ailleurs, la moitié des 28 donneurs réguliers de sang qui entre deux dons sont devenus séropositifs au cours des trois dernières années, s'étaient contaminés par voie homosexuelle. De plus, le pourcentage de personnes infectées par le virus du sida est 65 fois plus élevé chez les gays que les hétéros.
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012 ... -leur-sang
Le socialisme, c'est l'égalité à tout prix, même s'il existe des risques sanitaires très élevés, c'est éliminer toute "discrimination" sans s'interroger sur la raison de cette "discrimination".