The Lovin Spoonful - Summer in the city

Quand la ville étouffe sous le soleil diurne, la nuit se dessine une autre amosphère. Je me sens d'humeur estivale ce soir...

Li Gǔyī (李谷一) - Ce soir est inoubliable

En 1979 une ancienne détenue politique composa une chanson d'amour un peu mielleuse, à l'époque où l'art avait encore pour devoir de servir la cause révolutionnaire, quelques mois avant que le régime n'achève de purger les partisans de la démocratisation qui avaient secoué le régime dans la décennie après Mao.

Autant dire qu'elle n'aurait jamais dû connaître un grand destin ! Pourtant, contre toute attente, voilà que quatre ans plus tard, en 1983, la télévision nationale diffusa sa chanson, marquant ainsi la détente culturelle qui eut lieu à cette époque.

L'année suivante cette chanteuse fut invitée à interpréter une autre chanson pour le gala du nouvel an : celle ci-dessous. Elle devint immédiatement un tube, et fut ensuite reprise chaque année par la télévision chinoise. Elle est devenue au fil des ans une sorte de chant de Noël printanier, avec une connotation historique, politique et culturelle importante.

Barbara - L'Aigle noir

J'ai toujours trouvé cette chanson évocatrice d'images fantastiques. J'imaginais un aigle gigantesque déployant l'ombre de ses ailes sur le paysage.

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    france2100 J'imaginais un aigle gigantesque déployant ses ailes sur le paysage.

    Fallait y penser. Il n'était pas noir par hasard ?

    Georges Bizet - Carmen, air de la Habanera (Maria Ewing)

    A Séville vit une bohémienne à la beauté ensorcelante, une cigarière - ces ouvrières qu'on dit de mauvaise vie. Carmen a beaucoup de prétendants, dont elle tombe amoureuse aussi vite qu'elle s'en lasse. Un jour elle est arrêtée pour une dispute au couteau : elle charme son geôlier, il la libère, elle le dévoie. Tout ça va mal finir.

    Sans aucun doute le plus grand opéra français, rempli de thèmes tous plus fameux les uns que les autres.

    Tout autour de toi, vite, vite
    Il vient, s'en va, puis il revient
    Tu crois le tenir, il t'évite
    Tu crois l'éviter, il te tient

    L’amour ! L’amour ! L’amour ! L’amour !

    Ramon Mirabet - Sinner man (version originale de Nina Simone)

    Un pécheur fuit mais ne trouve abri nulle part, car même les pierres lui tournent le dos. En désespoir de cause il se tourne vers Dieu, qui le rejette et l'envoie au Diable. Mais le pécheur refuse d'implorer le démon et préfère chanter la gloire du seigneur.

    Un bon vieux Capart ? Plein vent, Ile de Sein et compagnie ?
    Curieux, le choix du capodaste : il n'y a pas tant de barrés et Capart n'est pas un virtuose, mais il sait se servir d'un gratte, je ne vois pas trop la pertinence de ce choix. Il peut arpéger sans problème avec une autre harmonie, s'il veut arpéger, je ne comprends pas bien l'idée...

    france2100

    une autre vision d'images évocatrices, si tu veux. Je n'ai jamais compris cette chanson et je ne l'aime pas trop, ça met en échec la lubie que j'ai prise de croire que je vais pouvoir tout comprendre, mais il y a ici des éléments précis.

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    Prochaine abomination dans ce style et c'est dehors. La pédophilie est un sujet qui demande une tout autre approche que vos abjections présentes. Merci de ne pas réitérer. / GG

    Par ailleurs, c'est un triptique, avec un premier volet qu'on ne comprend pas bien non plus, une chanson intitulée Au coeur de la nuit

    J'ai le souvenir d'une nuit
    Une nuit de mon enfance
    Toute pareille à celle-ci

    Bon, je vous la laisse écouter, mais on ne voit pas très bien d quoi il s'agit, mais on est au coeur. Le coeur de la nuit. Comme , un beau jour, ou peut-être une nuit.

    Maintenant, pour tous les amoureux des retables, de la peinture allemande ou hollandaise, le tableau central, la pièce du milieu est la chanson "Nantes".

    Cette chanson raconte l'histoire d'une fille appelée au chevet de son père mourant, mais qui arrive trop tard. Dans le cas de Barbara, ce trop tard a la signification : j'aurais voulu lui dire que je l'ai pardonné, et qu'il parte avec mon pardon, que je suis devenue ce que je rêvais, une chanteuse et qu'on allait oublier les mauvais souvenir.

    En parenthèse un truc rigolo que j'ai déjà expliqué : Barbara a inventé une fausse adresse, pour faire une bonne rime ou je ne sais, le 25 rue de la grange aux loups. Rue qui n'a jamais existé à Nantes. Une vingtaine d'années plus tard, on a compris à Nantes que s'il y avait une erreur, ce n'était pas la faute de Barbara, mais de Nantes. Ils ont inventé cette rue du côté de la Beaujoire, et Barbara est venue gentiment inaugurer "sa " rue de la grange aux loups, dans une ambiance sympa.

    Cette femme est une publicité de premier choix pour les théories de Cyrulnik sur la "résilience", elle a fait de sa merde de l'or, elle a creusé au plus profond, au plus douloureux d'elle-même pour faire de cela de l'art, comme la chanson L'Aigle noir.
    Mais prudence quand même, je vous dis ça je dis rien, et je m'en voudrais de vous mettre mal avec vos amis, mais elle était complètement juive, Barbara.
    Je ne voudrais pas vous gâcher MIchel Sardou, mais je vous préviens quand même.

      C'était aussi une marrante. Elle avait des problèmes de sommeil et d'insomnies, mais ici elle croise ça avec le fait qu'elle a fait une tentative de suicide, d'où l'intervention des pompiers qu'elle évoque (vers la fin) pour la ramener en vie.

      Je l'ai vue 5 ou 6 fois Barbara, c'était magique, difficile de résister (qu'on soit garçon ou fille). C'était vers la fin, la voix était beaucoup plus abîmée que là, et à la fin même complètement pourrie, mais elle savait toujours chanter, même sans l'instrument, et de toute manière on venait la voir elle. Les gens ne voulaient plus partir, il y avait plus d'une heure de rappels, etc.

      courtial
      Ce lien supposé entre l'Aigle noir et l'inceste qu'elle a subi n'a jamais été que la spéculation hasardeuse d'un auteur. Barbara, quant à elle, n'a jamais rien vu d'autre dans cette chanson qu'une rêverie poétique.

      J'espérais que personne ne mentionnerait cette théorie, hélas les progressistes ont bien trop soif de pathos et de salissure.

      Quant à votre remarque fielleuse sur sa judéité, supposée me révulser, je vous /////// Restez calme, merci / GG et vos petits préjugés étroits vis-à-vis de tous ceux qui ne pensent pas comme vous.

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        courtial

        Comment peux-tu écrire des trucs pareils sur France 2100 ! que connais-tu d'elle ?
        Si c'est sous l'effet de la boisson, tu pourrais t'excuser ensuite.

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        Le message a été modéré, on revient à la musique. Merci par avance / GG

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        france2100

        Ce qui était vraiment extraordinaire chez Barbara, c'était son besoin de pardonner. Comme si sa souffrance ne comptait pas face au tourment que "l'autre" éprouvait.
        Cet aigle noir, je le vois comme un oiseau magique doté du pouvoir d'effacer le mal et qui lui aurait permis de retrouver le temps de l'innocence.

        En relisant les textes des chansons de Barbara, je suis émerveillée par leur force et la pureté de sa personnalité. Je me rappelle de l'émotion partagée à l'annonce de son décès alors qu'elle s'était retirée de la scène depuis plusieurs années.