Ghazali est un homme de son époque, ni vraiment moins bon, ni vraiment meilleur. Ce qui est sûr c'est que l'étude de ses travaux est un passage obligatoire et très intéressant. On peut prendre parti pour Averroes qui était surtout un immense juriste de carrière, bien plus que médecin et commentateur de l'oeuvre aristotélicienne, en ce qui me concerne je trouve ces deux personnages enrichissant sur le plan de l'étude, mais Ghazali a bien plus marqué le monde musulman qu'Averroes qui a surtout était reconnu en Chrétienté et par des Juifs érudits.
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Là tu te trompes beaucoup sur Al Ghazali, mort en 1111, appelé la preuve de l'islam qui haïssait la philosophie grecque et a
jeté l'anathème sur ces musulmans qui parlait d'Aristote, de Platon et de Socrate, ces "terribles noms".
il a écrit un livre Réfutation des philosophes où il stigmatisait tous ceux qui lisaient Aristote, Platon et les autres philosophes Grecs qui a été à l'origine de l'interdiction de cette matière dans les pays d'islam.
Les musulmans évolués de notre époque comme Hamadi Rediissi et Mohamed Charfi lui reprochent d'avoir priviligié la foi sur
la raison et d'être un peu la cause de la stagnation intellectuelle de Dar el Islam.
Ainsi, l'Algérie, dès l'indépendance obtenue, a arabisé cette matière et au lieu d'étudier Aristote, Platon, Descartes, Hegel, Kant, les lycéens algériens se penchaient justement sur les livres d'Al Ghazali, Ibn Taymiya, Mawdoudi, Sayed Quotb, Malek Benabi.
Un de ses homonymes égyptiens, lui aussi Al Ghazali a été nommé recteur de l'université islamique, Emir Abd el Kader, Il a conseillé le gouvernement algérien de ne pas accepter que Kateb Yacine soit enterré en Algérie, terre d'islam, car cet auteur était 100% anti islam et anti Mahomet et disait que la colonisation islamique est la pire des colonisations car elle vous dépouille de tout.
Elle ne vous laisse aucune liberté, elle ne vous laisse que vos yeux pour pleurer.
Ibn Rochd a essayé de le contrer avec son livre Réfutation de la réfutation mais elle n'a pas rencontré beaucoup de succès et puis Ibn Rochd a eu tous ses livres brûlés et il a été condamné à l'exil au Maroc où il est mort.
Si son oeuvre est resté, c'est grâce aux exemplaires détenus par des juifs et des chrétiens et elle a inspiré pendant des siècles la pensée philosophique Occidentale alors que Ghazali ne suscite que mépris pour son fanatisme et son antiphilisophisme.
Renan et Saint Thomas ont écrit des livres sur Ibn Rochd.
L'excellente Anne-Marie Delcambre, traitée ignominieusement de raclure par le tsar de la désinformation, dans un de ses MP3, parle de Ghazali qui ordonnait aux bons musulmans s'ils voyaient un musulman boire du vin se précipiter chez lui, lui arrachait ce verre et le fouettait conformément à la Loi Divine.
Al Ghazali n'a pas dit un mot pour améliorer la situation désastreuse des femmes en terre d'islam, considérées comme uniquement des bêtes de repoduction et des bêtes de plaisir alors qu'Ibn Rochd imputait à cette condition des femmes la pauvreté des états musulmans étant donné qu'elles ne sont considérées que comme des plantes.
Al Ghazali a émet une fatwa qui demandait la destruction des Alaouites ou Nossaïris car ils étaient en contradiction avec les principes de l'islam orthodoxe.
Abu Hamid al-Ghazali (1058-1111) a écrit que les Alaouites « apostasient en matière de sang, d'argent, de mariage, et de boucherie, c'est donc un devoir de les tuer. »